Dimanche soir, l’OL a perdu ses illusions au bout de trois minutes contre le PSG. Comme lors du match aller, les Lyonnais ont encaissé quatre buts en une mi-temps…
Pierre Sage et Maxence Caqueret avaient prévenu que le match de dimanche en championnat n’allait rien à voir avec celui de la finale de la Coupe de France le 25 mai prochain. Il faut l’espérer, car les supporters lyonnais qui feront le déplacement jusqu’à Lille ne souhaiteront certainement pas voir une telle correction dans un mois. Il y aura forcément un esprit de revanche dans les rangs de l’OL.
Mais à côté de ça, le PSG a évolué sans Kylian Mbappé et Ousmane Dembélé dans cette victoire (4-1) et seront très sûrement titulaires en finale. Alors oui, les deux rencontres seront complètement différentes, c’est un fait. Seulement, il y a quelque chose qui ne change pas dans les confrontations entre l’OL et le PSG cette saison. Une victoire parisienne pour commencer, mais aussi la capacité lyonnaise à se saborder d’entrée de jeu.
Presque un copier-coller entre l'aller et le retour
Au Parc des Princes, Nemanja Matic a marqué contre son camp après seulement trois minutes. Il a malencontreusement mis les siens dans de sales draps. En septembre 2023, Corentin Tolisso avait lui concédé un penalty à la même minute, transformé par Mbappé. Seulement, l’OL a réussi à faire mieux pour le match retour un but du break quasiment dans la foulée (6e). A l'aller, il avait attendu la 20e à Décines pour déjà prendre un retard conséquent.
Avec quatre buts encaissés à l’aller comme au retour lors des 45 premières minutes, la formation rhodanienne a coulé presque toute seule dans cette double confrontation. Elle n’avait d’ailleurs jamais encaissé autant de buts en première mi-temps au 21e siècle. En l’espace de huit mois, elle y est parvenue à deux reprises… À chaque fois contre le PSG.
C'est sûr qu'en encaissant un but d'entrée de match, la mission devient impossible face à cette équipe, même bis, surtout quand on sait ce qu'elle a comme armes en réserve sur le banc. Mais la compo initiale de l'OL, bien présomptueuse, ouvrait le champ à un tel scénario, encore plus qu'au match aller.
Sage a confondu ambition avec présomption et c'est un des rares points négatifs pour lui, qu'il avait d'ailleurs déjà montré à plusieurs reprises depuis sa prise en mains, avec cependant, et heureusement pour l'OL, une "récupération" tardive davantage possible face à des écuries moins fortes.
ce match a permis au moins de dégager quelques certitudes :
1) l'OL actuel n'a dans le meilleur des cas qu'un niveau Europa League, confirmant le déclassement du club des 4 dernières années Aulas dont seuls les recrutements de courte durée de Depay, Paqueta et Guimaraes masquaient la réalité
2) AMN et la notion de couteau suisse est une blague, une solution de dépannage mais se priver des alternatives Mata, Adryelson ou Lovren dans un match de ce niveau relève d'une forme de naïveté, Sage aura probablement l'intelligence de le comprendre rapidement ...
3) on arrêtera de nous vendre la nécessité de mettre Lopes pour la finale de la CDF, Perri fera probablement aussi bien pour ne pas dire pas plus mal ...
4) Cherki par son faible impact physique ne peut rentrer que quand l'équipe adverse est fatiguée, Benrahma, et Nuamah font le job, Mangala aurait sa place, AMN est surtout un milieu de terrain ou dans un 3-5-2 et les commentaires ci dessus concernant les défenseurs et gardiens
5) on est obligé de constater qu'en termes de strict choix de carrière Barcola a bien fait ... tout en faisant rentrer 50 millions dans les caisses du club, n'en déplaise à ceux qui ont tendance à le décalquer
6) Luis Enrique a bien su gérer le cas MBappe, le PSG n'a depuis 4 ans jamais autant joué en équipe que cette année, un exemple de gestion des égos !
Sur le point 4, je ne te rejoins pas, je ne vois pas en quoi les 2 "font le boulot". Nuamah un peu plus mais Benrhama je le trouve insipide
Le déclassement de l'OL a surtout commencé à partir de et dès l'arrivée des qataris et l'impossibilité de rivaliser équitablement en France Le club lyonnais avait une économie relativement stable mais avec de gros investissements fonciers en cours ou déjà engagés qui ne pouvaient dès lors plus être compatibles avec une politique sportive de premier plan comme jusque là.
Sans entrer dans le détail ressassé et débattu depuis des mois, la réussite relative de Garde puis Genesio grâce à l'apport exceptionnel du Centre de Formation a permis de perdurer au niveau européen quelques années, mais sans atteindre jamais le niveau des années 2004/2007. Et plus tard la crise COVID et sa gestion ont ensuite totalement déséquilibré le club.
Tout le reste n'est que secondaire, voire fallacieux et orienté. Des erreurs de recrutement (ou des recrutements qui ne donnent pas satisfaction), des choix de coachs ou responsables divers contestables il y en a eu, et il y en aura toujours, l'OL d'aujourd'hui n'échappe pas à la règle, loin de là. Tout comme les recrutements palliatifs et les ventes de joueurs majeurs.
A moins d'avoir comme le PSG un mécène aux fonds inépuisables capable d'alimenter en permanence les fonds, au moins jusqu'à atteindre le gotha européen et disputer régulièrement et pour les toutes premières places la LDC. Et encore... aujourd'hui les qataris mettent toujours régulièrement, d'une manière ou d'une autre, la main à la poche pour maintenir le standing de leur club.
Le trading n'est pas une option pour un club secondaire, c'est juste une obligation, que ça déplaise ou pas.
On n'a pas d'assise défensive et la défense se troue régulièrement, ça rend les matchs difficiles à gagner , il faut à chaque fois redresser la barre .
La priorité sera de prendre beaucoup moins de buts la saison prochaine , on ne peut pas espérer terminer dans le top 5 en étant si friable derrière ; et c'est un pb récurrent de saison en saison .
C'est toute l'équipe qui doit défendre et on a parfois du mal , il y a des trous d'air dans chaque match.
ça reste un gros chantier pour la saison prochaine car il va y avoir encore beaucoup de turn over .