Membre de la génération 1992, Théo Defourny a fait toutes ses classes à l'OL avant de mettre les voiles en 2014. Huit ans après, le gardien franco-belge retrouve son club formateur avec le RWD Molenbeek. Pour Olympique-et-Lyonnais.com, il est revenu sur ce rendez-vous spécial ce dimanche (18h).
Olympique-et-Lyonnais : Théo Defourny, dans quel état d'esprit êtes-vous au moment de retrouver l'OL ?
Théo Defourny : Pour l’instant, ça va très bien. La préparation se passe bien, on se prépare pour le championnat qui arrive rapidement. D’un point de vue personnel, retrouver l’OL est un joli clin d’œil dans une carrière de pouvoir retrouver son club formateur, huit ans après. En plus, on est désormais un club-ami avec Eagle Football donc c’est marrant de se retrouver.
Chacun a fait son chemin depuis mon départ, mais je ne pense pas que c’était prévu qu’on se croise de nouveau à ce moment-là de la vie. Le monde du foot est petit et c’est chouette de pouvoir revoir des têtes connues.
Dans l'équipe lyonnaise, il y a Anthony Lopes, Alexandre Lacazette et Corentin Tolisso, trois joueurs que vous connaissez...
Ce sont trois joueurs que j’ai connus au centre et il y a aussi les kinés qui étaient avec nous au centre de formation et qui sont aujourd’hui montés avec les pros. J’ai échangé quelques messages avec eux durant la semaine donc ça va faire plaisir de se revoir et de voir les changements des uns et des autres.
Lacazette et Tolisso, ce sont vraiment les générations avec lesquelles l’on se chevauchait en termes de catégories d’âge donc on se croisait sur les entraînements. Lopes, on avait deux ans d'écart, mais on faisait beaucoup de spécifique ensemble. On se croisait tous mais la génération 91, c’était la génération dorée, les stars de l’Académie et après des pros, car il y en a beaucoup qui sont sortis professionnels, donc c’était un peu la tête de gondole de ces générations du début des années 1990.
"A l'Académie, on savait pourquoi on était là"
Avez-vous encore des contacts avec eux ?
On s’est un peu perdu de vue toute cette génération, mais je pense que ça fera plaisir de se revoir ce dimanche. Il y aura aussi Camilo qui a été prêté chez nous la saison dernière.
On loue la formation à la lyonnaise. Qu'est-ce qu'elle vous a apporté ?
La formation lyonnaise m’a apporté de la rigueur, du professionnalisme. Tout était calculé dans les moindres détails de A à Z. C'étaient les prémices du monde professionnel, on savait que c’était d’une façon et pas d’une autre et qu’il fallait suivre les règles. C’était bien plus strict que les clubs amateurs qu’on connaissait tous avant de rentrer à l’Académie. On savait pourquoi on était là, pour apprendre le métier de footballeur et il n’y avait aucune place à la folie ou aux bêtises. C’était du sérieux et de la rigueur.
Vous avez joué quelques amicaux, mais jamais en pros. Est-ce toujours un regret à 31 ans ?
Je suis vraiment passé à autre chose. Je suis très reconnaissant de cette formation, de ce que ça a pu m’apporter dans toute ma vie parce que je me sers encore maintenant de ce que j’ai pu connaitre au centre. Je ne vis pas dans le passé. Je suis fier d’avoir fait partie de cette aventure et de ce que ça a pu m’apporter jusqu’à aujourd’hui avec ce titre de champion en D2 belge qui est quelque de chose de valorisant. J’ai connu des émotions différentes tout au long de ma carrière. Tout n’est pas tout beau et tout rose dans le foot, on n’arrive pas tous en Ligue des champions. C’est ce qu’on nous inculquait au centre. Que chacun fasse sa carrière, mais ne pas avoir de regrets dans ce qu’on fait.
"Lacazette a une facilité devant le but"
Vous avez été sur le banc lors du 3e tour préliminaire de Ligue des champions contre le Grasshoppers en 2013. Qu'est-ce que cela représente pour un jeune de l'Académie ?
C’était incroyable. L’atmosphère était incroyable. Tu arrives dans des stades dans lesquels tu ressens l’ambiance de la Ligue des champions. Cette compétition, c’est l’apothéose pour un joueur de pouvoir y participer. C’était magnifique, surtout qu’on s’est qualifié donc l’ambiance et l’atmosphère dans le club était géniale. Ça a fait rêver le petit joueur de foot que j’étais quand je jouais dans mon club.
Pour en revenir au match de ce dimanche. À quoi vous attendez-vous ?
On joue une grosse équipe, on s’attend à avoir des soucis tactiques et techniques. Ça va nous permettre de continuer notre progression avant le match contre Genk dans une semaine. On sait qu’il y a des joueurs talentueux donc la moindre erreur peut se payer. À nous d’être concentrés, de bien communiquer et ça va nous faire passer un cap dans l’état d’esprit pour continuer sur notre chemin depuis le début de la préparation.
Vous allez livrer un duel avec Lacazette. Les face-à-faces à Tola Vologe vont vous servir ?
Il a fait cinq ans en Premier League donc je pense que ce n’est plus du tout le même joueur qu’à notre époque (sourires). On voit encore ce qu’il a fait la saison dernière en Ligue 1, il a une facilité devant le but donc à nous d’être bon défensivement. Mais il n’y a pas que lui, après leur saison dernière, tout le monde veut se montrer.
Très sympa cette interview, merci à vous.
Je retiens le "on n’arrive pas tous en Ligue des champions" ; nous-mêmes, supporters, on a tendance à l'oublier avec nos jeunes.
Je ne me souvenais plus de lui. Mais l'interview est très cool. Bravo et merci.