Les hommes de Bruno Genesio ayant bouclé leur année civile samedi face à Montpellier, il est temps de porter un regard sur l'année 2018 réalisée par l'équipe rhodanienne. Avec plusieurs moments de grâce mais aussi quelques déroutes évitables.
Les douze derniers mois réalisés par la bande de Nabil Fekir résument parfaitement ce qu'est aujourd'hui l'Olympique lyonnais : une formation capable des exploits les plus incroyables, et d'une semaine à l'autre, des déceptions les moins concevables.
Les matchs-clés contre City et Paris
Côté pile, il y a donc un bon paquet de moments mémorables que les amoureux de l'OL garderont dans leur boîte à souvenirs après avoir dit au revoir à cette 18e année du millénaire. En haut de la pile restera évidemment le tour de force réalisé lors de la double confrontation contre Manchester City (1-2 à l'Etihad stadium, 2-2 en France), avec un Maxwel Cornet au sommet de son art. On pourra ensuite souligner la période d'euphorie traversée par la formation lyonnaise en fin de saison dernière avec une flamboyante série de 7 succès de rang (Toulouse, Metz, Amiens, Dijon, Nantes, Troyes) entre mi-mars et début mai, et un sprint final bouclé avec 9 victoires lors des 10 dernières joutes de Ligue 1 qui a permis d'accrocher le podium. Enfin, l'invincibilité dans le derby face à Sainté (1-1 puis 1-0) et l'Olympico face à Marseille (2-3 au Vélodrome puis 4-2 au Groupama stadium) magnifie un bilan au sein duquel le succès arraché face à Paris en janvier (2-1 grâce à un but de Memphis Depay à la 94e) truste une place de choix.
Conforme à 2017
Mais côté face, ce bilan souffre de certaines contre-performances : les coéquipiers d'Houssem Aouar ont par exemple bafoué leur football face à des équipes comme Rennes (deux défaites 2-0 à domicile), Caen (un nul, une victoire et une élimination en coupe de France) ou Bordeaux (un nul et une défaite). La piteuse sortie de route en Ligue Europa, mi-mars face au CSKA Moscou (huitième de finale, succès 1-0 puis revers 3-2) a également terni la deuxième moitié de l'exercice 2017-2018. En termes d'accroc, la première partie de cette nouvelle saison a elle été marquée par la déculottée subie au Parc des Princes début octobre (5-0) et les galères pour accrocher le deuxième strapontin pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions, avec de grosses batailles contre le Skakhtar (2-2, 1-1) et Hoffenheim (3-3, 2-2).
Avec un total de 28 victoires pour 14 nuls et 10 défaites (101 buts marqués, 61 encaissés) sur l'année civile qui va arriver à son terme dans 4 jours, l'OL ne fait pas moins bien qu'en 2017 (30 victoires, 7 nuls et 15 défaites), mais n'offre pas un bilan plus resplendissant pour autant. Pour ce qui est de la Ligue 1, le report de Toulouse-Lyon empêche la balance de s'équilibrer : 20 victoires, 9 matchs nuls et 8 défaites en 2018 ; 21 victoires, 9 nuls et 8 défaites en 2017. Comme quoi même dans l'inconstance, l'OL arrive à demeurer régulier.
Lire sur le même sujet : Lopes élu joueur de l’année par les supporters
Un bilan a mettre en perspective :
- notre leader (Fekir) accuse logiquement le coup après la coupe du monde, comme cela arrive souvent, surtout lorsqu'il s'agit de la première de sa carrière (tout le monde n'est pas une machine comme Mbappé). La même chose était d'ailleurs arrivé à Lopes après son euro 2016 alors qu'il n'avait pas joué.
- la ligue des champions pompe beaucoup d'énergie physique et mentale, en particulier pour un groupe qui n'en a que peu l'expérience.
Ce groupe manque encore de maturité. On a beaucoup de potentiels très grands joueurs (Aouar, Fékir, Depay, Ndombélé, Mendy) et un a tendance à surcôter la qualité de l'effectif à cause de ça : ce qui distingue les grands joueurs des autres, c'est la régularité !
Cet OL énerve souvent par sa non maîtrise de ses matchs et son irrégularité mais je trouve qu'on va vraiment dans la bonne direction :
- on a enfin la capacité financière de garder nos meilleurs joueurs (en prenant en compte le départ de Fékir)
- avoir une plus grande sérénité dans nos matchs ne tient à pas grand chose : il nous manque encore un ou deux joueurs alliant expérience, professionnalisme et suffisamment de talent pour être titulaire : apparemment ca reparle d'Herrera, ça serait vraiment pas mal
- notre coach n'est pas le meilleur du monde mais il progresse lui aussi et quoiqu'on en dise, certains coachs sensé être bien meilleurs ne font pas vraiment mieux (Garcia, Mourinho)
- cette qualification en 8e de ligue des champions va apporter une expérience très importante pour la suite à l'ensemble de l'effectif
J'ose croire qu'Aulas va tout faire pour ne pas perdre plus d'un gros joueur hormis Fékir à l'intersaison, et utiliser l'argent pour recruter du lourd. Si c'est le cas, à mon avis on sera très très bien.
Pas forcément besoin de beaucoup d'argent pour recruter quand on voit les joueurs libres qu'il y a (David Luiz, Herrera, Brahimi...)
" notre coach n’est pas le meilleur du monde mais il progresse lui aussi et quoiqu’on en dise, certains coachs sensé être bien meilleurs ne font pas vraiment mieux (Garcia, Mourinho) "
Que tu compares Pep avec Garcia, c'est déjà limite... Mais alors Mourinho, c'est carrément mettre au grand jour ta faible connaissance du football.
Mou a gagné avec MU une coupe de la ligue anglaise et la coupe de l'UEFA, soit deux trophées de plus que Genesio.
Compare aussi ce qui est comparable. Coupe de la ligue anglaise, ouai, super... Et Europa League, ils étaient archis favoris. Alors oui, ils ont gagné. Mais demande leur leur avis sur Mourinho, ça n'a plus rien à voir avec le spécial one.
@MakeLyonGreatAgain Merci de rester courtois...
Mourinho c'est 350M€ d'investi en achat de joueurs (ventes déduites) en 3 ans : avec ça, je pense que Genesio gagnerait bien 2 titres aussi 😉
@fandelol, la coupe de la ligue anglaise vaut largement plus que celle en France. On parle de MU, un club au prestige et au palmarès incomparable. Alors oui, les supporter de MU sont plus exigeants en terme de résultats.
@Jeremy, je vais miser une pièce pour un commentaire sarcastique de ta part, du coup je ne vois pas la nécessité d'y répondre autre chose que "lol".
A moins qu'il ne fasse une carrière à la Wenger, on verra ce que Génésio fera une fois qu'il quittera l'OL. C'est à ce moment là qu'on pourra juger ce que les autres pensent de lui en tant que coach. L'avis de monsieur Aulas affiché dans les médias ne compte pas à mon sens.