Le dernier match de cette 22e journée oppose le leader à son dauphin. L’Olympique lyonnais accueille le Paris Saint-Germain au Groupama Stadium (21h, Canal+). Une rencontre en forme d’ultime test pour les Parisiens avant d’affronter le Real Madrid.
Le 14 février prochain, le Paris-SG joue sa saison. Un an que les joueurs de la capitale attendent de goûter à nouveau au gratin. Largement en tête en Ligue 1 avec 11 points d’avance sur l’OL, les Parisiens n’attendent que ça. Le choc de ce dimanche a donc des allures de répétition générale car le PSG n’affronte plus d’adversaire de ce calibre avant le Real Madrid. Cela tombe bien, les deux équipes sortent de deux belles prestations dans la semaine. Tout le monde attend un beau match mais Bruno Genesio veut évidemment l’emporter. Ça s’annonce compliqué tant le leader ressemble à une machine bien supérieure à la concurrence. Pour autant, quelques défauts persistent. A Lyon de les exploiter.
Paris a plusieurs cordes à son arc
Basé sur la possession et les redoublements de passes incessants sous Laurent Blanc, le jeu du Paris Saint-Germain a évolué. « L’équipe est plus forte aujourd’hui grâce à son jeu de transition et sa vitesse, explique l'un des journalistes de Paris United. Elle va très vite, est très puissante dans un jeu vertical, tout en étant encore à l’aise dans un jeu de possession. » Unai Emery a débarqué avec l’intention d’instaurer ce nouveau style de jeu. Persuadé qu’il faut maîtriser parfaitement les phases de transition pour remporter la Ligue des Champions, il s’est adapté au football actuel. Les arrivées de Neymar (absent ce dimanche) et Kylian Mbappé l’ont bien aidé.
Avec un tel effectif, la qualité est forcément de la partie. « La principale force de cette formation, c’est la technique individuelle. A l’entraînement le niveau est très élevé, quasiment tous les joueurs sont des surdoués techniques, souffle notre interlocuteur. Ils ont une capacité à marquer des buts qui est complètement folle, avec en plus des buteurs différents et des joueurs qui sortent du banc. » En atteignant les 100 buts* contre Dijon (8-0) mercredi, Paris a marqué les esprits. Elle est la première formation à atteindre cette barre symbolique cette saison. Le Manchester City de Pep Guardiola suit avec 90 réalisations. Le Real Madrid de Zinédine Zidane n’en est qu’à 68, l’OL de Bruno Genesio à 64.
Des faiblesses à exploiter
Malgré cette supériorité évidente, les coéquipiers d'Edinson Cavani ne sont pas parfaits partout. Les chiffres et autres records ne masquent pas des défaillances à certains postes. « Il y a un problème d’arrière gauche. Yuri Berchiche n’est pas au niveau technique de la moyenne de l’équipe et Layvin Kurzawa ne joue pas le même football que les autres. Il déstabilise souvent le bloc, notamment par ses pertes de balles. Quand le PSG joue haut, cela offre des possibilités de contre à l’adversaire. C’est une vraie faiblesse d’autant que Neymar ne défend pas sur ce côté », affirme le suiveur. Les autres secteurs pointés du doigt sont le poste de milieu défensif et celui de gardien. Giovani Lo Celso et Adrien Rabiot n’ont pas été formés à ce poste, tandis que Thiago Motta commence logiquement à flancher physiquement. Le club de la capitale est d’ailleurs en pourparlers avec Lassana Diarra. Vu que le PSG a souvent la balle en Ligue 1, cette carence ne se voit pas forcément. Quand le niveau s’élève, cela peut devenir problématique. Dans les buts, Alphonse Aréola a pris les devants face à Kevin Trapp, mais ne fait pas partie des meilleurs à son poste.
Autre point à exploiter pour les Rhodaniens, une certaine forme de suffisance qui revient de temps en temps chez les Parisiens. « Il y en a plus qu’à l’époque d’Ibrahimovic selon moi. C’est souvent trop simple pour un joueur comme Neymar. Quand tu sens que tu contrôles ton adversaire facilement, tu en fais moins. C’est ce qui pose parfois problème au PSG en Ligue des Champions, car il n’y a pas d’adversaire facile », assure notre confrère. Une situation que Lyon a connu dans les années 2000. Largement supérieurs en championnat, les Gones ont parfois échoué à hausser le niveau en Coupe d’Europe.
Comment affronter ce PSG galactique ?
Strasbourg et le Bayern Munich sont parvenus à faire tomber l’ogre parisien cette saison. Si l’OL veut les imiter, il faudra évidemment sortir une grosse prestation et espérer que le leader ne soit pas dans un grand jour. Au-delà de ces éléments, notre journaliste de Paris United voit trois manières concrètes d’affronter le mastodonte. La première consiste à « imposer un pressing d’une intensité très élevée le plus longtemps possible. Mais peu d’équipes osent le faire. Car ils ont peur ou parce qu’ils n’en ont tout simplement pas les moyens. C’est dangereux car Paris a trop de bons joueurs et peut marquer rapidement en contre. Je pense qu’en France, Lyon et Monaco sont les seuls à pouvoir jouer de cette manière. Des éléments comme Nabil Fekir ou Houssem Aouar, qui rivalisent techniquement avec les joueurs du PSG, sont capables de garder le ballon dans les 30 derniers mètres et d’empêcher une contre-attaque adverse. La deuxième serait de jouer extrêmement bas avec beaucoup de joueurs dans l’axe. La dernière est toute simple, avoir un mauvais terrain (sourire). »
La pelouse du Groupama Stadium sera parfaite ce dimanche soir et ce n’est pas dans l’ADN de l’Olympique lyonnais de mettre le bus devant les cages d’Anthony Lopes. Ne reste donc que la première proposition. Les Gones avaient su le faire le 28 février 2016 (2-1). Le but de Sergi Darder est d’ailleurs toujours dans les mémoires. L’Espagnol n’est plus là, mais l’OL a les qualités pour rééditer un exploit.
*Toutes compétitions confondues
Le joueur à suivre côté PSG :
Plutôt que les stars qui brillent chaque semaine, Paris United a préféré mettre en avant le jeune Giovani Lo Celso. Arrivé dans la capitale en janvier 2017, l’Argentin a fait preuve de patience. Le coach espagnol lui donne sa chance depuis quelques matchs, il pourrait bien démarrer ce dimanche soir. « Je pense qu’il va commencer à la place de Julian Draxler car l’Allemand a été décevant face au Bayern Munich, le dernier gros match du PSG. Il fait partie des bons recrutements du club, comme l’ont été Marco Verratti ou Thomas Meunier. Comme l’argent coule à flot, ils peuvent se tromper (Lucas, Grzegorz Krychowiak), ils ne paient pas leurs erreurs comme d’autres clubs. Il a une très bonne vision du jeu, se place bien sur le terrain. Sur le plan physique sa progression a été impressionnante. Unai Emery en a fait un joueur apte au combat, qui sera peut-être titulaire face au Real Madrid ».
HS : bon match de terrier hier, impliqué sur 2 buts, de beaux appels en profondeur et une vision de jeu assez remarquable pour son âge. Apparement des clubs ont porté réclamation contre son transfert car un joueur ne peut appartenir à 3 clubs différents en une saison, or il me semble que cela est vrai si il y a apparition sur le terrain avec le maillot de ces 3 clubs, ce qui ne serait pas le cas ici donc à voir pour le transfert lors de ce mercato mais se serait dommage qu'il nous échappe je pense.
Non ils ont porté reclamation car cela serait injuste pour le maintien