A partir de ce samedi, l’OL attaque une tournée dans le Benelux avec un court passage en Belgique pour y affronter Anderlecht puis un stage aux Pays-Bas. Cette semaine de préparation doit permettre de continuer à façonner une unité collective qui a plu à Peter Bosz contre Kiev.
La Belgique pendant deux jours puis les Pays-Bas pendant une semaine. Cette année, l’OL s’offre une tournée de pré-saison au coeur du Benelux, cher à Peter Bosz. Deux semaines après la reprise, les joueurs lyonnais rentrent dans le dur de la préparation avec un stage de haute intensité dans les environs d’Eindhoven à partir de lundi. Ces sept jours sont l’occasion pour le staff de l’OL de pousser le curseur un peu plus haut sur l’échelle de l’intensité que ce soit physique ou même tactique.
Dès ce samedi, les coéquipiers d’Alexandre Lacazette auront le droit à 75 minutes dans la double confrontation contre Anderlecht (15h à huis clos puis 20h). Comme le Dynamo Kiev, les Mauves en sont à un stade plus avancé dans leur préparation et ce n’est pas pour déplaire Bosz. Mardi, l’entraîneur néerlandais avait apprécié l’intensité des deux matchs contre le club ukrainien permettant d’être "à 100% pendant les 60 minutes" données à chaque joueur.
La communication au centre de l'équilibre collectif
On dit souvent que les matchs amicaux ne sont pas à prendre pour argent comptant que ce soit positivement ou négativement. Peter Bosz est d’ailleurs le premier à le rappeler mais ces oppositions dignes "d’un entraînement de très haut niveau" permettent au moins au coach de voir si son message est passé. A Bourgoin, c’est bien la qualité du pressing de ses joueurs qu’il a voulue mettre en avant. Positionné dans le 4-3-3 si cher à l’ancien de l’Ajax et ce malgré les absences de Corentin Tolisso et Maxence Caqueret, l’OL a fait preuve d’une unité défensive trop peu vue la saison dernière. Cela reste des matchs de préparation et loin de l’intensité réelle d’un match de Ligue 1 mais l’effort est à noter.
Adepte d’une certaine idée de "gegenpressing" allemand, Peter Bosz souhaite presser haut depuis son arrivée. Il n’a pas été entendu lors du dernier exercice, il espère bien y remédier cette saison. "On a fait des efforts à l’entraînement sur un pressing haut et sur un bloc médian. Aujourd’hui (mardi), on a vu les deux sur le terrain et c’est positif, s’enthousiasmait le coach lyonnais. J’ai demandé aux joueurs de parler entre eux pour pouvoir déclencher le pressing car sur le banc ce n’est pas possible. Ce sont les joueurs qui doivent faire ça. Aujourd’hui, on a bien respecté la règle des 5 secondes." Avec une vraie sentinelle comme Johann Lepenant, qui montre que N'Golo Kanté n'est pas son modèle pour rien, l’équilibre collectif semble plus stable. A Bourgoin, la proximité du terrain a permis de voir et surtout entendre les Lyonnais beaucoup communiquer entre eux afin de décaler sur le porteur du ballon ou couvrir à bon escient.
Un 4-3-3 bien différent du 4-2-3-1 de la saison dernière
Tout n’est pas encore parfait et il faudra encore attendre le retour de Tolisso et Caqueret pour se faire une réelle opinion de ce nouveau pressing instauré. Connaissant les deux profils, Peter Bosz peut dormir sur ses deux oreilles, sa philosophie ne devrait pas être un problème pour les blessés. Mais comme il l’a rappelé dans l’Isère, une parfaite cohésion ne peut venir qu’avec le temps et ce n’est d’ailleurs pas pour rien que le club espère des retours rapides des deux milieux afin de pouvoir trouver des automatismes d’autant plus dans le coeur du jeu. Sur la forme, le 4-2-3-1 utilisé la saison dernière semble une alternative au passage au 4-3-3 des deux dernières sorties. Dans le fond, tout est différent que ce soit offensivement ou défensivement surtout avec l’arrivée d’Alexandre Lacazette en pointe.
