Photo by JEFF PACHOUD / AFP

OL : quelle est "l'âme" de l'équipe, prônée par Sylvinho ?

Lors de sa présentation à la presse en mai dernier, Sylvinho avait convaincu tout le monde en parlant d’inspiration et d’âme. Après un début de saison compliqué et avant de recevoir le PSG, où en est son équipe sur ces aspects ?

La présentation de Sylvinho

Le 28 mai dernier, lors de la présentation de Sylvinho aux côtés de Juninho, les mots du nouvel entraîneur de l’OL avaient été forts. Le ton sûr et le regard droit, il avait évoqué ses principes fondamentaux pour construire son équipe : « J’aime la possession de balle, j’aime jouer dans le camp adverse (…). On ne joue pas au football sans inspiration et sans âme ». Puis de revenir sur ce dernier point, dans une phrase qui a marqué la majorité des supporteurs lyonnais : « je peux vous dire une chose, il ne manquera pas dans cette équipe d’inspiration et d’âme. Le meilleur joueur de notre équipe est né le 03 aout 1950, c’est Lyon ».

« Inspiration » et « âme »

Derrière cette première réussie de Sylvinho devant la presse, que voulait-il dire par « inspiration » et « âme » ? Arrêtons-nous sur ces termes.

D’après la définition du Larousse, l’inspiration est « l’enthousiasme, le souffle créateur qui anime l'artiste ». Ramené au sport, et plus précisément à une équipe, nous pourrions extrapoler cela à la créativité collective et la créativité de chacun dans le système mis en place par l’entraîneur. Cela nécessite une certaine liberté donnée aux joueurs, et une confiance en leurs capacités pour qu’ils puissent s’exprimer. Moussa Dembélé a reconnu ce vendredi devant la presse que Sylvinho laissait de la liberté à ses joueurs.

L’âme, quant à elle, est « le principe vital et spirituel qui animerait le corps d’un être vivant ». Sous-entendu pour une équipe de football, la preuve que cette équipe vie, est animée, va dans une direction commune qui serait visible du public. Tel un Atlético de Madrid qui fait bloc en défense et est agressif sur tous les ballons, ou un Manchester City qui joue haut et développe un jeu de passes initié par de nombreux déplacements sans ballon. En bref, une identité de jeu, ou du moins une identité d’état d’esprit, portée par l’ensemble des joueurs qui tireraient tous dans le même sens.

Le point après 6 matchs officiels

Sur ces aspects, il semblerait que la tâche soit plus compliquée que prévu. L’objectif de Sylvinho est louable, voir même enthousiasmant, mais la réalité d'aujourd’hui l’est beaucoup moins. Cela fait maintenant quatre matchs, depuis la victoire 6-0 face à Angers, que l’OL n’a plus remporté le moindre match. Pire, le jeu pratiqué est critiqué par de nombreux observateurs, et l’équipe semble retomber dans ses travers d’antan, où une addition d’individualités semblait composer un collectif inexistant. Aucune unité collective ne ressort de cette équipe. Les joueurs font les efforts les uns après les autres, n’exercent plus de pressing collectif, et semblent reculer de plus en plus au sein même des matchs. Les combinaisons entre joueurs sont de plus en plus rares, et le résultat des matchs repose à nouveau sur de potentiels exploits individuels.

Un pressing et une intensité en baisse

Mardi, tous les observateurs qui sont passés du match OL-Zénith à Ajax-Lille ont été frappés par la différence d’intensité. Quand d’un côté, les joueurs lyonnais marchaient et ne semblaient pas faire les efforts pour aller chercher la victoire, de l’autre, les joueurs de l’Ajax Amsterdam montraient une réelle âme, un esprit commun, voulant toujours aller de l’avant, mettant une intensité certaine tout au long du match. Pour rappel, le budget de l’OL la saison dernière était de 285 millions d’euros, quand celui de l’Ajax était de 85 millions d’euros.

Voir l’OL face au Zenith donner l'impression de ne même pas « essayer » de l’emporter a été dur à vivre pour ses supporteurs. Comme si les joueurs n’avaient pas cette volonté d’aller chercher la victoire, ou tout simplement pas les moyens. Car il est question ici d'intensité défensive et offensive; dans le repli défensif, dans le pressing, mais aussi dans le jeu sans ballon et les appels de balle. C’est un état d’esprit. Cela demande une bonne condition physique, mais aussi une mentalité sans faille, un gout de l’effort collectif.  Comme le rappelait Sidney Govou dans la semaine, le problème est à la fois physique et mental, le jeu sans ballon inexistant.

