Hier soir, il fallait être très en réussite pour ne pas sombrer totalement face à l'armada lyonnaise. Ou alors vraiment limite dans ses interventions pour essayer de toucher un ballon devenu insaisissable. Toulouse a été un peu des deux, récoltant quatre cartons jaunes et profitant de deux boulettes pour prendre l'avantage en début de rencontre et réduire la marque dans l'ultime minute...
Au bout du compte, le score (3-2) n'est pas très flatteur et illustre bien le paradoxe actuel de cette équipe lyonnaise : irrésistible balle au pied mais trop facilement en danger lorsqu'elle la perd. Comme quoi, la possession a parfois du bon, Lyon l'a eu les deux tiers du temps et en a fait un merveileux usage. C'est simple, hormis le couac de la 9ème minute, l'OL s'est balladé toute une mi-temps. Une démonstration technique impressionnante de justesse et de précision dans laquelle tout un collectif a semblé prendre son pied, comme jamais peut-être cette saison. A ce demander comment l'OL n'a pas réussi à forcer la décision avant la pause si ce n'est peut-être parce qu'il avait décidé de ne marquer que des jolis des buts...
Si l'on regarde de près les chiffres de la rencontre on comprend que la domination a surtout été territoriale et que Lyon n'a cadré que 5 frappes. C'est peut-être le signe qu'il sait désormais garder la ballon et patienter juste ce qu'il faut pour faire mouche, presqu'à chaque tentative. Résumer ce match aux seuls exploits (des vrais, il faut bien le dire !) de nos 2 génies est réducteur car tout le monde a eu sa part de boulot. Du très bon boulot.
Et même si cet OL là prend des faux-airs de "Bordeaux 1996", il faut se souvenir que ni Zidane ni Dugarry n'avaient permis aux girondins d'aller au bout de leur rêve européen. Mieux entourés que leurs aînés, Ben Arfa et Benzema peuvent peut-être le faire. Je commence à y croire !