Lundi s’ouvre officiellement le mercato hivernal. Une fenêtre de recrutement qui est particulièrement attendue à l’OL dans le but de redresser définitivement la barre. Car la fin de la phase aller ne doit pas faire oublier les lacunes du groupe lyonnais.
À 0h01, il sera l’heure de dire adieux à 2023 et de trinquer à la nouvelle année. L’heure également de laisser les tracas d’hier pour les beaux jours de demain. C’est du moins l’espoir de toutes et tous au moment de faire le décompte à chaque 31 décembre. À l’OL, ce passage à la nouvelle année ne sera pas si différent que celui de l’ensemble des Français. Comme chaque 1er janvier, les bonnes résolutions seront de mises et auront d’ailleurs déjà commencé depuis quelques heures.
La reprise de l’entraînement est programmée ce dimanche, à une semaine du premier match de 2024 en Coupe de France. Si le commun des mortels voit généralement ses envies de redresser la barre rapidement partir en fumée, à Décines, les Lyonnais seraient bien avisés de garder leurs résolutions le plus longtemps possible. Car, plus que leur avenir, c’est celui du club qui est en jeu dans le premier semestre 2024. La direction l’a bien compris et compte sur cette fenêtre pour tenter de redresser définitivement la barre.
Des lacunes à combler
En maintenant Pierre Sage à son poste, même si aucune nomination officielle ne peut pour le moment avoir lieu, l’OL a fait le choix de la continuité dans cette saison où ce fut pour le moment tout l’inverse. Un bon point pour apporter de la stabilité sportive après trois victoires de suite pour clore la phase aller. Cette dynamique positive peut-elle d’ailleurs bouleverser les plans initiaux ? Avec une enveloppe de base de 50 millions d’euros, John Textor souhaitait recruter en cinq et six joueurs.
Il faut dire que le rendement n’était pas au rendez-vous et que voir l’effectif disloqué durant l’hiver aurait pu s’entendre avec une place de lanterne rouge. Finalement, l’OL est 15e avec deux points d’avance sur le barragiste et quatre sur le premier relégable. La posture pourrait donc être de faire confiance à ce groupe qui a relevé la tête sous Sage et de revoir un investissement à la baisse. Une position que comprend Nicolas Puydebois. "Il faudrait miser sur la qualité plutôt que la quantité sur ce mercato", avait déclaré notre consultant sur le plateau de "Tant qu’il y aura des Gones".
Seulement, les lacunes lyonnaises ne se sont pas envolées en même temps que les trois succès avant Noël. Neuf points ont été récoltés et c’est tout à l’honneur des coéquipiers d’Alexandre Lacazette. Cependant, l’état d’esprit ne fera pas tout sur les dix-sept derniers matchs. À Monaco ou contre Nantes, l’OL a plus subi qu’autre chose même s’il n’a pas rompu. Seulement, on a pu voir certaines difficultés dans la sortie de balle face au pressing adverse, des solutions de rechange limitées pour Pierre Sage.
Des arrivées, mais aussi des départs
Alors, oui, l’effectif rhodanien est déjà conséquent, c’est un fait. Depuis le début de la saison, l’OL est plutôt épargné par les blessures, mis à part Johann Lepenant, et ce sont souvent trois à quatre joueurs qui sont laissés sur le carreau. En rajoutant de nouveaux éléments comme Lucas Perri et Adryelson, qui seraient attendus dès dimanche à Lyon, la liste va s’allonger. Il faudrait vendre, mais là encore difficile de voir quels éléments seraient candidats. Il y a bien des solutions de prêts (Alvero) ou des rumeurs d'exil (Cherki, Diomandé) mais les joueurs sur le départ ne sont pas légion pour espérer instaurer une nouvelle concurrence.
La DNCG a peut-être un peu plus ouvert les vannes que l’été dernier, l’OL reste loin d’avoir les mains totalement libres. "On parle beaucoup d’arrivées cet hiver et c’est habituellement le lot des équipes qui jouent leur maintien. Mais l’équilibre est aujourd’hui trop mince pour se dire que le mercato va tout révolutionner, nous souffle un agent. D’ailleurs, avant de penser à acheter, l’OL devrait penser à vendre, car la masse salariale reste encadrée. Et vu la première partie de saison, difficile de se séparer de joueurs qui n’ont pas donné satisfaction ou qui sont en marge du groupe depuis plusieurs matchs."
Actuellement, l’OL dispose de 25 à 27 joueurs professionnels. Un effectif pléthorique pour une formation qui ne joue qu’une fois par semaine même si un parcours en Coupe de France pourrait se greffer dans cette seconde partie de saison. Cela reste bien maigre et la direction sportive va devoir se retrousser les manches dans un sens comme dans l’autre.
Une cellule de recrutement qui sera scrutée
Et c’est bien là le dernier tournant de ce mercato hivernal. Depuis plusieurs semaines, la cellule de recrutement s’est mise logiquement au travail. Un travail de l’ombre qui doit être désormais mis en lumière. Matthieu Louis-Jean aime travailler de façon discrète et on ne peut que s’en féliciter après des années à voir des pistes filtrer dans la presse. C’est forcément le jeu des uns et des autres. Seulement, aujourd’hui, le recrutement sera forcément scruté par les supporters lyonnais. Après avoir eu dans le viseur Vincent Ponsot et Bruno Cheyrou ces dernières années, l’arrivée de Louis-Jean a été vue comme un changement bienvenu. Toutefois, les arrivées estivales n’ont pas forcément porté leurs fruits ou du moins totalement la patte du nouveau chef du recrutement.
Il y a eu les envies textoriennes (O’Brien, Maitland-Niles, Moreira), des pistes déjà activées par l’ancienne direction (Mata), des contraintes budgétaires qui ont logiquement réduit la marge de manœuvre, mais force est de constater que ce recrutement a été plutôt un échec. Depuis, "MLJ" a pu faire appel à des fidèles pour renforcer cette cellule (Seckinger, Sciolla, Maurin, Charier) et il y a désormais moins d’excuse. "L’hiver n’a jamais été forcément celui des meilleures occasions, mais le bilan de l’été dernier et celui de la phase aller font que les yeux seront forcément dirigés vers cette cellule dont on vante tant les mérites, poursuit l'agent qui a récemment eu affaire au club lyonnais. C’est aussi le revers de tels éloges, tu te retrouves forcément attendu." Des joueurs à la direction en passant par la cellule de recrutement, ils seront nombreux à être scrutés et pas seulement en janvier.
Sur un maximum d'article il y a un tournant fatidique(à plus d'un titre phrase fétiche😂),on dirait un tourniquet.