Pourtant, ces principes d’intensité et d’abnégation devraient être la base d’une équipe de haut niveau. Un minimum. Faire des efforts dans un sport d’opposition devrait être systématique. Ensuite viendrait le système de jeu, la tactique, les automatismes. Mais cet OL n’en est qu’à la construction de ses bases. Le style de jeu, l’organisation offensive ne pourront venir qu’après.

L’âme de l’OL

Difficile de décrire l’âme actuelle de l’OL, ou alors ce serait par des termes peu élogieux… Nonchalante ?  Individualiste ? Irrégulière ? Voir fainéante ? Tous ces termes pourraient caractériser l’OL de ces dernières années, mais entrent difficilement dans la définition d’une âme d’équipe, qui devrait plutôt refléter des valeurs communes positives. Le peu d’intensité vu lors des derniers matchs, avec des joueurs rechignant à faire des efforts aussi bien offensifs que défensifs, inquiète les supporteurs. L’âme imaginée par Sylvinho aurait dû amener les joueurs à se surpasser. Mais force est de constater que ce n’est pas le cas. Cette équipe donne l’impression de « ronronner », de s’endormir sur ses lauriers dès que les compliments arrivent. Malgré les changements d’entraîneurs et de joueurs, ce constat semble récurrent. Les nouveaux joueurs, qu'ils viennent du centre de formation ou d'autres clubs, commencent souvent avec des intentions louables, mais sont ensuite comme "happées" par le rythme lyonnais. Rappelons-nous les premières apparitions d’Houssem Aouar il y a deux ans, ou encore de Lucas Tousart qui avait poussé Maxime Gonalons vers la sortie. Il y avait une intensité dans leur jeu qui a disparue depuis. Souhaitons à Jeff Reine-Adélaïde une autre trajectoire...

Généralement, les nouveaux joueurs se mettent au rythme des plus anciens. En effet, dans un effectif dont l’âme est visible, l’intensité toujours présente, ceux sont les nouveaux joueurs qui se mettent au diapason de l’ensemble de l’équipe, comme tout le monde a pu le voir mardi soir à l’Ajax Amsterdam : les deux nouvelles recrues au milieu de terrain, Lisandro Martinez et Edson Alvarez, en provenance d’Argentine et du Mexique pour un total de 22 millions d’euros, ont montré une intensité dans leur jeu qui pourrait laisser croire qu’ils jouent dans cette équipe depuis des années.

Des progrès visibles ?

Lors de la conférence de presse de vendredi, Sylvinho a parlé de légers progrès. Or, difficile de constater ces progrès lorsque l'on regarde les matchs de l’OL. Alors que les deux premiers matchs de la saison avaient laissé espérer au supporteurs lyonnais un nouvel état d'esprit et des efforts plus prononcés, les quatre matchs suivant ont vite fait oubliés cet enthousiasme naissant. Le pressing semblait mieux organisé à la perte de balle, et les joueurs affichaient les prémisses d'une intensité retrouvée. Force est de constater que cela n'a fait que reculer depuis. De plus, Sylvinho a évoqué dans cette même conférence de presse des « détails » à peaufiner. Malheureusement, le chantier qui se dresse face à lui ne semble pas concerner que de « petits » détails, mais plutôt des bases à construire entièrement. En bref, le travail ne fait que commencer, et l’entraîneur lyonnais va avoir l'occasion de montrer qu'il est l'homme de la situations, et que son énergie affichée pourra servir à conduire son groupe vers les progrès attendus.

Le PSG ce dimanche

Malgré ce tableau peu rassurant, tout reste envisageable face au PSG, tant l’équipe lyonnaise a brillé par son inconstance ces dernières années, et par sa capacité à surprendre dans des matchs supposés plus difficiles. Le PSG arrive au Groupama Stadium amoindri, avec pas moins de sept absents. Quel que soit le résultat, il sera difficile d’en tirer des conclusions. L’OL étant plus attendu sur la régularité de ses résultats face aux équipes supposées plus faible, que sur sa capacité à réaliser des exploits ponctuels. « L’envie » prônée par Moussa Dembélé vendredi devra se ressentir sur la durée, et non sur les quelques grosses affiches de la saison, comme face au PSG. Une âme devra se dégager, une âme lyonnaise, qui sera portée par l'ensemble du staff et des joueurs. Les supporteurs n'attendent que ça.

