Wolfsburg – OL (1-4 ap) : Lyon rentre dans l’histoire en remportant sa cinquième Ligue des champions

L’Olympique lyonnais a remporté la cinquième Ligue des champions de son histoire en dominant Wolfsburg (4-1 ap), jeudi soir. Menées, les Lyonnaises ont renversé les Allemandes dans une prolongation épique.

Il était écrit que rien ne serait facile dans la conquête de ce cinquième sacre. Bousculées, menées et même lésées, les Lyonnaises ont fait preuve d’une incroyable force de caractère pour dominer Wolfsburg (4-1 ap), jeudi soir en finale de la Ligue des champions. Un succès acquis dans une prolongation qui marquera longtemps les esprits. Surprises dès le début de celle-ci par une frappe lointaine de Pernille Harder (0-1, 93^e), les joueuses de Reynlad Pedros ont renversé en dix minutes, des Allemandes réduites à dix après le deuxième carton jaune d’Alexandra Popp (97^e). Quatre buts plus tard et l’entrée décisive de Shanice van de Sanden (95^e), auteure d’un triplé à la passe, et l’OL pouvait exulter.

Emmenées en prolongation lors de leurs trois dernières finales de C1, les Fenottes finissent toujours par l’emporter. Une règle gravée dans le marbre sur la scène continentale, sur laquelle l’Olympique lyonnais vient d’asseoir sa domination avec cinq couronnes. La troisième consécutive. « C'est quelque chose de grand. Elles ont fini à dix, cela nous a donné des espaces mais on a eu la force mentale de revenir. Elles nous avaient battues en 2013, on n'avait pas pu gagner la Ligue des champions trois ans d'affilée. Cette fois, on l'a fait », savourait Camille Abily, dernière buteuse de l’OL (4-1, 116^e) avant de prendre sa retraite en fin de saison.

Des Lyonnaises héroïques

Avant cette fin épique, Lyonnaises et Allemandes se sont tenues en respect pendant la majeure partie de la rencontre. L’OL aurait pu s’éviter la prolongation si l’arbitre avait accordé le but de la tête d’Amandine Henry, qui avait franchi la ligne (69^e). Le match prenait ensuite des airs dramatiques lorsque Sarah Bouhaddi heurtait sa coéquipière Lucy Bronze, sur une sortie (90^e+5). L’Anglaise, qui se relevait avec plus ou moins de mal, craignait que ce choc ne sonne la sortie de sa gardienne. Touchée à la main, l’internationale française tenait finalement jusqu’à la fin. Après la rencontre, elle avouait avoir joué plus d’une demi-heure avec la main gauche cassée. Héroïque, la Lyonnaise permettait à son entraîneur de conserver les deux changements qui lui restaient. Avec l’entrée de Shanice van de Sanden, juste après l’ouverture du score des Louves, Lyon passait en 4-4-2 et retrouvait de l’allant. Trouvée par Dzsenifer Marozsán, Henry égalisait d’une frappe rageuse sous la barre (1-1, 97^e), avant le show van de Sanden. Par deux fois, la Néerlandaise centrait pour Eugénie Le Sommer (2-1, 99^e) puis Ada Hegerberg (3-1, 103^e). Lyon s’envolait. Un scénario cruel pour Wolfsburg, qui regrettera pendant longtemps ce carton rouge concédé juste après son but.

Pari réussi pour Reynald Pedros, vainqueur de la Ligue des champions pour sa première saison sur le banc rhodanien. « C'est une finale, avec ses mésaventures, ses rebondissements. J'ai une pensée pour Wolfsburg. On était à leur place à un moment donné et puis à la fin, ç’a basculé de notre côté. Ce n'est pas immérité : on a marqué un but valable dans le temps réglementaire. Derrière, on prend ce but contré en prolongation. Après, on a une réaction d'orgueil, analysait le technicien au micro de Canal +. Souvent on parle de groupe. Je félicite celles qui sont rentrées, qui ont fait la différence. Ce soir, on l'a vu. Je suis content pour les filles. Elles n'ont rien lâché. Elles ont bossé toute la saison pour cette finale. (...) Le scénario est fantastique. Cette victoire appartient aux joueuses. » A l’histoire, aussi.