Le fonds chinois IDG a racheté 20% du capital de l’OL fin 2016. Pourtant, un autre groupe du même pays aurait pu investir avant dans le club lyonnais selon les informations révélées par Médiacités Lyon.
Le site Internet Médiacités Lyon, en partenariat avec Médiapart, révèle qu’un fonds chinois aurait pu investir dans l’Olympique lyonnais avant IDG. Depuis 2010, Fosun réalise de nombreuses acquisitions à l’étranger. Intéressé pour investir dans le monde du football, le conglomérat a exploré plusieurs pistes à partir d’octobre 2014. Pour cela, il se rapproche de l’agent Jorge Mendes et rachète 15% de sa société pour 18 millions d’euros en novembre 2015.
Une ambition pour l’Olympique lyonnais intitulé « Project Simba »
Un mois plus tard, le Crédit Agricole se rapproche du groupe chinois et « réalise un document confidentiel nommé « Project Simba – investment opportunity », à l’usage exclusif de Fosun International. Y sont détaillées les possibilités d’investissements du géant chinois au sein de l’Olympique Lyonnais. Fosun est invité à devenir un « actionnaire clé », aux cotés de ICMI, la société du président du club Jean-Michel Aulas, et de Pathé », nous apprend Médiacités Lyon. On parle alors d’une somme « allant de 25 millions d’euros à 40 millions d’euros ». Le but était de permettre à l’OL d’être visible en Chine et de se construire un réseau de fans sur place. A terme cela aurait eu un effet bénéfique sur les produits dérivés, la publicité et autres partenariats avec des entreprises. Le site évoque des revenus allant de « 10 à 20 millions d’euros annuels d’ici à 2020 ».
Un investissement qui n’aboutit pas, certainement une bonne chose pour l’OL
Finalement il n’en a rien été, Fosun a racheté le club anglais de Wolverhampton (pour environ 53 millions d’euros). L’OL a finalement cédé 20% de son capital à IDG, un autre fonds chinois, le 13 décembre 2016. Valeur de l’investissement, 100 millions d’euros. Une bonne chose a priori puisque le média nous apprend que Fosun est en difficulté en cette année 2017. En effet, le conglomérat a annoncé qu’il allait « mettre un terme aux « méga-acquisitions » d’entreprises à l’étranger, en cessant les rachats irrationnels dans le sport et le divertissement ».