Claude Puel, qui a tenu sa traditionnelle conférence de presse cet après-midi, estime que la confrontation avec Barcelone en Ligue des Champions "a été psychologiquement une cassure pour le groupe lyonnais par rapport aux objectifs". Il sera par ailleurs ce soir l'invité de l'émission "OL System" sur la chaîne du club.
Claude Puel, vous avez rencontré les joueurs et les supporteurs mardi. Qu'en est-il ?
La réunion entre la direction du club et les supporteurs était prévue de longue date mais il est venu se greffer le match de Valenciennes. Nous en avons parlé, bien sûr. Nous les avons écoutés. Ils ont des demandes légitimes après le match à Valenciennes que nous avons raté. Ils ont aussi une grosse attente de voir le club et l'équipe défendre bec et ongles la qualification pour la Ligue des Champions. Avec les joueurs, nous avons des explications. Nous sentons quelque chose qui peut s'expliquer par rapport à un club et un groupe qui avaient certains objectifs élevés et qui doivent revoir leurs objectifs à la baisse. C'est déjà arrivé à d'autres clubs. Nous nous devons de rebondir très vite et de répondre à l'adversité qui ne me fait pas peur d'un point de vue personnel. Cela me fait avancer.
Dans cette situation, ce stage à Evian est-il une bonne chose ?
Ce stage était prévu depuis un petit moment déjà. Il n'était pas question de l'annuler, bien au contraire. Ce n'est pas non plus parce qu'il y a un stage que tout ira mieux derrière. Il faut se donner tous les moyens d'aller au bout de nos objectifs de nous qualifier pour la Ligue des Champions, la saison prochaine. C'est un besoin. C'est le groupe habituel qui partira en stage moins Fabio Santos qui a été mis à pied du groupe pour dix jours.
Pensez-vous avoir été lâché par certains joueurs ?
Nous ne sommes pas très bien mentalement depuis quelques temps. L'OL est un club qui joue le haut du tableau. Il y a une grosse attente, un environnement difficile et particulier pour des joueurs qui ne connaissaient pas ce contexte. Je considère que c'est formateur. Il faut répondre présent et ne pas subir la situation. C'est ce à quoi on s'emploiera d'ici la fin de la saison. Il n'y a pas de calcul ou de malhonnêteté de la part des joueurs. Un joueur est un être humain qui donne ce qu'il peut donner. Ce groupe est fragilisé. Psychologiquement, depuis la confrontation avec Barcelone, il y a eu une sorte de cassure par rapport aux objectifs.
Comment ressentez-vous les propos du président Jean-Michel Aulas incriminant les joueurs ?
C'est le patron. Il est frustré et en colère. C'est normal qu'il se manifeste. C'est un ensemble. Tout le monde doit être responsable et responsabilisé.
Cette situation peut-elle avoir une incidence sur la préparation de la saison prochaine ?
Nous verrons après les quatre matches restants et qui sont importants. Rien d'autre ne compte que la qualification en Ligue des Champions. Il y aura peut-être des évolutions mais nous avons besoin de joueurs performants et qui arrêtent de se laisser polluer l'esprit. Cette situation actuelle peut nous servir.
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