Face à Lille (0-1), dimanche dernier, l'Olympique lyonnais a échoué dans le dernier geste. Des difficultés expliquant en partie son classement.
Plus que la défaite ou le but refusé à Lucas Paquetá en fin de match, l'Olympique lyonnais peut regretter son manque de réalisme face à Lille (0-1), dimanche dernier. Dominateurs durant la majeure partie de la rencontre, les Rhodaniens n'ont jamais réussi à forcer le verrou nordiste. Malgré de nombreuses occasions, le club lyonnais n'a pas marqué. Un manque de réalisme devant le but adverse expliquant en partie son classement actuel (10e).
"Il faut marquer, on doit vraiment progresser dans le dernier geste. On a travaillé 45 minutes devant les cages à l’entraînement de ce mercredi matin, mais ça ne donne aucune garantie". Ces propos sont ceux de Peter Bosz, ce mercredi, en conférence de presse d'avant-match avant le déplacement à Lorient, vendredi (21h), à l'occasion de la 27e journée de Ligue 1.
Des difficultés devant le but adverse pouvant s'expliquer par le départ de l'atout numéro 1 lyonnais sur le front de l'attaque l'été dernier, Memphis Depay : "Aujourd'hui, c'est vrai que l'on peut en convenir qu'il manque quelque chose. Le jeu est différent sans lui. Il peut y avoir de bonnes séquences mais quand tu sors de certains matches où tu te demandes comment tu as pu finir à 0 but, tu es obligé de penser à Memphis qui débloquait un paquet de matches les saisons passées", regrette Jérémy Laugier, journaliste à 20 Minutes.
11e meilleure attaque
Depuis plusieurs saison désormais, l'Olympique lyonnais nous a habitué à truster les hauteurs du classement des meilleurs attaques du championnat. En effet, depuis 5 saisons, la moyenne lyonnaise tourne autour de deux buts de moyenne par match. Seules les saisons 2019-20 (1,5 but/par match en 28 journées) et 2018-19 (1,8 but de moyenne en 38 matches) dérogent à la règle. En 2016-17, les Rhodaniens tournaient à 2,2 buts/match (77 réalisations), en 2017-18, attaque la plus prolifique de l'histoire lyonnaise (87 buts), les chiffres étaient supérieurs à 2 réalisations par match (2,2) tandis que l'an dernier à la lute pour le titre, l'Olympique lyonnais a inscrit 81 buts (2,1 de moyenne).
Pour l'heure, avec 38 buts marqués en 26 rencontres de championnat (11e attaque), les joueurs de Peter Bosz tournent à 1,4 but par match. Une moyenne bien loin des standards de ces dernières saisons du côté de Décines. "On a été habitué à Lyon à avoir des attaquants avec une registre assez clinique devant le but. Lisandro, Lacazette puis Memphis. C'est vrai qu'il y a eu une réussite assez impressionnante en terme de réalisme, d'occasions et de buts inscrits dans la foulée", assure le journaliste.
Pas un Lyonnais dans le top 10 des meilleurs buteurs
La saison n'est pas encore terminée, mais au terme des 26 premières journées, aucun joueur de l'Olympique lyonnais ne figure dans le top 10 du classement des meilleurs buteurs de Ligue 1. Pour trouver trace d'un buteur rhodanien, il faut descendre à la 21e place, celle de Moussa Dembélé, buteur à 8 reprises dont 4 penaltys en 18 matches cette saison. "Ce ne sont pas des tueurs devant. Dembélé est capable d'une rentrée tonitruante face à l'OM mais on peut aussi le voir sur plusieurs matches ne pas être aussi tranchant et ne pas être l'élément qui va faire basculer un match et mettre les occasions au fond", souligne Jérémy Laugier. Depuis le titre de meilleur buteur d'Alexandre Lacazette en 2014-15 avec 27 buts, la présence d'un joueur lyonnais sur le podium du classement des buteurs du championnat est quasiment systématique.
Seule la saison 2018-19 n'est pas compatible avec cette affirmation mais Moussa Dembélé, pour sa première saison au club, avait échoué à la 5e place avec 15 réalisations. L'an passé, Memphis Depay (20 buts) et Karl Toko-Ekambi (14 buts) étaient présents dans le top 10 de ce classement. Si le jeu prôné par Peter Bosz est énergivore, le rédacteur pour 20 Minutes n'estime pas que c'est une raison expliquant le manque de lucidité devant le but adverse : " Je n'ai pas l'impression que les mecs se crament plus que raison et qu'ils en perdent en lucidité comme on pouvait le dire à l'époque pour un Cavani ou un Lisandro à Lyon sur ce côté chien fou en voulant être partout. Là, je n'ai pas l'impression d'être dans cette situation, avec ces joueurs là et le dispositif", affirme-t-il.
A la veille d'un déplacement important sur la pelouse de Lorient, l'Olympique lyonnais doit reprendre le chemin des filets. La remontée au classement et une place en coupe d'Europe au soir de la 38e journée de la saison passera obligatoirement par le fait de retrouver de l'efficacité dans le dernier geste.