On dit traditionnellement que les matchs amicaux n'apportent aucun enseignement. Quelque soit le résultat, victoire ou défaite, l'adversaire, le contexte et l'enjeu quasi nul poussent à penser que la partie est faussée. Mais en regardant bien les deux défaites de l'OL face à Salzbourg (1-0) et Genk (3-1), on est tout de même en droit d'établir certains constats. Le plus alarmant étant encore et toujours celui de la défense...
Quatre buts encaissés en deux matchs, deux pénalties et un carton rouge, on ne peut pas dire que la défense lyonnaise a franchement rassurée lors des rencontres amicales. Elle a en tout cas continué sur sa lancée de la saison dernière. Samedi après-midi face à Genk, la charnière centrale s'est retrouvée sous pression sur chaque offensive des Belges. Le premier but illustre d'ailleurs parfaitement la fragilité des défenseurs centraux de l'OL. Sur une relance au pied hasardeuse, Lovren rendait le ballon directement à l'adversaire qui basculait le jeu côté gauche. Cris, pris de vitesse, se jetait à corps perdu et offrait à Genk un penalty après seulement 9 minutes de jeu. Dans leurs 25 voire 30 derniers mètres, les lyonnais ont d'ailleurs fait preuve d'une étonnante fébrilité. Preuve peut-être qu'un milieu récupérateur de métier manque cruellement devant la défense pour faire office de premier barrage. Rémi Garde le sait, il lui faut un 6 et un défenseur central. Mais l'entraîneur lyonnais est pieds et poings liés et doit attendre les départs de John Mensah (pour libérer un poste) et de Michel Bastos (pour faire entrer quelques liquidités).
L'autre problème dans l'arrière-garde olympienne se nomme Cris. Le "Policier" a clairement perdu de sa superbe et malgré sa volonté, rien ne garantit qu'il retrouvera son meilleur niveau d'ici trois semaines. Rémi Garde semble pourtant avoir confiance en son Brésilien puisqu'il l'a nommé capitaine. Au cours des deux dernières saisons, Cris a clairement montré son mécontentement face à un rôle de remplaçant et pourrait ne pas se contenter d'être un leader de vestiaire. Sa prolongation de deux ans est peut-être une erreur de la part de l'OL, surtout quand le club cherche aujourd'hui à se séparer de certains salaires imposants...
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