Après Zagreb en Ligue des Champions, l’Olympique Lyonnais nous a offert ce soir un nouveau miracle ! Les lyonnais ont arraché leur finale de Coupe de la Ligue grâce a une victoire 4 buts à 2 à Lorient. Revenus de nulle part, Lyon a longtemps cru que le Stade de France allait lui échapper. Mais Lacazette et Briand ont éteint un stade du Moustoir bouillant et les Gones ont rendez-vous à Saint-Denis le 14 avril prochain.
On s'attendait à un match animé entre le FC Lorient, de tradition offensive, et l'Olympique Lyonnais, bien décidé à gagner le droit de jouer sa première finale de Coupe depuis 2008. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le match n'a pas déçu ! Transversales, poteau sortant, poteau rentrant, arrêts de grande classe, gestes techniques et buts de dernières minutes, le tout sous une tension extrème : la rencontre a, en outre, offert un retournement de situation digne des plus belles soirées de football.
Des occasions à la pelle
Dès la 2ème minute de jeu, pourtant, c'est Lorient et le breton Barthelmé, excellent ce soir, qui déclenchait le premier tir des locaux, hors cadre. Une entrée vive et directe à laquelle l'OL allait répliquer presque immédiatement : signe d'un homme en pleine confiance, Bafé Gomis tentait une sublime demi-volée des 30 mètres à la 6ème minute de jeu, que Lecomte allait chercher juste sous sa transversale. Ce type d'arrêt, il en réalisera un certain nombre au long des 120 minutes de jeu, face à Lisandro (16' 39') ou Bastos (86'). Mais au duel des gardiens, c'est bien Lloris qui a pris l'avantage, décisif à deux reprises sur des frappes bretonnes (45'), mais aussi face à Emeghara (45+1'), Monnet-Paquet (82') ou Jouffre (103'), sans oublier les quatre sauvetages de défenseurs lyonnais sur la ligne, par Cissokho (23' 101'), Cris (45') et Réveillère (71').
Pour appuyer un peu plus la domination Merlue, Barthelmé aura même touché la transversale d'un Lloris en grande forme (26'). Bref, une multitude d'occasions concédées par l'OL, et ratées par Lorient. Le dénouement final suivait sans doute une certaine logique, au fond. Car mené 2 buts à 0 jusqu'à la 78ème minute de jeu (deux réalisations d'Emeghara, très bon, et d'un Monnet-Paquet en renard des surfaces), la formation lyonnaise, un temps out, est parvenue à se ressaisir.
Lacazette sonne la révolte
Tandis que Lorient manquait le 3 à 0, Lacazette partait seul dans l'axe des Merlus et plaçait une frappe limpide qui venait se loger dans le petit filet de Lecomte (1-2, 79'). L'OL, totalement dépassé en défense (Cris n'est définitivement plus un cadre indispensable au collectif), retrouvait des couleurs avec son attaque. Car sur le dernier corner du temps additionnel, Briand s'élevait plus haut que tout le monde dans la surface lorientaise et plaçait une tête imparable, pour une égalisation invraisemblable ! (2-2, 90+4).
La période de prolongation était donc sifflée par Monsieur Buquet, et Lyon allait prendre définitivement l'avantage, à l'expérience. Car à force de s'époumoner, les hommes de Christian Gourcuff n'arrivaient plus à destabiliser l'arrière garde rhodanienne. C'était alors (presque) du tout cuit ! Lacazette glissait sur le ballon mais permettait à Gomis de tacler le cuir dans les cages bretonnes à la 102ème minute (3-2). Et, alors que Lorient jetait ses dernières forces (et ses dix joueurs de champ) dans la bataille, les coéquipiers de Lisandro profitaient d'un ultime contre pour assurer définitivement leur victoire, avec un doublé pour Lacazette, bien servi par Bastos (4-2, 120+1).
Au terme d'un match débridé, haletant et passionant, l'Olympique Lyonnais a donc arraché une qualification pour la finale de la Coupe de la Ligue, aux dépends de lorientais vaillants mais inexpérimentés. Comme a Zagreb, l'OL a trouvé les ressources mentales nécessaires pour retourner la situation. Et comme à Zagreb, les Gones ont pu compter sur une attaque explosive, à défaut d'avoir une assise défensive performante. Le prochain match des Gones, au Vélodrome face à l'OM, prendra véritablement la forme d'un test pour un secteur défensif en perdition ce soir. Face à l'une des équipes les plus en forme du moment, les hommes du Président Aulas n'auront cette fois pas plus de 90 minutes pour faire la différence...
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