27 commentaires
  1. Avatar
    toffe31 - dim 22 Sep 19 à 8 h 42

    bonjour et bon dimanche à tout le monde

    bon bien pour ce qui est de l'âme je pense qu'il doit encore la chercher et je ne parle pas de l'équipe car on en est encore loin mais bon.

    comme on dit qui cherche trouve donc ça ne peut être que mieux avec le temps.

    déjà on verra ce soir s'ils mettent la manière ou s'ils continuent dans la nonchalance.

  2. Junidu38
    Juninho Pernambucano - dim 22 Sep 19 à 8 h 53

    Pour le moment il n'y a toujours pas d'équipe , et encore moins d'âme.
    Le chantier est important et il faudra beaucoup de temps pour arriver à créer ça .
    Peut être une saison ( si on laisse suffisamment de temps à Sylvinho pour travailler ) .
    C'est très difficile de créer un tel état d'esprit avec des joueurs aujourd'hui qui sont très individualistes et qui ne pensent qu'à leur carrière perso , boostés par leur entourage , leurs agents .
    Sans parler des rivalités , des égos , et du manque d'affinités entre certains .
    L'an dernier , Nabil expliquait que ça allait bien dans le groupe , même si ils n'étaient pas amis en dehors .
    En fait ce n'était pas la franche camaraderie et ça se ressentait sur le terrain ou chacun jouait sa partition devant pour améliorer ses stats , qui sont devenues envahissantes dans le foot moderne .

    Bref je souhaite bien du courage à notre duo brésilien pour manager tous ces egos et arriver à faire une équipe avec cet assemblage hétéroclite de jeunes joueurs , inexpérimentés pour la plupart .

  3. Broglinnn
    Broglinnn - dim 22 Sep 19 à 10 h 30

    Très bon article mais je suis très curieux de savoir pourquoi on peut en lire d aussi bon et critique si tôt pour sylvinho et qu' on a jamais écrit noir sur blanc les incohérences pdt 4 ans sous genesio..
    Vous voulez que je vous dise...? Moi je pense que ce.qui tue ce.club ou le bride dans son évolution, c est cet environnement lyonno-lyonnais où le staff historique et la presse se cajole réciproquement et défoncent ce qui n est pas d eux...
    Ok le coach parle pas encore bien français..mais je suis persuadé qu' il faut dégager 100% du staff à part Coupet...et arrêter de persister avec les incompétents historique..combien de partitions sont jouées dans les oreilles des joueurs?
    Vous comparez avec l.ajax, allez jusqu au bout..eux ont une culture de la gagne qui est entretenu depuis 40 50 ans pas juste la culture du on va battre les verts pour réuSsir notre Saison

    1. Avatar
      David Vautrin - dim 22 Sep 19 à 11 h 24

      Ce n'est pas une attaque contre Sylvinho, mais plutôt un constat sur l'équipe actuelle (et des dernières années d'ailleurs). Je prône personnellement la patience avec Sylvinho, qui semble très professionnel et engagé dans ce qu'il fait. Il ne peut pas faire de miracles en seulement 2 mois. Concernant l'Ajax, ils ont aussi eu des années difficiles durant les deux dernières décennies, mais le retour de personnes compétentes (Marc Overmars et Edwin Van De Sar notamment) dans leur organigramme leur a permis de remonter la pente.

      1. Broglinnn
        Broglinnn - dim 22 Sep 19 à 18 h 21

        Je tiquais juste sur le timing de ton très bon article...chose que je désespérais de lire pendant les 4 dernières années..Tu oses enfin dire ouvertement les choses couvertes par trop de médias, JMA et le club en général..
        Espérons que cela conduise à une réelle réflexion en interne.(pas ton article seul mais une ouverture généralisée à la critique et au progrés).

  4. Tikitaka55
    Tikitaka55 - dim 22 Sep 19 à 10 h 43

    L'exemple de l'ajax est de loin le meilleur à poser sur la table.
    Prendre pour modèle ecanonique le Bayern, arsenal etc c'est bien mais sportivement on peut pas.

    Comme la dit sylvinho, Lyon est née en 1950 alors que tous ces grands club on 50 voir 70 ans dexistance même si je vous l'accorde cela ne veut rien dire.

