Reims - OL (0-0) : des Lyonnais atones

Pour la 3e fois en 2022, l’OL n’a pas marqué. Trop inoffensif, hormis sur de rares situations, l’Olympique lyonnais a livré face à Reims une prestation insipide et sans relief (0-0).

L’heure de la sieste était malheureusement passée dimanche au coup d’envoi du match Reims - OL (0-0). Pourtant, cette rencontre avait de quoi participer au repos dominical. Dans une affiche où les véritables occasions se sont comptées sur les doigts d’une main, les Lyonnais ont eu les armes pour l’emporter, mais leur maladresse, à travers notamment Houssem Aouar et Moussa Dembélé, flop de la partie pour la rédaction d’O&L, a symbolisé les difficultés de cette équipe. 

Avec 10 tirs, mais seulement 2 cadrés, à leur actif, les Rhodaniens se sont exposés à ce résultat. Mauvais techniquement, ils ont eu énormément de mal à déstabiliser le bloc champenois. Par moments, les coéquipiers de Karl Toko-Ekambi ont réussi à trouver des décalages, mais ce travail était gâché par une imprécision dans la foulée. Le deuxième acte peut lui se résumer à un relatif néant. 

Une inefficacité chronique à l'OL

Après cette énième déconvenue en championnat, Peter Bosz a surtout appuyé sur l'inefficacité offensive de son groupe. "On a contrôlé ce match mais sans le gagner. Je pense qu'on n'a pas fait une grande performance, mais on n'a pas concédé une action, nous-mêmes on en a eu quatre : mais il faut marquer, et malheureusement, on ne l'a pas fait, regrette l’entraîneur néerlandais. La période juste au retour de la mi-temps a été notre meilleure. On a eu des occasions, et on était dans le camp de Reims..."

Effectivement, l’OL a surtout eu deux balles pour l’emporter, par Dembélé, dont on se demande encore comment il a pu manquer les filets sur le coup (49e), et par Aouar à la fin du temps additionnel (90e+2). Mais voilà, à l’image de l'action entre Lucas Paquetá et l’international français pour conclure le choc contre Porto (1-1), ils ont raté l’inratable. Et ces situations commencent à se multiplier, empêchant cette formation de gagner en confiance et de grappiller des points.

Un trio offensif trop limité

Le plus inquiétant pour l’Olympique lyonnais est qu’offensivement, il n’a pas proposé grand-chose, gêné par les Rémois, mais aussi par l’incapacité de ses joueurs à combiner ensemble. Le trio Toko-Ekambi-Dembélé-Kadewere a montré encore une fois d’énormes limites. "Déçu de mes changements ? On ne peut pas dire ça, ça serait méchant, et pas la vérité. Les entrants sont installés dans l'équipe, aussi. On a été dominants sur notre côté droit, par exemple, on a eu des espaces. On a beaucoup joué avec la même équipe quand on avait trois jours entre les matches et c'est jouable, mais là, il n'y avait que deux jours entiers, donc j'ai choisi quand même de donner un peu de fraîcheur au 11, justifie Bosz. Surtout sur les couloirs, où il faut faire beaucoup de courses."

Les ailiers ont en effet proposé des solutions, mais cela est resté très neutre. Concernant les latéraux, Malo Gusto s’est engagé dans son couloir et ses centres auraient dû être décisifs au moins une fois, mais son pendant, Henrique, n’a rien apporté. Le milieu de terrain n’a lui pas réussi à impulser l’action qui aurait fait la différence. Quant au maître à jouer, Paquetá, il a disparu après la pause.

Face à ce constat, Peter Bosz a certainement trop tardé à lancer ses remplaçants, surtout que son 11 s'enfonçait dans un marasme collectif depuis plusieurs minutes. La délivrance aurait par exemple pu venir de Bradley Barcola, qui sur un de ses ballons a trouvé Aouar pour la dernière action de la partie. Cette inactivité du coach rhodanien interroge, surtout que ce n’est pas la première fois qu’il utilise peu son banc. A sa décharge éventuellement, l’absence de Romain Faivre lui offrait une possibilité offensive en moins. “Avec Jeff (Reine-Adélaïde) on a essayé d'amener plus de fraîcheur au milieu, et avec Bradley (Barcola) sur la fin, pendant quinze minutes, cela a presque marché, parce qu'il donne la remise à Houssem (Aouar). On n'avait pas d'autres attaquants sur le banc”, se dédouane le technicien. 

Une baisse de la qualité du secteur offensif lyonnais

Ces pannes en attaque ne deviennent pas problématiques, elles l’étaient déjà auparavant. Mais cela montre aussi une baisse significative de la qualité du secteur offensif depuis plusieurs saisons. Aujourd’hui, l’époque où l’OL alignait un trio Alexandre Lacazette-Nabil Fekir-Memphis Depay semble très loin. Si les avants-centres rhodaniens actuels peuvent performer sur une courte durée, ils l’ont déjà montré, cela est a priori trop juste pour que ce club atteigne la Ligue des champions à travers le championnat, où la régularité doit primer. Un parcours historique en Ligue Europa est vraisemblablement la seule chose à sauver pour cet exercice lyonnais.