Les Bordelais ont essayé, en vain, de déstabiliser l'OL, et les supporters Lyonnais ont tremblé pour leur équipe. Mais le rêve était bien au rendez-vous, pour des Lyonnais qui ont résisté jusqu'au bout.
« Historique » (Aujourd'hui en France/Le Progrès), « Enfin! » (20minutes), la Une des journaux exprime ce jeudi ce que les supporters ont dû chanter toute la nuit. Peu de mots, pour exprimer l'immense exploit accompli par des Lyonnais qui ont « arraché […] une place dans le dernier carré de la Ligue des champions » (L'Equipe)., « Lyon a trop attendu cette demi-finale pour faire la fine bouche », écrit Alexandre Pedro dans le 20Minutes. Dix ans et trois quarts de finale plus tard, les Lyonnais ont amplement mérité cette entrée dans le prestigieux carré européen, et la presse quotidienne savoure, comme eux, ce « rêve devenu réalité » (Lyon Plus), cette « toute première fois » (L'Equipe).
C'est vrai, « ce n'était pas un grand match » pour Lyon qui « n'a pas cadré le moindre tir en 90 minutes et [qui] s'est souvent désintéréssé du ballon », ne manque pas de souligner Vincent Duluc dans L'Equipe. Mais l'OL avait déjà en poche « la perfomance offensive » du match aller et l'enjeu était trop grand pour que l'Olympique renonce à son avantage sur Bordeaux, au risque parfois d'en oublier le jeu. « si l'acte I de ce choc franco-français avait donné dans l'artistique, l'acte II a surtout valu pour son engagement physique » note A.Pedro dans le 20 minutes.
Les Bordelais ont possédé 60% des ballons, et les Lyonnais ont bien failli rester sur le champ de bataille, après le but de Chamak (45e) et les dernières minutes de jeu qui ont duré une « éternité » (Le Progrès). « Les fantômes du PSV Eindhoven, de l'AC Milan et de ses quarts de finale maudits » (20 minutes) ont plané quelques instants sur les hommes de Claude Puel, mais les Lyonnais ont cette fois-ci lutté jusqu'au bout avec l'aide de leur « ange gardien » Lloris. Sous l'impulsion de son capitaine Cris, l'OL n'a « jamais cédé » et Lloris « le portier de l'équipe de France s'est élevé [à la 87e minutes] pour enlever de sa lucarne une tête surpuissante de Wendel », assurant la qualification de son équipe.
L'OL héroique a subit « mille souffrances » et Gomis manquant une chance incroyable de briller, n'a pas su faire oublier l'absence de Lisandro. Mais la demi-finale était pour eux, les joueurs Lyonnais le savaient et ils ont fait bloc face aux attaques bordelaises, pour offrir en direct le plus beau des cadeaux aux 2000 supporters venus les soutenir au stade Girondin. « [Le] destin a choisi son camp, et en plus désigné un adversaire inattendu à l'OL en demi-finales : le Bayern Munich. » remarque Sébastien Calemard pour Lyon Plus. « l'orgueil chevillé au corps » et « la folie dans les jambes », l'OL rugit déjà, pour ses premiers pas dans la cour des (très) grands.
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