    Pour créer une âme dans une équipe il faut du temps, de l'envie, une amitié et un talent footbalistique collectif qui s'assemble.

    Le club avez réussi à recréer une âme d'équipe avec la génération lacazette. Cette équipe n'avait rien à envier à lajax d'aujourd'hui. Il leur manque simplement un coach à la hauteur..

    Nous nous retrouvons aujourd'hui (encore) avec une équipe New look qui a été construit par les staff et coach précédent pour des tactiques et des besoins différent.
    Cette équipe me fait penser au lyon des années 2010, mais avec du talent et de la grinta en moins.

    Si sylvinho veut faire progresser le club alors va falloir faire des choix d'hommes et préparer une liste de noel.
    Cornet, traore, mbiwa, Marcal out
    Et à l'achat tu cibles deux joueurs un vrai milieux et un ailier qui ont entre 25 et 30 ans. Des mecs qui ont du vécu et du caractère.

    1. Junidu38
      Juninho Pernambucano - dim 22 Sep 19 à 10 h 51

      Ce n'est pas dans le business plan de Jma , il veut des jeunes joueurs à fort potentiel de revente , pour remplir les poches des actionnaires .
      Le sportif n'est pas prioritaire tant que le stade n'est pas remboursé
      On s'est paluché tout l'été avec des grands noms , même des champions du monde comme Matuidi , pour au final prendre des Lucas , des Andersen , des joueurs pouvant dégager des bénéfices dans un court terme .
      Hélas dans le foot business actuel , Ajax vend aussi ses meilleurs jeunes , mais ils ont une culture historique de la gagne , et ont des cadres tauliers qui encadrent ces jeunes , c'est une exception .

  5. LeCaladois
    LeCaladois - dim 22 Sep 19 à 10 h 58

    Etudiez l'état desprit des leaders qui composent une équipe et vous trouverez l'âme qu'elle dégage !

    1. Avatar
      bol26 - dim 22 Sep 19 à 11 h 34

      et quels sont les leaders ?
      Antho ... tres bon exemple mais son poste ne permet pas d'influer sur le cours d'un match (je parle de la "gringa")
      Depay .... tres mauvais exemple ... et ne serait ce pas a cause de son individualisme que ses coequipiers coupent leurs efforts ?

      1. LeCaladois
        LeCaladois - dim 22 Sep 19 à 12 h 53

        C'est évidemment à Depay en grande partie que je pensais. Ce n'est pas tant son individualisme qui pose problème (d'ailleurs il l'est un peu moins) mais l'irrégularité et le goût pour l'effort.
        Demandez à n'importe quel observateur de ce qu' il pense de l'OL de ces dernières années le premier mot qu'il prononcera est l'irrégularité. Voilà l'âme de l'équipe symbolisée par son leader Memphis. Si Sylvinho arrive à changer l'état d'esprit de ce dernier, cela va influer directement sur le groupe et un grand pas aura été fait. Sinon il va falloir attendre que ce dernier s'en aille pour changer véritablement d'ère...et d'âme.

  6. Toitoi
    MoiMoiOuMoi - dim 22 Sep 19 à 11 h 07

    Super article, merci David !

    Il est trop tôt pour ne serait-ce que parler d'âme pour cette non-équipe
    Quant aux progrès par rapport à l'année dernière, s'ils existent, il faut aller les chercher bien trop loin à mon goût.
    Certains supporters voient des différences - car ils espèrent, ils veulent y croire - mais les observateurs extérieurs sont rares à partager cette vision. Et la majorité des supporters espère toujours, mais... attends encore.

    1. poussin
      poussin - dim 22 Sep 19 à 16 h 50

      les observateurs extérieurs comme riolo, menez, domeneck,l'équipe .... des journalistes objectifs comme on en fait plus ???

      désolé mais on a encaissé que 4 buts et on a marqué 12 donc on est capable de beaucoup mieux en jouant à 11 . Alors oui ce n'est pas contre paris qu'il faut se réveiller , à moins d'un miracle , on reviendra au mieux avec un nouveau match nul, au pire avec une valise .

      Mais réduire le travail de sylvinio et son discours à celui de Genesio, je ne suis juste pas d'accord avec vous.

