Ce jeudi soir, l’OL affronte Manchester United pour la première de deux manches avec une place dans le dernier carré en jeu. Sous l’excitation de toute une ville, Paulo Fonseca peut compter sur des joueurs d’expérience pour appréhender au mieux ce rendez-vous.
Il n’y a suffi que d’une brindille pour en faire un véritable feu de camp. En sortie d’un derby mancunien ennuyeux à souhait, André Onana est venu apporter la petite étincelle qui pouvait peut-être manquer à ce quart de finale de Ligue Europa entre l’OL et Manchester United. A-t-il eu vraiment conscience de ses propos sur le moment ? Difficile de le savoir, mais le portier camerounais a réussi à créer ce petit quelque chose qui rend excitant les grands rendez-vous. En annonçant très clairement que les Red Devils étaient "meilleurs que Lyon", Onana a probablement donné les ingrédients qu’il manquait au groupe lyonnais pour réellement comprendre l’enjeu de cette double confrontation, mais aussi une volonté d’en faire encore un peu plus pour prouver qu’il n’y a pas un monde entre la formation rhodanienne et celle venue tout droit de Manchester.
Le portier n’avait d’ailleurs certainement pas été mis au courant avant, mais à Lyon, on adore le fameux "seul contre tous". La sanction de Paulo Fonseca il y a un mois l’a de nouveau mis en lumière. Si les propos d’Onana ne devraient pas être affichés en gros dans le vestiaire ce jeudi, les mots du Camerounais résonneront assurément au moment de motiver les troupes. Le simple air européen a suffi à transcender les Lyonnais depuis le début de la campagne, mais Manchester United reste malgré tout Manchester United. Avec une classe biberon incarnée par Alejandro Gomes Rodriguez, Mathys de Carvalho ou Enzo Molebe, l’OL est loin d’avoir la tête de l’ogre insurmontable et en Angleterre, on s’arrête souvent à ces clichés.
Matic, le papa prévenant
Seulement, ces jeunes ne sont pas voués à jouer un rôle central dans la double confrontation et le club lyonnais a aussi de l’expérience à revendre. Il y a des champions du monde, des champions d’Europe, rodés à ces matchs couperets. Ils auront un rôle à jouer et Nemanja Matic n’a pas attendu le match pour le montrer. S’il assure que Paulo Fonseca "n’a pas demandé aux plus expérimentés de parler durant la préparation" du choc, le Serbe a adopté la posture du patron. Celui sur le terrain qu’il occupe depuis presque un an et demi, mais aussi en dehors. Plutôt taiseux de nature, il n’a pas hésité à sortir de son calme olympien pour remettre André Onana à sa place. Personne ne l’attendait, pourtant, cela en dit beaucoup sur ce rôle paternel que peut avoir Matic.
Fidèle à la réputation des Balkans, il parle peu, mais quand il le fait, ce n’est pas pour rien. Le message n’est peut-être pas direct, mais il semble clair pour ses coéquipiers : personne ne marchera sur cet OL qui a l’objectif d’aller chercher un premier titre européen. Forcément, les retrouvailles avec Manchester United sont spéciales pour le colosse aux cinq saisons dans le nord de l’Angleterre. Mais, quand le club lyonnais est allé le débaucher à Rennes en janvier 2024, ce n’est pas seulement pour offrir une école internationale à ses enfants. Les dirigeants rhodaniens voulaient de l’expérience, du leadership. Quand bien même, il ne serait pas titulaire, ce jeudi, Nemanja Matic sera forcément attendu dans le vestiaire, lui qui a échoué à trois reprises en finale de Ligue Europa. Mais il ne pourra pas tout faire tout seul.
La cicatrice de 2017 pour les deux Gones
Paulo Fonseca a rappelé une fois de plus la notion de collectif pour faire tomber Manchester United. Le Portugais compte bien se reposer sur ses joueurs d’expérience pour véhiculer certains messages et calmer certaines ardeurs. "On a aussi des joueurs qui ont du vécu. Je ne pense pas que ça sera un motif décisif. Avec Alex Lacazette, Nemanja Matic, Corentin Tolisso, Moussa Niakhaté, Clinton Mata, Ainsley Maitland-Niles, Nico Tagliafico… On a beaucoup d’expérience." Tous n’ont pourtant pas un titre de champion du monde et une Ligue des champions à leur palmarès, Tolisso si. Dans la forme de sa vie cette saison, le milieu sera forcément attendu jeudi soir avec une adversité plus importante que la Ligue 1. Comme Alexandre Lacazette, le natif de Tarare n’a jamais caché que son retour à l’été 2022 devait servir à remettre l’OL à sa place.
