Le dernier match des Fenottes remonte au 23 février dernier et une victoire 5 à 0 contre Montpellier. Depuis, la pandémie de Covid-19 a forcé la Fédération à suspendre puis à arrêter définitivement le championnat. Pour les médias du club, Jean-Luc Vasseur fait le point sur cette situation un peu floue.
La Fédération française de football (FFF) qui gère la D1 féminine a fait le choix de stopper la compétition le 28 avril dernier. L'entraîneur des Fenottes, Jean-Luc Vasseur est revenu sur cette situation encore floue pour lui et ses joueuses. "Il y a des décisions gouvernementales et sanitaires. On s’y plie. Il y avait toujours l’espoir d’aller au bout du championnat. Mais il y a eu les annonces du Premier ministre puis de Noël Le Graet, rappelle-t-il dans les médias du club. Il a dit que les championnats étaient terminés. Il y a l’espoir d’une reprise, notamment de l’entraînement, savoir si on était en capacité de le faire. On a beaucoup beaucoup d’informations, souvent contradictoires, et on ne sait pas où on va. C’est embêtant. Mais le phénomène est inexplicable."
"Le titre ? C’est plus honorifique qu’autre chose"
Le technicien reconnaît qu'il y a de la frustration chez les partenaires d'Amandine Henry. "Pour les athlètes, oui. Au-delà du foot, c’est compliqué pour tous les sports. C’est un moyen d’expression hyper important. On a besoin d’interactivités, explique-t-il. Quand tu es en relation avec des championnes, un staff… tu te nourris de tout ça, tu avances en faisant des choses. On est générateur d’émotions par nos matches. C’est une aventure humaine. Et là, tout est mis sous cloche."
Le 11 mai prochain, le comité exécutif de la FFF doit se réunir pour entériner le classement. En tête avec trois points d'avance sur le PSG, les Fenottes pourraient remporter un 14e championnat consécutif. "C’est plus honorifique qu’autre chose, estime Jean-Luc Vasseur. Cela n’a pas encore été statué, on verra à ce moment-là. Pour l’instant, cette saison a un goût amer. C’est la vie. Il faut faire preuve d’humilité, de résilience et rester positif."
"On est tous dans l’expectative"
En Ligue des champions féminine, les coéquipières d'Amel Majri doivent affronter le Bayern Munich en quarts de finale. Du moins si la compétition reprend. "C’est une branche à laquelle on se raccroche. Il y a une possibilité tant que l’UEFA n’a pas acté la fin. J’ai vu des choses dans la presse. Mais les directives doivent être validées, a-t-il déclaré. Soit il y a la possibilité de reprendre ces compétitions en août, soit toutes les compétitions sont arrêtées pour pouvoir se projeter vers la saison prochaine"
Il conclut. "Les filles ne peuvent pas s’arrêter de s’entraîner. Il faut six semaines de préparation en temps normal pour une nouvelle saison. Elles ont besoin de s’exprimer, de se dépenser. Il y aura besoin de vacances aussi pour couper réellement après une période compliquée, annonce-t-il. Dès lors qu’il y aura un nouveau calendrier, on aura plus de réponses sur la reprise de l’entraînement. On est tous dans l’expectative. »