  7. Avatar
    Wano and gones - dim 22 Sep 19 à 11 h 17

    Aucune, on ne voit rien
    Sylvinho c'est l'équivalent de michel de l'OM d'il ya 5ans, des belles paroles, un costume bien taillé mais zéro capacité d'entraîneur, et les 2 avait commencé par 2 victoire et un 6 à 0 à la deuxième journée

  8. NicoLG
    Pantagruel - dim 22 Sep 19 à 11 h 33

    Non mais à croire que Sylvinho n'a rien fait depuis trois mois. Voire qu'on défend ensemble, le pressing à deux ou à trois, qu'on est sur la plupart du temps sur les deuxièmes ballons, ça compte pas comme des progrès? J'ai pas souvenir qu'on défendait comme ça avec Génésio en tout cas, où c'était justement du pressing chacun son tour qui ne produisait rien avec généralement des déséquilibres et des trous béants où les défenseurs devaient se débrouiller par eux même.
    Okay dans la construction c'est pas pas forcément le top mais quoi de plus normal quand on change la quasi totalité de son effectif au milieu.
    C'est incroyable ce que le miroir déformant de quelques résultats peu favorables peut faire. L'âme de l'OL de Juninho et Sylvinho c'est la culture de l'effort collectif, il ne porte pas forcément ses fruits pour l'instant mais il ne faut pas douter que ça va venir.

  9. florentdu42
    florentdu42 - dim 22 Sep 19 à 11 h 53

    Un article super, qui reflete les problèmes lyonnais depuis les années Puel.

    Nous avions avant des joueurs peut-être moins fort sur le papier, mais avec une hargne, une envie et une haine de la défaite qui faisait qu'on étaient difficilement battable, c'était encore plus vrai a la fin des années 90 et début 2000, à l'époque des Violeau, Laigle, Linarès, Delmotte ect.

    Nous avons pris un virage symboliser par Gourcuff après nos années de titres, en mettant en avant les qualités techniques au détriments des l'aspect mental et cela a imprégné tout le club et même les nouveaux joueurs qui arrivent (comme c'est bien dis dans l'article).

    Le soucis c'est qu'un problème d'ordre tactique ou technique se travaille à l'entrainement, et peut se modifier, mais un soucis de mental est beaucoup plus compliqué car il est dans les têtes.

    Au vue de cela, le changement de direction prise par le club semble une bonne idée, afin de rompre avec les dernières années, et de donner un nouvel élan, mais en effet, ne nous voilons pas la face, c'est un travail de longue haleine qui ne va pas se modifier en quelques semaines.

    Le mal lyonnais étant en place depuis de nombreuses années, le traitement va mettre du temps à agir, en espérant surtout qu'il soit efficace.

    L'avenir nous le dira

  10. Tikitaka55
    Tikitaka55 - dim 22 Sep 19 à 11 h 58

    Pantagruel, je ne critique pas gratuitement l'équipe. Lyon c'est mon club depuis 20 ans. Jaime ce club.
    Je le suis assez depuis toute ces années ainsi que le foot en genérale pour au mettre un avis et poser une analyse.

    J'ai regardé tous les macths de prépa, une catastrophe! Avec et sans ballon.
    Le match face à Monaco, du contenu mais des faits de jeu on avantage et fausse l'analyse. Face à Angers qui venait de perdre leur meilleur joueur 3 jours plutot et surtout un gardien qui est passé à côté de son match. Même si la victoire est mérite.

    Sur ces deux matches lyon à couru en équipe, avec ballon et sans ballon. Tousard avait aucun marquage et les lateraux bas on crée un effet de surprise.

    Les deux matchs suivant montpellier et Amiens ne se sont pas laissé sur prendre. Ils ont adopté ce qu'il fallait. Pressing haut et intensité.

    On defends avec une défense basse et une attaque haute?! Tu peux faire le replis que tu veux, l'équipe fait accordéon. Individuellement les joueurs court mais dans le vide, il ne peut pas avoir de blocs.
    Tu peux pas dire à 5 mecs toi tu défends et reste derrière et à 5 autres vous jouez haut et revenez défendre.

    On dis toujours que la premières défense c'est l'attaque, que l'on défends en avançant.
    A mon sens le premier attaquant c'est la défense.
    Guardiola dit qu'il ne faut pas qu'il y ai plus de 25 mètres entre la pointe de l'attaque et ta défense centrale. Nous on joue entre 30 et 40 metre.

    Quand tu regarde nos dernièr matchs tu vois clairement trois blocs, 4 def qui joue leur partitions, 3 milieux et les 3 attaquants.
    Mais tu ne vois pas une équipe, pas de blocs équipe mais des groupes de joueurs.

