Rennes – OL (0-1) : sprint final, bis repetita ?

Comme la saison dernière, l’OL a lancé son sprint final par une victoire. En gagnant à Rennes (1-0), vendredi soir, les Lyonnais reviennent provisoirement à un point de Lille et de la deuxième place directement qualificative pour la Ligue des champions.

Le destin d’une saison se joue parfois en quelques secondes. Il y a un an, à la même époque, il s’était joué à un coup de tête salvateur de Memphis à Marseille dans des ultimes instants de la partie (3-2, 30^e journée). Au Roazhon Park, vendredi soir, l’OL est reparti sur les mêmes bases : celles d’un sprint final fou, qui lui permettra peut-être d’accrocher la deuxième place directement qualificative pour la Ligue des champions.

Cette fois, l’Olympique lyonnais doit son salut à Martin Terrier. Alors qu’Adrien Hunou venait de manquer la plus belle occasion rennaise de la rencontre (85^e), l’international Espoirs, dans la foulée, ne s’est pas fait prier pour convertir en but le centre de Léo Dubois (1-0, 86^e). En une minute, le fil de la saison rhodanienne a peut-être basculé du bon côté. Voilà Lille à un point, avant son déplacement à Nantes, dimanche.

Genesio repasse au losange

Puisque c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures confitures, Bruno Genesio a trouvé judicieux, vendredi soir à Rennes, d’utiliser la recette gagnante de la saison passée. Le technicien a ainsi ressorti du placard le 4-4-2 en losange, qui permet à Memphis d’évoluer dans l’axe. Plus épanoui que sur un côté, l’international néerlandais a rappelé durant dans la trêve internationale (trois buts et trois passes décisives avec les Pays-Bas), que c’est bien dans cette position-là qu’il se sent le plus à l’aise. Beaucoup moins en confiance avec l’OL, l’attaquant n’a pas fait grand-chose pour donner envie à son entraîneur de le reconduire au même poste. D’abord mis en échec par le mur sur un coup franc (6^e), Depay a ensuite inexplicablement raté la cadre, alors qu’il avait tout le temps d’ajuster Koubek (23^e). Moins en vue au retour des vestiaires, le droitier a multiplié les mauvais choix avant de disparaître et d’être remplacé Bertrand Traoré (84^e), avant-dernier passeur sur le but lyonnais. Ses coéquipiers d’attaque, Moussa Dembélé et Nabil Fekir, qui a touché le poteau sur un coup franc repoussé par le gardien rennais (13^e), n’ont pas été beaucoup plus en réussite. C’est finalement les entrants qui se sont mis en évidence, avec Traoré donc, et Martin Terrier (entré à la place de Dembélé, 74^e), qui a profité du 4-4-2 en losange pour évoluer dans l’axe. Il l’avait rarement fait cette saison, et cela lui a plutôt bien réussi.

Rennes, qui aurait aussi pu remporter ce match en deuxième période (54^e, 55^e, 85^e), a manqué de réussite et s’est heurté à un excellent Anthony Lopes, de retour dans les buts de l’OL après son choc à la tête reçu à Barcelone (1-5, le 13 mars). « On a fait une bonne entame, sans concrétiser. Mais la victoire est méritée, dans l'ensemble, on a fait un bon match, appréciait Bruno Genesio après la rencontre. Je l'avais dit avant le match, il n'y a aucun enseignement à tirer pour mardi (en demi-finale de la Coupe de France contre Rennes), un autre contexte, un match couperet. Là, on tenait à l'emporter pour avancer dans nos objectifs en L1. C'est un match un peu bizarre avec des temps forts de part et d'autre. On a su être solides face à une équipe qui prend peu de buts. On est très contents du résultat, c'est le plus important. » Mardi au Groupama Stadium, le Stade Rennais retrouvera certains de ses cadres et devrait proposer une opposition bien différente. Mais l’OL connaît la recette de ces fins de saisons réussies.