Lucas Perri, gardien de l'OL
Lucas Perri, gardien de l’OL (crédit : David Hernandez)

Perri, l’autre atout offensif de l’OL

De plus en plus à son aise, Lucas Perri a réussi à se mettre en évidence offensivement dimanche contre Le Havre (0-4). La palette du Brésilien permet à l’OL d’avoir une capacité à exploiter les espaces laissés par l’adversaire.

Les plus anciens se remémoreront José Luis Chilavert ou encore Rodrigo Ceni. Il y a désormais Lucas Perri. Au contraire de ses deux compères sud-américains, le gardien brésilien ne tire pas les coup-francs ou les penaltys. Toutefois, son apport offensif dans son équipe est loin d’être négligeable. On en avait eu quelques aperçus durant la pré-saison, notamment face à l’Union Berlin, Perri a remis ça dimanche après-midi contre Le Havre. Dans la facile victoire normande, l’OL a montré un peu tout ce qui faisait la caractéristique du jeu souhaité par Pierre Sage et qui commence petit à petit à se mettre en place : attaques placées, jeu de transition, contre-pressing…

Cela a permis de rendre une copie plus que propre même s’il faudra attendre un cador pour être certain du renouveau lyonnais. Cependant, cette passe positive s’accompagne également d’une montée en puissance de Lucas Perri. Nicolas Puydebois a certes regretté de voir Corentin Tolisso "placer un mur" en fin de match sur un coup-franc havrais "alors que c’est censé être au gardien de le faire", l’ancien portier champion de France a souligné "le gros match de Perri".

Pourtant, à la différence des dernières sorties de l’OL, le Brésilien n’a pas eu besoin de se mettre en évidence défensivement. Face à des Normands assez inoffensifs, Perri n’a pas sorti l’artillerie du gardien moderne avec des arrêts façon handball ou des arrêts réflexes comme ce fut le cas face à Toulouse, aux Rangers ou contre Nantes. Il a été sobre, réussissant quelques sorties aériennes bien senties. Non, si l’ancien portier de Botafogo s’est illustré, c’est avant tout offensivement. Un comble pour un gardien, mais tellement dans l’air du temps. En le faisant venir en Europe, l’OL savait qu’il avait mis la main sur un élément pas embêté avec ses pieds et encore moins avec ses mains. La victoire contre Le Havre (0-4) a permis au numéro 23 lyonnais de montrer l’étendue de cette palette.

À la différence du match contre l’Union Berlin en amical durant l’été, Lucas Perri n’a pas fini la rencontre avec une passe décisive, mais ce fut presque tout comme. Sur le troisième but, son jeu long au pied enclenche l'action décisive conclue par Lacazette. Le quatrième est le fruit d'une relance à la main rapide vers l'autre moitié du terrain pour profiter du 2 contre 2 donné à Benrahma et Mikautadze. Dans le jeu souhaité par Pierre Sage, l’apport de Lucas Perri est non-négligeable. Même si l’heure n’est plus à comparer le Brésilien avec son concurrent Anthony Lopes, la promotion a offert à l’entraîneur lyonnais une nouvelle corde à son arc.

On l’a vu lors des matchs précédents et ce fut encore plus criant au Stade Océane. L'OL n’hésite jamais à relancer très court. Parfois à l’excès dans ce foot moderne, mais la qualité de pied de Perri permet aux Lyonnais de casser le pressing adverse et surtout de quasiment jouer de l’individuel en sautant les lignes. Le but du 3-0 intervient certes sur une phase arrêtée après un hors-jeu, seulement il illustre la volonté de Sage d’entourer un maximum Lacazette. Dans son duel, le capitaine a quatre coéquipiers autour de lui contre cinq Havrais. La projection de Tolisso, qui se régale de ces relances de Perri, permet à l’OL d’avoir cette présence au second ballon et d’attaquer l’espace. Cela a fait mouche une fois et aurait pu le faire une ou deux fois en première mi-temps.