    Des idées, des tactiques des compo et analyse il y en a tout un tas.
    On traîne des joueurs qui ne nous feront pas avancer.

    1. NicoLG
      Pantagruel - dim 22 Sep 19 à 13 h 52

      Tu n'étais pas visé particulièrement dans mon commentaire, c'est plus ce que je vois ici et sur les réseaux sociaux depuis 3 semaines qui m'exaspère.

      Je peux te rejoindre sur cette histoire de bloc, qui, dans la première phase de pressing (les 4 secondes d'agressivité évoquées par Tousart) a tendance à couper l'équipe en deux. D'ailleurs Sylvinho, l'a reconnu, c'est un point à corriger.
      Après, la tactique de Guardiola des lignes très resserrées c'est un modèle qui fonctionne bien avec son groupe mais ce n'est pas non plus l'alpha et l'oméga du foot, il faut savoir s'adapter au matériel présent dans l'équipe. Je ne dis pas que ce que fait Sylvinho fonctionne, mais je ne pense pas que ce qu'on voit est véritablement ce qu'il conçoit. Il faudra juger dans quelques semaines les progrès sur ce point.

      Pour le reste je ne suis pas vraiment d'accord. La prépa n'était pas bonne du point de vue des résultats mais dans le contenu c'était intéressant, on voyait déjà le début de la réflexion de Sylvinho.

      D'un point de vu défensif je trouve que Sylvinho a déjà beaucoup fait progresser notre équipe, les récupérations sont plus rapides et plus nombreuses qu'auparavant, les défenseurs se déplacent plus intelligemment. Maintenant il faut que notre milieu et nos avants se mettent au niveau et on sera vraiment costauds dans ce domaine.

      On pourra regretter que le groupe mette autant de temps à revenir au complet ce qui a ralenti largement la progression du groupe, je pense que c'est cela qu'on paye en ce moment mais on peut aussi imaginer que ça nous permettra d'avoir un groupe plus frais en mi-saison.

      Je trouve qu'en phase offensive on est pas tant découpés que cela mais on manque clairement de mouvement entre les lignes. La critique vieille de quelques semaines que les latéraux ne montent pas me parait caduque eu égard de nos derniers matchs où ils ont été plutôt actifs.

      Je ne serais donc pas aussi catégorique que la plupart d'entre-vous. Génésio a eu suffisamment de temps pour montrer ce qu'il pouvait être capable de faire et ses limites. Ici, le progrès tarde mais encore une fois attendons de juger sur pièce le produit fini avant de vouer Sylvinho aux gémonies.

      1. Tikitaka55
        Tikitaka55 - dim 22 Sep 19 à 15 h 45

        On se rejoint sur le cas sylvinho, sa philosophie de jeu et son approche du football demande encore du temps.
        L'équipe ne traduit pas encore ça philosophie de jeu.

        Je lui laisserai jusqu'au mercato hivernal. Je pense qu'il n'avait pas connaisance du potentiel reel de son effectif et je suis curieux de voir ses futurs choix.

        Mais bon je me souviens de l'équipe de Nice sous lucien favre, il avaut clairment insufflé une dynamique et une philosophie de jeu.

        Pour ce qui est de l'analyse et le contenu de notre équipe depuis la reprise de sylvinho nous avons un regard danalyse différent 🙂 c'est ce qui fait avancer les choses et nourrit le débat :).

        A son arriver il a annoncer les couleurs:
        -pressing haut et rapide.
        -possession du ballon
        -creativite et dépassement de soi
        -une âme collective
        -des lateraux qui doivent en premier défendre.
        -shema en 433
        -sentinelle technique

        Au regard des matchs que nous avons vue certain de ces points on été aperçue clairement, d'autre moins et des incohérences (à mon sens).

        -Pressing haut et rapide:
        On a vue les attaquants et les deux MC aller faire un pressing des la perte de balle. Pas forcément ensemble mais ils essaient.
        Le soucis et je vais revenir à guardiola quand il parle de distance entre les lignes.
        Un pressing haut et rapide ne se réalise pas seulement en demandant à tes offensifs de courir vite sur le porteur de balle. Une équipe c'est comme un jeu de dame si tu te déplace mal ça cree des brèches et ton pressing devient ton propres points faibles.
        Pour ça il faut que tout ton blocs soit haut (chacun dans son rôle) et resserre dans la zone de pressing pour boucher et anticipé les sorties de balle adverse.
        Chaque joueur à un rôle à jouer (même le gardien en cas de long ballon) passif ou actif.

