Shirley Cruz, ancienne milieu de l'OL aujourd'hui à l'Académie.
Shirley Cruz, ancienne milieu de l’OL aujourd’hui à l’Académie.

Shirley Cruz : "Rendre aux jeunes ce que l'OL m'a apporté"

Parmi les pionnières de l'OL féminin à son arrivée en 2006, Shirley Cruz a fait son retour au club l'été dernier. De l'évolution du foot féminin aux exigences de la formation en passant par ses inspirations, l'ancienne milieu a accordé un entretien fleuve à Olympique-et-Lyonnais.

Olympique-et-Lyonnais : Ces dernières années, on avait l'habitude de vous voir en spectatrice des entraînements de l'OL féminin. Comment s'est passé ce retour au club, treize ans après votre départ ?

Shirley Cruz : Déjà, pour moi, c'est une fierté, parce que c'est l'OL qui m'a donné la chance de pouvoir me développer en tant que jeune joueuse quand je suis arrivée. De voir aussi l'évolution du club, parce qu'à mon arrivée au niveau des formations, on n'était pas encore au niveau, pas chez les filles, mais chez les garçons parce que c'était nouveau. C'était Jean-Michel Aulas qui voulait mettre en place petit à petit chez les filles ce que l'OL avait chez les garçons. De revenir ici et de voir cette structure très forte, ce n'est pas un hasard si les Lyonnaises continuent à gagner pas mal de trophées. Ça veut dire qu'ici aussi, la formation, ça travaille bien.

Vous parliez de votre arrivée. C'était en 2006, ce qui fait de vous l'une des pionnières de l'OL féminin. À l'époque, vous n'aviez même pas d'équipement propre aux filles. Dix-huit ans plus tard, le foot féminin s'est largement développé et ça doit vous faire plaisir.

Malheureusement, je ne vois pas trop la différence en championnat par rapport à mon époque, sauf les playoffs. Tu as trois clubs qui investissent vraiment et tous les autres tentent d'exister, mais ce ne sont pas des équipes qui vont aller chercher le titre. Ça fait que pour l'OL, le PSG et même pour le Paris FC, la compétition n'est pas au niveau. Je pense que pour ça, il faut que ça travaille encore plus, pour que les clubs féminins investissent plus. J'étais allée voir le derby à l'aller. C'est bien pour les clubs parce qu'il y a ce côté rivalité, mais gagner 11-0 pour la promotion du foot féminin, ce n'est pas top.

Vous avez vu l'évolution en tant que joueuse, maintenant vous passez de l'autre côté sur le banc de touche. Quels sont les axes de progression les plus importants, que ce soit dans la formation ou dans le foot féminin en général ?

Déjà, j'ai eu la chance d'arriver ici au club, parce que j'ai connu ce qu'il y avait à Paris, mais pour le moment, à Paris, c'était pareil pour les jeunes, ce n'était pas encore très structuré ou formalisé. Désormais, avec le campus, je pense qu'ils vont commencer à développer de plus en plus. Quand je suis arrivée à l'OL Académie, Laurie (Dacquigny, directrice du centre) m'a laissé le choix de voir les trois équipes : soit la D3, soit l'U17 ou même l'U15. Et je ne savais pas que chez les U15, les filles se développent encore dans un championnat masculin.

Ça vous a choqué ?

Choqué, ce n'est peut-être pas le mot, mais c'était nouveau pour moi aussi. J'étais impressionnée par la technique, par le travail aussi physique des filles. Comment à cet âge-là, des filles arrivent à se développer dans un championnat garçon, c'est ce qui est important et c'est ce qui est bien, parce que ça permet aussi d'augmenter le niveau pour les filles, mais par les jeux. Ça, c'est la méthodologie. Déjà, tu as une méthodologie dans laquelle les filles savent jouer au foot, elles comprennent déjà l'ADN lyonnais.