Bon au pied, Lucas Perri l’est tout autant avec ses mains. Le club lyonnais a ironisé mardi sur ses réseaux sociaux en le comparant à Tom Brady, célèbre quarterback de NFL, mais Perri peut voir loin et relancer très loin avec son unique main droite. En acceptant de reculer et donc d’aspirer Le Havre, Pierre Sage a eu la volonté d’un jeu d’attaque rapide et son gardien n’en demandait pas tant. Une relance à la main qui va finir de l’autre côté de la ligne médiane sur la poitrine de Benrahma qui ne va avoir ensuite qu’à jouer le deux contre deux avec Mikautadze pour s’en aller marquer le 4-0. Les aptitudes de Lucas Perri ne seront pas utilisées à outrance par le staff lyonnais, mais avec le Brésilien, Pierre Sage peut varier les plaisirs et donc être plus difficile à lire pour l’adversaire.

5 commentaires
  1. Avatar
    interol - mer 23 Oct 24 à 8 h 42

    Oula rogerio ceni c'est plus de 100 buts au cours de ses plus de 1000 avec Sao Paolo. Personne n'a fait mieux dans l'histoire du football. Chilavert c'est plus de 50 buts, un triplé en libertadores et quelques buts en sélection ! On parle de monstres sacrés. On ne reverra probablement jamais ça. Associer Perri à ces deux là c'est quand même un peu rapide...
    Mais oui Perri sera un vrai atout dans le jeu de contre, et sa relance à la main contre le Havre était exceptionnelle !

    Signaler
  2. poussin
    poussin - mer 23 Oct 24 à 8 h 49

    Son vrai atout c est qu il conserve nos buts inviole avec de bons arrêts et un bon placement. Anticipation et concentration. Le reste n est que la cerise sur le gâteau.

    Signaler
  3. Avatar
    pathetikOL - mer 23 Oct 24 à 9 h 44

    qu'est ce que cela fait du bien ce renouvellement ! et dire que certains (du passé !) pseudoexperts ont allumé ceux qui comme moi aspiraient depuis longtemps à une énorme remise en question et en concurrence à ce poste qui n'avait aucune raison de bénéficier de cette absence. C'était effectivement pathétique, j'ai toujours rappelé, l'ex gardien titulaire zero titre pendant sa carrière ... dont il n'aurait été en rien au moins coresponsable alors qu'il a revendiqué par l'intermédiaire de son agent le meilleur salaire du club, ... et plus récemment une statue à l''entrée du stade https://www.olympique-et-lyonnais.com/om-ol-lagent-danthony-lopes-pense-que-le-gardien-aurait-une-statue-sil-jouait-a-marseille,307764.html#google_vignette, lunaire !
    Merci à Textor d'avoir eu le courage de faire ce que Bosz et Juni avaient demandé il y a déjà longtemps, que de temps perdu !
    Et s'il n'y avait que la relance, la présence physique de Perri dans la surface, sa sobriété dans le jeu, sa mentalité, son comportement exemplaire l'année dernière, sa probable marge de progression (l'ex n'ayant progressé en rien sur ses points faibles) le fait de nous épargner ces sorties dangereuses (dont l'ex était habitué, lui valant des cartons rouges avec pour conséquences pour le club un remplaçant niveau Ligue 2 en raison de son refus de la concurrence, ce qui était scandaleux pour un club de coeur devant faire partie des 3 meilleurs clubs de Ligue 1, évidente preuve qu'il a toujours et de loin privilégié son intérêt personnel à celui du club; une première quand on se souvient des comportements beaucoup plus exemplaires des Coupet et Lloris ... mais aussi de vraies légendes du club comme Licha et Juni), bref la liste des reproches factuels est presque trop longue pour être exhaustive ! comment cela a t'il pu se produire si ce n'est à cause de la pression de certains supporters aveuglés par son baratin et sa carte aux BG, cette dernière nous ayant coûté très très chère !

    Signaler
  4. Junidu38
    Junidu38 - mer 23 Oct 24 à 9 h 46

    Une relance de 70m sur benrahma de l'autre côté du terrain , j'avais posé la question semaine dernière , est ce que Greg à déjà réalisé ça , je n'en ai pas le souvenir ?

    Signaler
  5. JUNi DU 36
    JUNi DU 36 - mer 23 Oct 24 à 10 h 13

    Il est sur les traces d'Antho, tant mieux. A l'ol on a tjrs eu la chance d'avoir que des bons gardiens, faut que ça continue.

    Signaler

Laisser un commentaire

Suivez-nous
d'heure en heure
d'heure en heure

derniers commentaires
Faire défiler vers le haut