        -possesion:
        C'est à mon sens la où est le problème. Je ne comprend pas son jeu de possesion ni où il veut en venir.
        On a une possesion entre nos 20 mètre et nos 40 metres. Au dela il n'y aucune matrise.
        Du à mon sens au jeu de position de nos milieux mais aussi de nos latéraux.
        Jouer la possesion ce n'est pas avoir la balle 70% dont 50% dans notre camp effectuer par nos défenseur, tu le sais déjà.
        Le but est de provoquer deux opposés:-faire reculer le bloc adverse (pose le jeu)
        -mais aussi provoquer un pressing de ladversaire que l'on vient punir (acceleration des séquencesde passes, jeu de position).
        Les latéraux en position basse en phase de construction depuis l'arrière ammene les ailiers à descendre bas pour amméner une solution de passe. De plus apres une passe il ne propose pas de une-deux ni de fausse piste.
        NoS MC joue haut ce qui laisse le mdf et les 4 défenseurs seul à faire évoluer la balle. Du coup c'est des redoublement de passe entre eux.
        L'équipe adverse à le champs libre pour exercer un pressing haut puisque les latéraux se positionnes bas, que les MC sont haut et les ailiers coincé par la ligne de touche et l'arrière adverse.
        Ils leur suffit de monter leur blocs d'un cran et de veiller à boucher les angles de passes. Ce qui provoquent des longs ballon vers nos att.

        -créativité:
        On a des joueurs créatif mais les séquences collectives et le positionnement des uns et des autres ne le permets pas.
        Pour être créatif il faut avoir le ballon et pour avoir le ballon faut gagner la bataille du milieux.
        Notre milieux n'a pas encore trouvert cette maitrise. Il joue à 3 mais ne se complète pas. Ils ne jouent pas ensemble ,je ne parle pas forcément de ce faire la passe mais sur leur jeux en mouvement et de position.

        -sentinelle:
        Mendes à êté recrute pour ce poste la. Il veut une sentinelle technique, il entend par la un joueur qui voit le jeu avant les autres,qui sait aérer le jeu et porter le jeu vers l'avant casser des lignes avec ces passes.
        Ça demande de savoir positionner son corps et un bon contrôle du ballon.
        Tousard c'est bien pour une équipe qui joue bas et rugueux mais pas pour jouer ce rôle la.
        Et ça c'est vue, des que l'équipe en face presse et joue haut tousard il n'arrive pas à faire ce que le coach attent de lui.

        J'ai ecrit un pave, il y a encore tellement à dire..
        Je suis curieux de voir le mercato hivernal.

      2. poussin
        poussin - dim 22 Sep 19 à 16 h 43

        belle analyse tikitaka . Je suis pas d'accord avec tout mais tu as une vision des choses qui se défend et au quelle je n'avais pas forcément pensé. Je n'ai malheureusement pas le temps , ni le courage de faire un pavé aujourd'hui pour te répondre mais je le ferai un de ces jours . Au plaisir de vous relire sur des sujets aussi constructifs.

      3. NicoLG
        Pantagruel - dim 22 Sep 19 à 17 h 32

        Je crois Tikitaka qu'on est d'accord sur les manquements, ton analyse est détaillée et j'y souscris dans l'ensemble. Maintenant, ces problèmes là ils étaient déjà présents sous Génésio, que ce soit le jeu en U, les lignes trois éloignées les unes des autres, un pressing souvent à contre-temps et des joueurs pas adaptés à la fonction qu'on leur demandait... Sylvinho a réglé quelques problèmes, mais il en a crée des nouveaux aussi de par, très certainement, un manque de maitrise et peut-être de compréhension de ses consignes. Encore une fois, on ne pourra juger qu'avec le temps. Personnellement, je reste confiant parce que la philosophie semble claire dans la tête de Sylvinho, c'est possible qu'il se confronte aux limites de son groupe mais je crois surtout que ses joueurs ont encore besoin de temps pour apprendre à jouer comme il le souhaite.

