Dominateur jusqu’ici dans sa poule de Ligue Europa, l’OL affronte ce jeudi à 21 heures le Sparta Prague. Les Tchèques représentent un adversaire sérieux, mais pas insurmontable pour l’Olympique lyonnais comme l’explique Eric Figus, expatrié rhodanien à Prague depuis 20 ans.
Avec deux victoires en autant de matches dans la poule A de la Ligue Europa, l’Olympique lyonnais a jusqu’ici fait le travail. Largement favori de son groupe, il se doit, et c'est l'objectif affiché, de terminer à la première place, directement qualificative pour les 8es de finale. En terminant deuxième, ce qui serait une grande déception, il devrait en passer par des barrages, ou 16es de finale, face à une équipe reversée de la Ligue des champions, autrement dit, ce ne serait pas une bonne opération.
Pour l’heure en tête du classement donc, l’OL défie son plus proche rival, le Sparta Prague, ce jeudi à 21 heures. Comme contre les Glasgow Rangers (0-2) et Brøndby (3-0), il est sur le papier plus fort que son adversaire. “Si Lyon joue vraiment son jeu, il n’y aura pas de problème. La vitesse des Rhodaniens va leur faire mal normalement. Ils prennent des buts, ils ont des largesses défensives, leur arrière-garde est plutôt lente. Même au Sparta, ils le savent, mais ils y croient quand même car ils se disent que les équipes peuvent les prendre de haut, prévient Eric Figus. Supporteur rhodanien depuis 1978, il est expatrié depuis 20 ans à Prague. Ils ont quand même quelques joueurs intéressants comme le gardien roumain (Florin Nita) ou encore le Slovaque sur le côté (Lukas Haraslin), donc il faudra voir sur le terrain.”
Le Sparta Prague est 2e de son championnat
Mais malgré cette supériorité théorique, il faut que cela se retranscrive sur la pelouse de la Generali Arena, stade pouvant contenir près de 19 000 spectateurs. Pour cette affiche, il devrait être presque complet. Cela devrait galvaniser les troupes de l'entraîneur, Pavel Vrba, qui auront également d’autres armes à opposer. “Sur cet exercice, ils sont mieux organisés, ils sont revenus à une tradition un peu plus tchèque, avec moins de joueurs étrangers. Ils ont également des Slovaques et un Bulgare, comme lorsqu’ils avaient leurs meilleures années. Ils sont 2es derrière le Viktoria Plzeň donc ç’a l’air de fonctionner, constate le fan de 51 ans. Ils mettent de l’impact physique à l’image de la rencontre face à Glasgow (1-0), ils se battent sur tous les ballons. Ils ont des joueurs assez grands. Ils ne vont rien lâcher.”
Pour autant, cette affiche ne semble pas non plus provoquer un souffle particulier sur la ville. “Il n’y a pas une atmosphère spéciale. Depuis leur quart de finale de Ligue Europa en 2016 (contre Villarreal), ils n’ont pas existé en Europe, mais ils veulent surtout reconquérir le titre national. Les coupes européennes font quand même partie de leur ADN”, explique Eric Figus, qui était également le contact de l’OL en République tchèque. Dans le stade, on sera également loin d’un chaudron surchauffé nous confie le natif de Villeurbanne. “Il y a de l’ambiance, mais ce n’est pas non plus extraordinaire, estime-t-il. Ils ont un petit groupe de supporteurs dans le virage qui fait du bruit, mais ce n’est pas comme en Turquie par exemple.”
Baroš, l'atout notoriété de l'OL en République tchèque
Les coéquipiers de Jérôme Boateng devront faire fi de ce contexte et rester concentrés sur leur prestation pour justifier leur statut de favoris. Ils seront en effet attendus puisque depuis le passage de Milan Baroš à l’Olympique lyonnais entre 2007 et 2008, les Tchèques n’ignorent pas celui qu'ils nomment “Olympique Lyon”. “Lorsqu’il était au club, les matches de l’OL étaient dans les résumés. Sa venue a aidé pour la notoriété du club. Tout le monde connaît Lyon ici, avec les 7 titres consécutifs. Les gens suivent quand même le football. Quand j’en parle avec eux, ils disent que c’est une bonne équipe, nous raconte celui qui travaille actuellement dans le tourisme. Ils savent que cette formation est allée en demi-finales du “Final 8”, il y a un respect. Même si maintenant, tout le monde parle du PSG, avec Messi, Mbappé et Neymar, les enfants ont le maillot de Paris, et pas tellement celui de l’OL.” Ils seront tout de même au moins 11 ce jeudi à porter la tunique rhodanienne à Prague, avec l’espoir de repartir de République tchèque avec la victoire.