OL : pourquoi Hubert Fournier doit être élu meilleur entraîneur de Ligue 1

Hubert Fournier a été nommé parmi les quatre meilleurs entraîneurs de Ligue 1, voici pourquoi ce trophée lui revient.

Parce qu'il a réussi pour sa première saison à Lyon

A son arrivée, l'Olympique lyonnais était amené à faire un énième mercato low-cost pour alléger la masse salariale tout en visant l'Europe. Quelques mois plus tard le club était plongé dans la crise avec trois défaites en quatre journées de championnat, et une élimination en barrage de Ligue Europa contre un club que personne ne connaissait. Mais l’entraîneur lyonnais a tenu bon, avec de nombreux retours de blessures, il a redressé l'équipe pour concurrencer le PSG dans la course au titre jusqu'au bout du championnat. Et cela en maîtrisant les grands rendez-vous, avec une seule défaite face aux quatre « gros » de la Ligue 1 (une victoire et un nul contre Monaco et Marseille, deux nuls contre Paris, un nul et une défaite contre Saint-Étienne).

Parce qu'il est offensif

Ce point là ne sera peut-être pas un avantage pour le vote de ses pairs. Les deux derniers lauréats de ce prix étant Christophe Galtier (égalité avec Carlo Anccelotti) et René Girard. Ces deux entraîneurs sont réputés pour leurs organisations défensives et non pour leurs prises de risques. Pour sa part, Hubert Fournier a su prendre la relève de Rémi Garde en faisant bien jouer son équipe malgré les absences de Yoann Gourcuff et Clément Grenier. Le derby à Gerland a été un reflet de sa philosophie de jeu, puisqu'il n'a pas effectué de changements après l'expulsion précoce de Lindsay Rose, là où beaucoup d'entraîneurs auraient sorti un attaquant pour faire entrer un défenseur central.

Parce qu'il a tiré le meilleur de son jeune effectif

Personne ou presque ne s'attendait à voir Lyon là ou il est aujourd'hui. Si le club rhodanien lutte pour le titre, c'est en partie grâce à ses jeunes et très jeunes joueurs formés au club. Là aussi, Hubert Fournier a su prolonger le travail de Rémi Garde en participant à l'éclosion de Corentin Tolisso et de Clinton Njie et à l'explosion d'Alexandre Lacazette, Samuel Umtiti, Anthony Lopes et Nabil Fekir. L'ancien entraîneur de Reims a su tirer le meilleur de ses joueurs, dans le système du 4-4-2 en losange, dont il n'a pas été tout de suite convaincu.

Parce qu'il a du caractère

Peu de jeunes entraîneurs auraient eu le caractère de tenir tête à Jean-Michel Aulas. Mais Hubert Fournier n'a pas craqué. Après la défaite à Lille (2-1) en mars dernier, le président lyonnais avait retweeté une supportrice qui exprimait son désaccord avec les choix du coach de l'OL "Fournier il a clairement craqué à mettre Gourcuff sur le banc, on peut pas se permettre de mettre notre meilleur joueur de côté". Mais l'ancien défenseur avait su réagir avec fermeté : "C’est moi, jusqu’à nouvel ordre, qui vais décider jusqu’à la fin de la saison. On fera le point à la fin de la saison sur la collaboration que l'on aura eue. Pour le moment, c’est encore moi qui décide".

Parce que ses choix sont payants

Ses choix ont souvent été décriés cette saison, mais les joueurs en question lui ont donné raison. Clinton Njie restera le symbole des nombreuses polémiques. Souvent aligné aux dépends de Yassine Benzia ou Mohamed Yattara, le Camerounais a su se montrer décisif. Il restera tout de même un regret en voyant l'efficacité de ces deux attaquants par rapport au faible temps de jeu dont ils ont bénéficié. Mais l'entraîneur a fait ses choix et il possède statistiquement la deuxième meilleure attaque du championnat. Il a également bien su gérer le dilemme de la charnière centrale, et profiter des bonnes périodes de Lindsay Rose et Bakary Koné lors des absences de Milan Bisevac.