De les voir, pour moi, c'est enrichissant. Si, à mon époque, j'avais eu ça, je n'aurais pas eu de la perte de temps à travailler. Quand je suis arrivée, j'ai dû développer mes capacités tactiques. Techniquement, j'étais à l'aise parce que c'était dans ma formation au Costa Rica, où j'ai joué avec des garçons jusqu'à l'âge de 12 ans. Et donc, en arrivant ici à l'OL, j'avais des manques aussi.

Et donc, c'est l'entraîneur à cette époque, c'est Farid Benstiti qui me faisait travailler avec des jeunes. Je faisais des temps supplémentaires pour rattraper ces manques-là aussi et mon développement physique. Parce qu'il me disait : « C'est bien, techniquement, tu es bien, tu es à l'aise, mais c'est ce que je veux et j'aimerais bien, c'est qu'à chaque fois que tu reçois une faute, il ne faut pas tomber. Et c'est là où ça m'a permis aussi de voir qu'avec du travail, si on travaille bien, si on est discipliné, on arrive à avoir une carrière professionnelle.

Vous parlez du fait de "si j'avais eu ça"... Est-ce que vous parlez de votre expérience personnelle aux jeunes de l'OL Académie ou au contraire, vous laissez ça de côté parce que ce sont finalement deux époques complètement différentes ?

Non, il faut faire un mélange. Déjà, je ne peux pas me focaliser par rapport à mon époque, parce que tout a changé. Donc, ça veut dire que, pour nous, à notre époque, les entraîneurs étaient plus durs, mais je pense qu'au niveau compétence, au niveau technique, tactique, ça a aussi évolué. Donc, ça veut dire qu'avec eux, c'était plus au niveau mental. J'ai connu Patrice Lair, il fallait être costaud, mentalement (rires). Donc, maintenant, on parle plus de technique, de tactiques. Je pense que les filles sont déjà prêtes à évoluer dans un système 4-3-3 et là, on les fait évoluer dans un système 4-4-2 en losange. J'aurais bien aimé avoir ce vécu-là parce que tu cumules de l'expérience aussi.

Quand tu arrives en pro, tu as déjà assimilé pas mal de systèmes de jeu. Chez les pros, chaque année, ça peut changer d'entraîneur aussi. Donc, il faut savoir s'adapter. Le fait de travailler avec les jeunes, ça me permet d'avoir une approche différente parce que chez les jeunes, c'est vraiment du développement. Ça veut dire qu'on ne se focalise pas sur l'adversaire. C'est ce qui est différent. On travaille sur une thématique la semaine, on la développe, on va suivre sur le match. On se focalise, on voit si ça a fonctionné, si ça n'a pas marché. La semaine prochaine, on revient sur le même thème jusqu'à ce que les filles comprennent que chez les pros, ça n'a rien à voir. On analyse l'adversaire et c'est comme un jeu d'échecs.

Au niveau de votre rôle, où se situe-t-il à l'OL Académie ?

Je suis adjointe de l'équipe U15. C'est Marie qui est responsable de tout ce qui est l'apprentissage. Marie, ça fait longtemps qu'elle apprend chez les jeunes. Donc, j'apprends aussi la pédagogie. Par exemple, discuter avec quelqu'un qui a joué professionnel, ce n'est pas pareil. Chez les jeunes, c'est vraiment de questionner. En tant qu'anciens footballeurs, on n'a pas ça. Donc là, c'est pour ça que je suis tombée dans un club qui a une structure et c'est bien. Je suis en train d'apprendre aussi comment aborder chez les jeunes. Parce que chez les pros, j'ai déjà eu des vécus à Paris. Donc, ce n'est pas semblable.

Être adjointe chez les pros et entraîner des jeunes joueuses qui sont en plein développement, forcément, ce sont deux rôles complètement différents ?

