Trois jours après avoir tout donner face à Porto, Peter Bosz devrait faire quelques ajustements dans son onze de départ.
Une coupe de champagne dimanche après un bon verre de Porto, jeudi ? Connaissant l’Olympique lyonnais cette saison, il serait présomptueux de croire que tous les problèmes d’un jour ont miraculeusement disparu le lendemain. Entre Rhône et Saône, on aime bien faire les montagnes russes et la défaite contre Rennes la semaine dernière a prouvé que l’OL pouvait être grand en Europe et s’écrouler derrière en championnat (une victoire post-Europe en 7 matchs). Le tout avec les mêmes joueurs.
A la différence de la première partie de saison, Peter Bosz a réussi à dégager un onze type depuis quelques semaines, s’appuyant sur les mêmes cadres lors de la double confrontation contre Porto et contre Rennes. La continuité facteur de l’irrégularité ? Quand Bosz est encore en train de chercher le pourquoi du comment à ce mal chronique, les corps des joueurs de l’OL commencent à grincer. Présent en conférence de presse vendredi, Thiago Mendes n’a pas caché que l’accumulation des matchs se faisait sentir…
"On n’a pas beaucoup de repos. On a joué hier (jeudi), tard. Aujourd’hui (vendredi), on est à l’entraînement, demain pareil avec le départ pour Reims. Mais on fait tout pour nous donner à 100%."
Aouar doit en profiter
A Reims, l’heure est donc au changement pour Bosz et l’effectif lyonnais. Jeudi soir, certains joueurs comme Paqueta ont donné l’impression de tirer la langue en fin de match, exténués par les efforts aussi bien offensifs que défensifs pour valider une qualification. Un manque de fraicheur physique et psychologique qui pourrait en partie expliquer ce relâchement en Ligue 1. "Ces derniers temps, on a toujours trois jours entre les deux matchs, cette fois, on n’en a que deux, a noté l’entraîneur. Bien sûr que quand tu as pris un coup, que tu as des joueurs qui sont fatigués, on a plus de mal à récupérer de tout ça en deux jours. Je dis toujours que j’ai besoin de tous les joueurs. Je n’ai pas onze titulaires."
Ce dimanche (17h05), Peter Bosz devrait donc faire quelques ajustements afin d’apporter du sang neuf dans son groupe. Peut-être la clé du succès pour atteindre l’objectif qu’est l’Europe, non pas en passant par la Ligue Europa mais bien par le championnat. "Bosz doit faire des changements s’il ne veut pas perdre certains joueurs comme Aouar, pointe du doigt le journaliste Guillaume Marion. En plus d’apporter de la fraîcheur, il y a une vraie part psychologique à faire ce renouvellement."
Ne pas perdre certains joueurs
Le cas du milieu de terrain lyonnais est bien évidemment celui qui occupe le plus la scène médiatique lyonnaise et est la preuve que tout peut changer en un claquement de doigt. Titulaire indiscutable lors de la première partie de saison (19 sur 21), en raison notamment d'un manque de concurrence, le n°8 a eu la malchance de se blesser au début du moins de février. Rien de bien méchant mais suffisant pour voir le nouvel arrivant qu’est Ndombele lui chiper sa place. Depuis, l’international français doit se contenter de miettes (une titularisation en 7 matchs).
En misant sur la même équipe lors des trois derniers matchs, Bosz avait fait le choix de la continuité et d’un certain esprit revanchard notamment jeudi au Parc OL. Dans l’antre d’Auguste-Delaune, le constat sera à peu près le même pour ceux qui vont pouvoir enfin se montrer et faire souffler certains titulaires. A Lorient, il y a quinze jours, Aouar avait plutôt bien saisi sa chance avec notamment une passe décisive.
A Reims, Kadewere, qui devrait remplacer Faivre blessé, ou Denayer devront en faire autant. Si l’ordre établi ne devrait pas changer dans l'esprit de Peter Bosz, dans son sprint final, l’OL aura besoin de toutes ses forces vives pour remonter ce déficit de points. Contre le 12e de Ligue 1, certains ont plus que trois points à jouer pendant 90 minutes…