OL : Tanguy Ndombele, déjà au niveau

Pour sa première titularisation avec l’OL, Tanguy Ndombele a impressionné, dimanche contre le PSG (0-2). Au four et au moulin, le milieu de terrain répond déjà aux fortes attentes qui l’entourent.

Du haut de ses 20 ans, Tanguy Ndombele a illuminé de son talent, la rencontre entre l’OL et le PSG, dimanche soir au Parc des Princes (2-0). Pour sa première titularisation avec l’Olympique lyonnais, le milieu de terrain a parfaitement assuré la transition entre la défense et l’attaque. Sans cesse tourné vers le jeu, le jeune homme a étalé toutes ses qualités : puissance, vitesse, percussion, technique, projection vers l’avant, tout y est passé. Cerise sur le gâteau, l’ancien Amiénois aurait même pu marquer, si sa frappe ne s’était pas écrasée sur la barre transversale (69^e). Arrivé il y a moins d’un mois, le natif de Longjumeau (Essonne) répond déjà aux fortes attentes qui l’entourent.

Une grosse activité

C’était le meilleur Lyonnais sur la pelouse du Parc de Princes, dimanche. Durant 72 minutes, Tanguy Ndombele a fait preuve d’une grosse activité dans l’entrejeu rhodanien. Pris par des crampes, il a dû céder sa place à Christopher Martins Pereira. Avant ça, l’ancien Amiénois avait causé beaucoup de soucis aux Parisiens. D’abord, lorsqu’ils tentaient d’attaquer. L’international Espoirs français a récupéré huit ballons, effectué deux interceptions, et réussi un tacle. Loué pour ses qualités offensives, le jeune homme est parvenu à soulager Lucas Tousart, lorsque l’OL défendait (57% de duels gagnés pour Ndombele). « On s’entend déjà très bien en dehors du terrain. Je pense qu’aujourd’hui [dimanche, NdlR] l’entente a été très bonne. Pour la suite, c’est quelque chose qui, à mon avis, peut permettre de créer des liens entre nous et d’arriver à former une belle paire ensemble », a indiqué le numéro 29, visiblement sous le charme.

Avec Tanguy Ndombele, l’Olympique lyonnais a certainement enfin trouvé le joueur capable d’assurer la transition entre la défense et l’attaque. Contre le PSG, l’ancien Amiénois l’a très bien fait. Sans cesse tourné vers l’avant, l’international Espoirs français a parfaitement orienté le jeu. Avant lui et au même poste, Sergi Darder, Jordan Ferri et Christopher Martins Pereira se sont cassés les dents. « Sa force c’est cette capacité à se projeter vers l’avant. Il a aussi cette qualité à trouver des angles de passes pour casser les lignes », nous souffle Patrice Descamps, qui a été l’entraîneur du jeune homme pendant deux ans, avec l’équipe réserve du SC Amiens. Dimanche au Parc des Princes, le natif de Longjumeau a justifié ces éloges. Juste (75% de passes réussies), technique (deux dribbles réussis), le danger est souvent venu de lui (deux passes clés notamment). « Par sa qualité de passe mais aussi de percussion il est capable de vite amener le danger après la récupération du ballon », souligne celui qui est aussi le directeur du centre de formation du club picard. La sortie de la dernière recrue estivale (72^e), a coïncidé l'écroulement des Lyonnais, qui ont encaissé deux buts dans les minutes qui ont suivi (75^e, 86^e).

L’OL aurait pu mener

Grâce à Tanguy Ndombele, l’Olympique lyonnais aurait pu mener au score, contre le Paris Saint-Germain. A la réception d’un ballon mal dégagé par la défense francilienne, le milieu de terrain s’est avancé et deux touches de balles plus tard, a envoyé un missile qui s’est fracassé sur la barre transversale d’Alphonse Areola, largement battu (69^e). A quelques centimètres près, l’OL aurait pu troquer sa défaite encourageante contre un exploit. « Il doit frapper plus », lance Patrice Descamps, conscient de la qualité de l’international Espoirs français dans le domaine. Le jeune homme lui-même, le reconnaissait dès son remplacement. « On aurait aimé être récompensés. La barre transversale de Tanguy Ndombele doit encore être en train de trembler », s’exclamait Anthony Lopes après la rencontre. A 31 mètres, l’ancien Amiénois n’avait que 3% de chances de marquer. « Ce qu’il fait c’est incroyable, nous confie Rachid Touzi, journaliste pour le Courrier Picard. Je pense qu’il faut lui donner la liberté de créer. Il a un gros volume de jeu, il fait preuve d’un abattage énorme. Il est capable de prendre le ballon et de faire une accélération sur quelques mètres et de frapper. Il est capable de tout. Sa force c’est son insouciance, il joue sans pression, c’est vraiment déconcertant. » Face aux stars parisiennes, il a en tout cas montré, avec Amiens lors de la première journée de Ligue 1, et dimanche avec Lyon, qui rien ne l’impressionnait.

Parti pour durer

Très ambitieux, Tanguy Ndombele gravit les échelons à vitesse grand V. A la même période il y a un an, le jeune homme venait tout juste de disputer son premier match en professionnel. Aujourd’hui, il pourrait s’installer durablement dans l’entrejeu lyonnais. Pendant l’intersaison, l’international Espoirs français, un peu comme Nabil Fekir, s’était donné les moyens de répondre à ses ambitions. « Quand je l’ai vu à la reprise cette année, il avait fait un gros effort pour être très affûté. Parce qu’il peut parfois avoir des petites difficultés de poids notre ami Tanguy (rires). Il est capable de se faire violence lui-même », nous révèle Patrice Descamps. Bruno Genesio est déjà sous le charme. « Il a montré toutes les qualités qu'on lui connaissait au moment de le recruter, a glissé l’entraîneur lyonnais après la défaite contre le PSG. On sait que c'est un joueur qui peut faire le lien entre la défense et l'attaque dans un milieu à deux, soit avec le ballon soit par la passe. » Le technicien rhodanien semble enfin avoir trouvé le complément idéal à Lucas Tousart au milieu de terrain. « Ce gamin a tout, murmure Rachid Touazi. Il percute, c’est un joueur de rupture, il casse les lignes. C’est ce qu’il va manquer à Amiens. » Ce que Lyon n’avait pas. Avec un équilibre retrouvé, l’OL peut envisager l’avenir sous de meilleures hospices qu’une encourageante défaite aux Parc des Princes.

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