Oui, parce que chez les pros, c'est vraiment pure tactique. Parce que techniquement, normalement, tu as déjà ce vécu-là et tu as fait la formation. Si tu n'es pas sûr de toi, les joueuses le savent. D'être avec les jeunes, ça me permet aussi de développer cette partie que je n'avais pas. Je passe mon diplôme d'entraîneur, mais je me développe aussi dans ce domaine qui est nouveau. C'est très important d'avoir aussi un rôle dans lequel je puisse aussi me développer en tant qu'entraîneur. Donc, c'est là où j'ai eu la chance. Je ne connaissais pas forcément les personnes qui travaillaient ici depuis un certain temps. Donc, ça m'a permis aussi de faire des connaissances et de tomber dans le bon endroit pour apprendre. Pour l'affront.

Est-ce que le fait que le PSG soit moins développé sur la formation que l'OL a joué dans votre choix ?

Non, c'était un choix de vie. Je pense que j'ai déjà fait du haut niveau pendant un certain moment. Mais Paris m'a aidée à passer le concours pour passer ma licence. Donc, j'étais admise à Paris. J'ai fait toutes les démarches. J'étais admise à Paris. Et après, j'ai eu la chance de discuter avec Vincent (Ponsot) et Laurie (Dacquigny) pour avoir l'opportunité de passer le diplôme en France. Parce qu'au moment où j'ai pris la décision de ne pas continuer au PSG et j'étais admise pour faire ma formation en France, je voulais la continuer en France.

On sait qu'à l'OL, on aime beaucoup s'appuyer sur les anciennes joueuses ou même les anciens joueurs avec cet ADN. C'est quelque chose d'important pour vous de pouvoir transmettre les valeurs que vous avez connues pendant toutes ces années à Lyon ?

On a aussi Delphine Blanc qui est chez les plus petites. On essaie de transmettre ça. Parce qu'à Lyon, ce n'est pas juste la footballeuse. C'est aussi en tant que personne, d'être humain et aussi de leur apprendre par rapport à la discipline. Qu'est-ce que vous pouvez faire plus tard si maintenant vous commencez à être discipliné et aussi par rapport aux valeurs, apprendre les valeurs de club ? Par rapport à ça, c'est se développer en tant que femme, mais aussi devenir professionnelle, mais tout en respectant toutes les consignes, tous les cadres que nous envisageons. Parce qu'on ne les prépare pas qu'au football, mais aussi par rapport à la vie.

Le fait d'être en U15, il y a peut-être aussi ce rôle social ?

Je pense qu'on oublie qu'on est des êtres avec des émotions. Probablement que pendant une saison, on va se sentir moins bien et que la saison d'après, on va tout exploser. Pour ça, il faut tout comprendre. Le fait de travailler chez les jeunes, c'est de comprendre tout cela. Parce que dans le monde des pros, c'est différent. Si tu es performant, on te renouvelle le contrat. Si tu ne l'es pas, tant pis, il va y avoir d'autres clubs. Mais chez les jeunes, c'est vraiment marquer et d'avoir un apprentissage pour nous. C'est ça le cadre. Si vous les suivez, vous allez vous donner fort de chance pour devenir professionnel. Ce que j'aimerais bien, c'est qu'il y en a beaucoup qui réussissent à faire ça. Je sais que la probabilité est que tout le monde ne va pas être professionnel. Mais au moins, de leur donner ces chances-là.

Vous parliez de Benstiti et de Lair qui étaient des entraîneurs assez durs. Avec cette nouvelle génération, est-ce qu'il faut prendre un peu plus de pincettes et être un peu plus pédagogue dans le discours qu'auparavant ?

Oui, je pense. Déjà, tous les outils, c'est différent. Avec toute la technologie, tu peux apprendre aussi. Tu utilises Internet, tu as beaucoup de méthodes. Mais ce qui est important aussi, ici à l'OL, tu as des modèles comme Wendie. Tu as des joueuses qui ont tout connu à Lyon. J'ai vu l'évolution de Wendie quand elle est arrivée. Tous les axes d'amélioration qu'elle a dû traverser déjà pour devenir Wendie Renard maintenant. Ça me fait plaisir de voir la fille qu'elle était quand elle est arrivée et la fille qu'elle est devenue à présent.