"Alexandre, c’est un autre attaquant que Dembélé. Moussa est un attaquant de pointe qui aime partir dans la profondeur, qui est devant le but. Alex décroche de temps en temps et donc il faut jouer différemment avec lui. Ça prend un petit peu de temps mais on va apprendre. J’ai vu quand il décroche, demander à Tetê ou aux milieux de prendre la profondeur et resserrer défensivement. Ça reste de la communication. Mais ce n’est que le deuxième match, on a besoin d’un peu de temps mais ce qu’on a fait était pas mal."
A la différence de Mousse Dembélé, l’ancien Gunner aime décrocher et occuper un rôle de faux meneur pour couper la ligne de passe entre les centraux et la sentinelle adverse. Cette position était dévouée à Lucas Paquetà la saison dernière et en attendant de voir si Bosz changera ses plans en cas de non-départ du Brésilien, l’ancien de l’AC Milan pourrait bien être amené à jouer comme une sorte de milieu relayeur. C’est le rôle qu’il a joué avec "l’équipe B" aux côtés de Mohamed El Arouch et celui de Romain Faivre pour le deuxième match. Les quatre matchs amicaux dans le Benelux doivent servir à créer une unité collective à un groupe qui a forcément été réduit en nombre. Peter Bosz avait promis des réajustements tactiques, il en donne quelques brides depuis le début de la préparation estivale.
Article très intéressant. Ça ouvre la réflexion sur plein de sujets.
La première impression, assez désagréable, c'est que Bosz est en train de mettre en place un système de jeu très délicat à régler. On dirait un maestro qui met en place une chorégraphie réglée au millimètre où il faut doser au poil pour que ça soit beau mais que ça reste équilibré.
Ça fait peur parce que contrairement à la danse, il y aura en face onze mecs acharnés à foutre en l'air ce bel ouvrage.
Il semble avoir un peu évolué quand même en évoquant le bloc médian en alternative à son fameux pressing haut.
Et il semble en effet que le 4-3-3 avec un vrai n°6 et deux relayeurs sera plus équilibré défensivement.
Article très intéressant. Ça ouvre la réflexion sur plein de sujets.
La première impression, assez désagréable, c'est que Bosz est en train d''installer un système de jeu très délicat à régler. On dirait un maestro qui met en place une chorégraphie réglée au millimètre où il faut doser au poil pour que ça soit beau mais que ça reste équilibré.
Ça fait peur parce que contrairement à la danse, il y aura en face onze mecs acharnés à foutre en l'air ce bel ouvrage.
Il semble avoir un peu évolué quand même en évoquant le bloc médian en alternative à son fameux pressing haut.
Et il semble en effet que le 4-3-3 avec un vrai n°6 et deux relayeurs sera plus équilibré défensivement.
"Gegenpressing" et non pas "Gengenpressing" !
C'est de l'allemand et veut dire contre (gegen) pressing cher à Peter.
Ces mots anglais qui pullulent dans le français, c'est un drame.
Pas de Realpolitik sur ce site, merci.
433 4231 ce sont 2 organisations mais qui peuvent fonctionner avec l'effectf actuel le plus important étant de protéger la défense par une couverture irréprochable en cas de pointe basse et une compensation juste parfaite en cas de double pivot.
Pour l'animation offensive il y a bcp de profils capable de faire mal mais le don de soi sera essentiel et les 5 changements sauf blessure serviraient à garder l'intensité. Mais ça c'est la théorie.
Bel article effectivement, comme souligné dans celui-ci, l'unité collective paraît meilleure en ce début de saison. peut-être un des premiers effet de l'arrivée de lacazette ainsi qu'une plus grande discipline voulue par le coach.
À confirmer lors des prochains matchs amicaux ainsi qu'en championnat bien sûr.