OL - Strasbourg (1-1) : "Il y a urgence" alerte Lopes

Bonsoir,

Je n'ai pas pu voir le match hier donc impossible de commenter quoi que ce soit. J'imagine, d'après ce que j'ai pu lire, qu'on a vu à peu près les mêmes problèmes que d'habitude et je crois qu'il n'y a que ça à retenir. Aujourd'hui, où en sommes-nous ? Cela va faire quatre mois que Sylvinho a été licencié et il n'y a pas eu d'améliorations significatives. J'en viens même à me demander si ça aurait été réellement pire avec lui.

Nous en revenons donc au sempiternel et terrible constat que de nombreux supporteurs et observateurs font mais que certains ont encore du mal à entendre. Plus encore que le niveau insuffisants de nombreux joueurs et de nos coachs successifs, c'est le modèle de l'OL qui est mort. Pourquoi ? Parce que la personne autour duquel il est articulé, j'ai nommé Jean-Michel Aulas, n'est plus le président visionnaire et ambitieux qui à fait notre succès par le passé.

Oui il continue de développer et de structurer économiquement le club, oui nous gagnons en puissance financière, mais sportivement, il n'y a plus rien. Désolé mais il faut le dire, il est complètement à l'ouest. Que ça soit dans ses choix ou dans sa communication, il ne prend quasiment plus que des mauvaises décisions.

Il n'a jamais voulu entendre que nous avions besoin d'un entraîneur de renom, avec de l'expérience du management de haut niveau, pour passer un cap. Il a toujours eu peur qu'une telle personne prenne trop de place et lui fasse de l'ombre. C'est à cause de ça que nous avons entamer notre déclin. Après le départ de Gérard Houllier, il fallait du lourd pour maintenir la dynamique, mais nous ne l'avons pas eu.

Aujourd'hui nous ne sommes peut être plus en mesure d'accueillir un coach comptant parmi les dix meilleurs de sa profession car les inégalités se sont accrues. En revanche, nous serions largement capables d'accueillir quelqu'un qui puisse faire de cette équipe un véritable collectif et lui donner une véritable identité de jeu. C'est avec ça aujourd'hui que l'on créé des dynamiques positives, que l'on donne envie aux joueurs de s'investir et aux supporteurs de supporter. Mais ça il ne le comprend pas, et c'est peut être ça le pire.

Il choisi des entraîneurs dociles, qui sont là pour expédier les affaires courantes. Cela me fait un peu penser à la Ve République. Avant, c'était le Premier ministre qui dirigeait le Gouvernement. Il y a avait une vraie vision, on choisissait telle ou telle personne pour conduire une politique bien définie mais à l'heure actuelle, les Présidents les considèrent comme des "collaborateurs" qui ne disposent plus de réelle marge de manœuvre.

Sans parler du recrutement où entre les millions perdus à la fin des années 2000 et au début des années 2010, et les accumulations d'erreurs depuis que Florian Maurice est aux manettes, c'est juste un carnage ! J'ai vu que certains parlaient d'Andersen plus haut et ça m'a fait penser à quelque chose : depuis combien de temps l'OL n'a pas été capable d'intégrer et de faire briller un joueur étranger qui venait d'un championnat étranger ? Réfléchissez bien à cette question et vous allez voir que sur les dix dernières années, le constat est flippant...

Et malheureusement, à chaque fois qu'on a cru qu'il allait y avoir un peu de changements, les choses ont complètement capotées. D'abord avec Claude Puel, un entraîneur aux pouvoirs élargis mais qui n'était manifestement pas l'homme de la situation pour l'OL. Ensuite, avec Juninho. On a réellement cru qu'il serait le "Monsieur politique sportive" du club, que JMA allait prendre du recul sur ce domaine qui n'est pas le sien et qu'il maîtrise de moins en moins. Je pensais réellement que notre ancien maître à jouer allait devenir l'équivalent de Bernard Lacombe de la grande époque, qui n'avait plus le rang de directeur sportif mais qui savait orienter son président sur bien des points (le recrutement en premier lieu).

Finalement, il n'en est rien. Juni avait besoin de temps, ce qui peut se comprendre. On lui a demandé d'enfiler un costume beaucoup trop grand pour lui et on a attendu trop de choses. On ne pouvait pas s'attendre à ce qu'il occupe un espace aussi conséquent que celui qu'occupe JMA depuis plus de 30 ans. De plus, il s'est trompé avec le choix Sylvinho, ce qui lui a considérablement compliqué la tache pour s'imposer.

Aujourd'hui on nous dit qu'il apprend, qu'il progresse. On lui laisse gérer des dossiers recrutement, c'est bien. Par contre, c'est toujours silence radio d'un point de vue médiatique, et ça c'est terrible. A la place, on a droit aux élucubrations de Palpatine et aux balbutiements de Kylo Ren, qui n'est jamais responsable des conneries qu'il fait. Pour notre image, c'est terrible, et je n'imagine même pas ce que ça doit donner en interne...

Désormais, je ne vois plus vraiment comment les choses peuvent changer. Si Juninho est compétent, peut être qu'il parviendra à assimiler son rôle et à imposer sa vison mais en attendant, je ne sais pas trop ce qui pourrait changer. Qu'attendre de JMA dans la redéfinition de la politique sportive, alors qu'il a perdu le pied depuis 2007 ? Cela fait déjà 13 ans qu'il se trompe. A moins que notre directeur sportif ou une nouvelle personnalité forte et proche de lui (Tony Parker ?) lui fasse entendre raison, je pense que le renouveau se fera lorsqu'il s'apercevra qu'il n'est plus suffisamment clairvoyant pour gérer la politique sportive de l'OL.