Quand on montre des exemples comme Wendie, les filles peuvent se dire que si on fait, si on est discipliné et si on fait ce que les entraîneurs me disent, on peut réussir. Mais si je commence à être têtu, à ne pas écouter, je pense que là, il y a aussi des exemples. Je pense qu'on joue avec ça aussi pour que les filles comprennent que nous, on est là pour vous former. Mais au bout d'un moment, vous aussi, c'est à vous de trouver quel est votre objectif dans la vie. Soit devenir pro, soit trouver un métier, mais quelque chose que les filles vont faire avec passion.

Wendie a souvent des discours où elle met en avant le travail et les conseils de ses entraîneurs. Cela facilite aussi votre travail pour faire passer ces messages d'écoute ?

Si on fait un sport collectif, c'est pour ça. En fait, on ne se focalise pas sur les filles, c'est sur une équipe. Et comme j'ai dit, chez les filles, c'est encore plus important parce qu'au niveau hormonal, ça change. Il faut comprendre que parfois, tu as des périodes dans lesquelles tu es haut, tu as des périodes en bas et parfois, un garçon, par exemple, ne peut pas les comprendre parce que nous, on les vit. On les vit tous les jours et au niveau des émotions, de temps en temps, tu vas répondre d'une façon que d'habitude, tu ne le fais pas. Donc, c'est pour ça qu'on se met dans un contexte où c'est plutôt apprentissage et on parle. Ce n'est pas d'imposer, on discute, c'est de faire des échanges parce que ça va nous permettre aussi de comprendre la joueuse.

Le fait d'être une femme est-ce aussi un axe de progression dans le développement du foot féminin avec de plus en plus de coachs femmes, que ce soit chez les pros ou même à la formation ?

On a l'exemple de Sonia (Bompastor) et Camille (Abily). Je ne suis pas sûre que de cette génération-là à l'OL, il y ait grand monde. Sabrina Viguier, moi, mais je ne sais pas s'il y en a plus... Je pense que c'est important parce qu'on l'a vécu. Je pense que, par exemple, Wendie, il faut qu'elle continue aussi. Elle pourrait apporter plus aussi dans la partie de l'académie. Même aussi, au niveau pro.

Je pense qu'elle pourrait aider aussi au niveau de la France à se développer, car elle a un vécu. Quand on a une fille qui a vu une vraie évolution, je pense qu'il faut la prendre en compte. Il faut que tout le monde aille ensemble pour le développement du foot féminin.

Pour revenir plus personnellement à vous, à Shirley Cruz la coach… Comment vous est venue l'idée d'être coach ? Est-ce que c'est quelque chose que vous avez eu au fil de votre carrière ?

J'ai eu la chance de travailler avec Gérard Prêcheur. Si vous demandez par rapport à toutes les filles qui l'ont eu, c'est un des meilleurs formateurs. J'ai eu de bonnes informations par rapport à lui et à Jocelyn Prêcheur, son fils. C'est lui qui m'a donné cette envie de devenir coach parce qu'on faisait des travaux techniques, tactiques. Et parfois, on s'amusait et on ne se rendait pas compte. De rester avec lui pendant un an, ça m'a permis aussi de comprendre plus facilement le foot. Et parfois, ce n'est même pas tactique, c'est technique aussi. D'apprendre de mes coéquipières quand il fallait jouer en une touche vers l'avant, quand il fallait la garder. C'est lui qui m'a donné cette envie de devenir coach et c'est Jocelyn Prêcheur qui m'a appelé pour avoir la possibilité d'apprendre. C'est ce que je voulais.

Ça remonte donc essentiellement à votre passage en Chine avec la famille Prêcheur ?

Oui, et petit à petit, je me rappelle tout ce que j'ai vécu ici. Faire la formation au Costa Rica, ça ne m'aurait pas apporté tout ce que je suis en train de vivre parce qu'il n'y a pas cette formation. Par exemple, une fois par mois, je dois aller à Paris pendant une semaine et on doit faire les séances. On doit jouer aussi encore. Donc, c'est assez fatigant. Mais après les stages là-bas, venir ici et les mettre en pratique, c'est là où l'apprentissage va se faire parce que plus on pratique, plus on fait des erreurs et plus on apprend.