        Je peux comprendre la comparaison avec Favre ou même plus récemment Villas-Boas qui ont su rapidement faire évoluer leur équipe. Mais je dirais tout de même que le contexte de ces équipes n'est pas le même que le nôtre. D'abord par la pression sans doute moins élevée que chez nous du résultat, ce qui permet quand même de travailler plus sereinement. Mais aussi avec des effectifs peu affectés par les trêves internationales, Favre et AVB ont pu travailler plus longtemps avec leurs groupes au complet. Comme je l'ai dit plus haut Sylvinho a eu son groupe au complet pendant à tout casser 3/4 semaines. Soit une trentaine de séances d'entrainements, est-ce suffisant pour changer radicalement une équipe, je ne crois pas.
        C'est pour cela que je pense qu'on ne verra pas l'OL jouer comme Sylvinho le voudrait avant, tu le dis, la mi-saison.
        Cela ne veut pas dire qu'on peut pas le critiquer avant, mais je crois que c'est encore un peu tôt pour dire qu'il est bidon.

      4. Tikitaka55
        Tikitaka55 - dim 22 Sep 19 à 22 h 37

        Merci poussin, c'est mon analyse et je suis curieux de lire la tienne.
        Avec pantagruel on a eu un bel échange c'est intéressant.
        Et je pense pas que sylvinho soit en toc bien au contraire. C'est dans l'effectif que j'ai pas confiance et c'est le vrai problème..

  11. JFOL
    Juni forever OL - dim 22 Sep 19 à 12 h 47

    Ne peut il pas y avoir un déficit athlétique du a une mauvaise preparation en debut de saison et travail au quotidien peu adapté à la performance le jour du match ?

    1. Avatar
      Saumonons - dim 22 Sep 19 à 13 h 39

      En effet je commence aussi à me poser la question d'un problème de prepa physique. Quand tu regardes le pressing et l'intensite des 2 premiers matches et ensuite la baisse d'energie déployée sur le terrain, et surtout beaucoup de 2eme mi temps à marcher, tu te dis que les joueurs on peut etre un problème physique tellement le contraste est saisissant, alors que je pense pas que les consignes de Sylvinho aient changées entre temps

    2. JFOL
      Juni forever OL - dim 22 Sep 19 à 14 h 42

      Bien souvent, l'atout des petites équipes sans stars ou joueurs a très fort potentiel compensent par une débauche d'énergie de tous les instants !
      Si a l'ol nos joueurs mettaient de l'envie et leurs couillent sur le terrain que mettent des équipes comme Strasbourg ou Montpellier ou d'autres, on ne ramerait pas autant chaque saison en L1 !
      Juni doit enrager de voir ca
      Il y a un problème de mental egalement

      1. Junidu38
        Juninho Pernambucano - dim 22 Sep 19 à 14 h 49

        exemple un certain Ferri , qui n'avait pas assez 'sexy' pour jouer à l'OL

  12. Avatar
    ak69 - dim 22 Sep 19 à 15 h 49

    C’est pour ca que des mecs comme rongier, grenier, andré, nzonzi et j’en passe ferait du bien dans notre equipe, des mecs avec de vrais valeurs, qui defendent avec hargne, donne tout a chaque fois meme si ok techniquement c’est inferieur a un aouar mais au final bien plus precieux car constant et surtout present dans tout les matchs

  13. poussin
    poussin - dim 22 Sep 19 à 18 h 09

    et voilà ce qu'en pense JMA :

    Et dans Le Parisien, JMA annonce la couleur et reste d'un optimisme débordant. « Si le début de saison répond à mes attentes ? Non, pas encore, mais c’est normal. On a tout changé, le directeur sportif, l’entraîneur, la moitié de l’équipe. Je ne m’attendais pas à un début de saison facile. J’ai une grande confiance en Juninho et Sylvinho. Je suis passé les voir vendredi, et j’ai vu un grand niveau d’investissement des joueurs, d’entraînement, d’ambition. Je ne sais pas si le déclic interviendra contre le PSG. Mais je ne regarde pas l’avenir à court terme, et je sais que celui à long terme sera souriant pour Lyon. Il faut être patient. La stabilité est la meilleure protection pour les résultats en dents de scie. La preuve, ça fait 33 ans que je dirige l'OL », fait remarquer, au passage, Jean-Michel Aulas, qui n'est pas du genre à se mettre dans le rouge aussi vite. Une bonne victoire contre le Paris SG serait quand même une belle façon de se relancer en Ligue 1.

Les commentaires sont fermés

réseaux sociaux
X Facebook youtube Twitch Discord bluesky
d'heure en heure
d'heure en heure

derniers commentaires
Faire défiler vers le haut