Alors que la Youth League était un objectif prioritaire pour le club de Jean-Michel Aulas cette saison, comme nous l'avait confié le directeur du centre de formation Stéphane Roche en septembre dernier, l’équipe U19, entraînée par Cris, sort déjà de la compétition au terme de la phase de poule après une décevante défaite à domicile face à Séville (0-1). Et pourtant, la formation espagnole était largement prenable.
C'est sous un épais brouillard et une température glaciale que s'est disputée l'ultime rencontre de la phase de poule pour l'OL en Youth League, à domicile, au Groupama OL Training Center. Les jeunes rhodaniens, sous les yeux de Gueida Fofana et de l'ancien lyonnais Michel Bastos, n'ont pas convaincu aujourd'hui et n'ont surtout pas emballé le match au coup d'envoi. Il faut dire qu'un 0-0 aurait envoyé l'OL en 8e de finale, car dans l'autre rencontre, Zagreb s'est imposé face à Turin. Au coup de sifflet final, les joueurs apparaissent frustrés, la tête baissée pour la plupart, les mains sur les hanches. Ils savent qu'ils viennent de passer à côté de quelque chose, et que l'objectif clairement fixé n'est pas atteint. On pourra toujours parler d'apprentissage durant ces six rencontres, où, malheureusement, les Lyonnais ont montré le meilleur par intermittences. Dans une telle poule, ils pouvaient, en tout cas, espérer mieux, comme nous l'a témoigné Ryan Ouazine : « Forcément, on garde un goût amer. Aujourd'hui Séville a joué au vice, c'est une équipe de vicieux. Des coups bas, l’arbitre ne voyait rien. Sauf qu'à la fin, on peut dire qu'ils ont été plus malin que nous ». Le vice, comme il dit, a en effet été visible durant les quatre-vingt dix minutes. On peut aussi parler d'expérience. Lyon, trop timide en début de match, joue clairement à l'envers et le pressing des Andalous bloque le jeu de Houssem Aouar et ses coéquipiers, ils ouvrent donc logiquement le score au terme du premier quart d'heure. Dès lors, Lyon sortira les crocs et ira de l'avant, en face, onze guerriers qui n'ont qu'une envie, ne pas concéder le but de l'égalisation. Car avec ce but, Séville pouvait espérer une qualification directe pour les 8es, Bilel Boutobba, ancien Marseillais et aujourd'hui à Séville, nous a expliqué comment il a vécu le match : "on savait qu'avec un but, on pouvait espérer un faux pas de la Juve et se qualifier directement en l'emportant ici. Lyon est une très bonne équipe, je connaissais Cognat, Gaspar et Aouar, franchement ils ont tous fait un bon match. Techniquement, c'est très fort ».
Cris n'a pas trouvé la bonne formule
Pour l'entraîneur brésilien de l'OL, forcément, la déception est au rendez-vous. La Youth League est une compétition qui permet à de jeunes joueurs de se confronter au top niveau européen, d'évoluer face à d'autres cultures foot. L'an dernier, le match face à l'Ajax, dont la défaite 3-0 avait éliminé l'OL de la compétition en 8e, démontrait la différence entre ces deux écoles réputées dans le monde entier. Pour se qualifier aujourd'hui, Lyon savait qu'il fallait montrer un visage conquérant et une force collective importante. Ça n'a pas forcément été le cas, où du moins pas assez d'après Jordy Gaspar : « Le coach nous avait dit de bien faire attention dans les premières minutes, et on concède un but dès le premier quart d'heure ». Suite à ce but, c'est un bloc compact et ultra défensif qui se mettra sur la route des gones. Une route dont les obstacles ne seront pas surmontés, du moins pas tous. Jordy Gaspar, de par ses montées incessantes dans le couloir droit, a permis à l'OL de jouer plus en profondeur, et surtout de mettre de la vitesse face à des joueurs regroupés. Mais Séville avait déjà son plan bien en tête après l'ouverture du score, ils ne laissaient pas un centimètre à des Lyonnais parfois incapables de combiner. Les fautes, nombreuses, ont aussi haché le rythme de la partie : « Ce n’est pas à nous de juger ça. C’est le football. Il y a surtout de la frustration de ne pas avoir inscrit ce but qui nous aurait qualifié pour le tour suivant », déplore le jeune défenseur. En tout cas, ce Lyon n'était pas à la hauteur des meilleures équipes d'Europe, comme Paris, Chelsea, Madrid ou Barcelone. Il manque encore de la maturité à ces joueurs, talentueux, qui n'ont pas encore pu acquérir toutes les exigences du très haut niveau. Il faudra évidemment garder les bons matchs, car il y en a eu, et travailler sur ce qui n'a pas marché durant cette compétition. Ce Lyon là, en tout cas, a une belle marge de progression lorsqu'on regarde les différents potentiels qu'il y a dans ce groupe...
On marque et on ferme la boutique, une tactique vieille comme le monde du foot. Et si l'OL concocte des attaques léchées avec des une-deux approximatifs, plus rien ne se passera.
Pourtant on nous rabâche que notre centre de formation est le second d europe et qu on a que des pépites en stock. On nous mentirai ?
Mais on forme comment nos coachs enfaite ? Comment on peut avoir le meilleur centre de formation de jeune et prendre aucun titre même national ? C'est illogique tout ça..
Pas tant que ça. Un centre de formation n'a pas vocation à gagner des titres mais de former des futurs joueurs pros et à fournir des joueurs à l'équipe une.
Si tu veux gagner des titres tu prend les joueurs les plus précoces, si tu veux former de futurs talents tu prend ceux qui ont le plus de potentiel. Le critère est différent
La remarque de OLVictory est pertinente. La raison d'être de l'Académie est un travail pédagogique qui n'implique pas un retour immédiat sur investissement. Si nos joueurs étaient des bécanes, on dirait que ce sont des prototypes évolutifs.
On est le deuxième centre de formation en Europe, parce qu'on a un nombre important de jeunes qui évoluent en L1 et autre Ligua...., mais ce serait mieux qu'une génération de jeunes puisse gagner la Youth league ou du moins disputer une finale, ça serait préparer la relève avec une ossature qui a l'habitude de jouer ensemble sur un même schéma tactique. Nous on préfère former des individualités que l'on revendra au bout de quelques années avec une plus value (ou pas comme ghézzal)
C'est un choix et il y a matière à réflexion, mais c'est vrai qu'en L1 le coach n'a pas de style de jeu, il s'adapte en fonction des individualités et on voit ce que ça donne ... Regardez le Barça (pour atterrir sur les étoiles, il faut viser la lune..)ils ont le même style de jeu depuis les minimes, cadets et ça paie, mais ce que j'en dit, je ne suis qu'un supporter de base qui ne comprend rien aux subtilités du foot, alors que notre staff est composé de personnes compétentes qui ont fait leurs preuves ...