On dit souvent que le milieu de terrain est un peu le cerveau de l'équipe. C'était votre poste. Il y avait donc déjà quelque chose d'inné tactiquement chez vous ?

Oui, et ça se voit dans mes échanges. Je discute davantage avec les milieux de l'équipe parce que ce sont elles qui donnent une porte de sortie quand l'équipe n'y arrive pas. Je fais beaucoup de réflexion sur la conservation du ballon, la perte de balle, puisque moi aussi, je l'ai vécu. Patrice Lair, une fois sur un match, trouve que je jouais tout le temps vers l'arrière. Il m'a dit "Je te donne dix minutes en deuxième, si tu joues vers l'arrière, je te sors."

C'était l'apprentissage à la dure (sourire). Je n'avais pas le temps de faire des erreurs, mais ça m'a permis aussi de comprendre qu'il faut faire des erreurs. Il faut se tromper, sinon, on ne va pas avoir d'apprentissage. Donc, chez les filles, c'est ça, c'est de les pousser à tenter. Sur les séances, il faut tout tenter et aussi apprendre à se connaître. Donner des petits conseils comme ça, ça permet aux filles aussi de réfléchir.

On connait les spécifiques gardiens ou attaquants. Est-ce que vous en faites pour les milieux ?

Ouin, mais avec la D3. Je pense qu'il y a une différence aussi pour celles qui ont joué plus tard avec les garçons, aussi parce qu'avec les garçons, tu n'as pas le temps… Il faut prendre l'information vite, sinon, physiquement, on se fait rattraper. Je pense que chez les jeunes, quand t'as un jeune qui arrive avec les pros, parfois, elles ont du mal, car ça va plus vite.

On leur apprend à réfléchir plus vite, à trouver l'espace. Si je ne me déplace pas, je n'aide pas ma partenaire et je n'aide pas mon équipe. Je pense que cette partie-là, il faut qu'elles comprennent bien parce qu'à un certain âge, si elles n'ont pas la balle, elles se disent 'je sers à quoi' ? Il faut se dire qu'on fait un sport collectif. Si on fait cet effort-là, même si je ne reçois pas la balle, je travaille pour l'équipe.

Vous êtes passée par la Chine, par les États-Unis. En tirez-vous profit dans votre coaching ?

Ce sont des profils différents. Par exemple, aux États-Unis, c'est plutôt transition. En tant que milieu, tu n'as pas le temps, tu n'as même pas la balle. Ici, en France, tu as les deux. J'ai eu la chance d'avoir des entraîneurs aussi qui aimaient avoir la possession des balles. Soit à Lyon, soit à Paris, et j'aimais bien. En Chine, c'était encore de la possession. C'est surtout mon vécu en France. Tout mon vécu en France m'a fait devenir footballeuse professionnelle, c'est pour ça que je remercie le PSG et l'OL parce qu'ils m'ont donné tous les outils pour devenir professionnelle.

3 commentaires
  1. isabielle
    isabielle - jeu 20 Mar 25 à 9 h 07

    Article très intéressant ! 👍
    HS : les 79 images des photographes de l'OL prises pendant le match ! 🤗
    https://www.ol.fr/fr/football/feminin-pro/photos/uwcl-1-4-bayern-munich-ol

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  2. isabielle
    isabielle - jeu 20 Mar 25 à 9 h 59

    HS : bon p'tit résumé sur le Utube du Club, commenté comme d'hab par Timothée 👍
    https://www.youtube.com/watch?v=erYmFi2q1dA&ab_channel=OLF%C3%A9minin

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  3. isabielle
    isabielle - jeu 20 Mar 25 à 15 h 44

    HS : Notre gardienne le dit : 🌞
    Belle victoire, beau travail d'équipe hier(mardi)💪🏽 ENSEMBLE ♥️💙 @olfeminin
    https://www.instagram.com/p/DHYNb9eNi8i/?utm_source=ig_web_copy_link

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