Depuis deux saisons, l’objectif est un échec, mais cette saison 2024-2025 peut y aider. Huit ans après, le milieu veut aussi effacer le douloureux souvenir de 2017 et de cette élimination contre l’Ajax Amsterdam. André Onana était déjà dans le rang néerlandais et il y a un sentiment de revanche. En huit ans, Corentin Tolisso a connu les Bleus, le Bayern Munich, les blessures, les trophées. Autant de péripéties qui doivent lui permettre de guider les moins expérimentés. "Il y a des joueurs qui ont vécu 2017, donc ils vont savoir transmettre ça, nous a assuré Maxime Gonalons. Ils vont transmettre, ce sont des joueurs qui ont énormément gagné de titres, notamment Coco (Tolisso), donc de ce point de vue-là, je ne suis pas inquiet, ils vont être capables d'amener l'équipe vers la qualification."
Lacazette, un message à envoyer
Remporter un trophée avec leur club formateur, Corentin Tolisso et Alexandre Lacazette en rêvent. Ce dernier a déjà une Coupe de France à son actif en 2012, mais il n’avait que 21 ans. Il en a désormais 35 et cette campagne européenne ressemble à une dernière danse pour un attaquant amené à partir cet été. Cette Ligue Europa, Lacazette l’apprécie. Tout le monde se rappelle ce fameux match contre la Roma, mais il avait aussi lancé la révolte contre l’Ajax. À Arsenal, il a, comme Matic, buté sur la plus haute des marches en 2018 et cela reste forcément une cicatrice.
Celle de 2017 est également toujours présente pour celui qui attend encore de surpasser Juninho pour devenir le meilleur buteur de l’histoire de l’OL en Coupe d’Europe. Il court après depuis le 7 novembre dernier et le faire contre Manchester United serait symbolique en tant qu’ancien Gunner. "Alex doit être un guide pour essayer d'être le plus calme possible dans ce genre de situation, avance Clément Grenier qui le connait bien. La Coupe d'Europe, il faut être prêt à 100%, tous en même temps, au même moment pour pouvoir réussir."
Cela permettrait aussi de faire taire quelques critiques - fondées et infondées - dans son duel à distance avec Georges Mikautadze. Face aux Red Devils, l’OL aura de toute façon besoin de ses deux buteurs pour faire tomber un monument du foot européen.
Plus on s’approche du coup d’envoi plus ma confiance grandit. En y regardant bien , et même privée de deux joueurs capables de faire des différences, on a quand même du matos à faire valoir, non ? Des tauliers rompus à ce type de défi , deux argentins et leur grintas, un virtuose balle aux pieds, un gardien muraille, sans oublier un coach inspiré,qui va retrouver le bord du terrain.
Ça va le faire . 💪💪💪💪💪💪♥️💙♥️💙♥️💙♥️💙
Factuellement, ton constat est juste et je comprends que l'optimisme demeure mais à titre perso j'ai pas trop confiance pour une raison majeure qui est que le point fort de l'OL depuis un an et demi ça a été les entrants qui font la diff en cours de match (que ce soit Fofana, Cherki, Mikau ou Nuamah) alors que là on a quasi aucune cartouche possible sur le banc, hormis perf exceptionnelle d'un jeune.
Ne pas se dire qu'à la 60ème Fofana va entrer pour foutre la terreur chez l'équipe d'en face, c'est clairement dommage.
Toi je n'aime pas quand tu y regardes bien car c'est tout le contraire qu'il ce passe ; on a vu ton pronostic d'hier ou tu voyais le Qatar se faire détruire par Villa , un peu comme JFOL , on sent la maitrise de vos analyses 🤣🤣
Bon il n'empêche que je suis a fond derrière nos gones et qu'il nous ferons un immense plaisir dans la victoire.
On y est, le jour J est arrivé.
Allez l'ol allez les supporters allez les spectateurs on soutient à fond l'équipe.
Monark the number one, ou the chaud patate, comme on veut 👍
Brad, tu as mal lu mon post d’hier. Je n’ai à aucun moment dit que le QSG allait se faire exploser par les anglais, mais plus simplement exprimé mon soutien inconditionnel à Villa. Ça n’est pas tout à fait la même chose, non ? Dans cette histoire tout ce qui m’importe c’est que les batards ne soulèvent pas la coupe aux grandes oreilles au mois de mai.
Tonga, l’absence de Malick me taraude aussi, ne te méprends pas. Mais j’adopte pour aujourd'hui la méthode Coué.😉
Et tirez de loin SVP 🙏 , ils savent le faire + ne pas vouloir absolument entrer dans le but avec des redoublements de passes qui nous plombent assez souvent .
Pas d'inquiétude , victoire 4-1 ce soir , sereinement .
Doublé de Mikautadze .
Reco très juste poupette. J ‘enrage régulièrement avec ce manque d’audace aux 20 mètres. Il n’y guère que Coco qui décroche des missiles de temps à autre.