La victoire fait du bien à l'OL, mais il ne peut pas retenir grand-chose du duel contre Brest dimanche (2-1). Offensivement, les choix de Paulo Fonseca n'ont pas vraiment fonctionné.
Visiblement, Paulo Fonseca a beaucoup aimé la fin de la confrontation face au PSG (2-3). Certes battu, l'OL avait montré un bien meilleur visage lors du dernier quart d'heure, n'étant pas si loin de glaner un point lors de cette confrontation face au très probable futur champion. L'entraîneur a alors tout simplement choisi d'aligner le même 11 qui a terminé ce choc contre Brest dimanche (2-1).
Hormis Nicolas Tagliafico, suspendu, les mêmes hommes ont été titularisés, avec notamment un quatuor offensif composé de Rayan Cherki, Thiago Almada, Georges Mikautadze et Alexandre Lacazette. Une composition qui, comme cela, donne envie d'être vue. Les quatre hommes sont restés 83 minutes sur le terrain, et le moins que l'on puisse dire, c'est que nous n'avons finalement pas vu grand-chose.
Un jeu très scolaire
Bien sûr, Lacazette a inscrit un doublé sur deux passes décisives de Cherki, mais c'est presque tout ce qu'on peut signaler. Peu de combinaisons, d'actions bien élaborées, et l'impression d'un manque de créativité, d'un jeu très scolaire. Pourtant, il avait deux profils pour répondre à cela avec l'international Espoirs français et Almada.
"J'ai été choqué des choix. On dit souvent qu'il faut mettre les as à leur place, et là, ils n'y sont pas pour certains. Mikautadze n'est pas un ailier gauche, ça s'est vu, il n'était pas à l'aise. Cherki est plus un numéro 10. En revanche, j'ai bien aimé Almada, plus entreprenant, a souligné Nicolas Puydebois dans Tant qu'il y aura des Gones. Lacazette était plutôt quelconque sans ses deux buts. Je ne suis pas sûr qu'ils soient complémentaires tous les quatre."
Enzo Reale était plutôt curieux, dans le sens positif du terme, de voir à l'œuvre ce quatuor. Finalement, notre consultant en sort lui aussi frustré. "La composition est offensive et ambitieuse sur le papier. Mais on s'attendait à mieux dans la maîtrise du ballon, dans la gestion des temps forts et des temps faibles. Ils ont été bons lorsque Brest a eu moins de fraîcheur. Je suis déçu du rendu, c'est dommage, car avec un 11 comme celui-là, tu devrais voir plus de choses", a-t-il observé.
Le plan de l'OL contrecarré par les Brestois
Pourtant, Fonseca et son staff avaient prévu un plan pour cette affiche contre les Brestois. Mais tout ne s'est pas déroulé comme prévu. "On ne s’attendait pas à ce qu’ils viennent ici avec un bloc médian pour jouer en contre, a confié Cherki. On a su s’adapter même si on a pris un but rapidement. Il n’y avait pas beaucoup d’intensité, l’équipe d’en face nous attendait. Ce sont des matchs dans lesquels il est important de prendre les trois points, c’est ce qu’on va retenir aujourd’hui."
La capitaine Lacazette avait plus ou moins la même lecture de cette partie. Il regrette surtout que les lyonnais n'aient pas su s'ajuster. "Ils nous ont posé des problèmes. On pensait avoir préparé quelque chose et ça ne s'est pas passé comme on l'avait anticipé. Après, c'est à nous, sur le terrain, de s'adapter, de trouver d'autres possibilités. Ce fut un peu compliqué pour les trouver, a-t-il reconnu. Mais finalement, on a les trois points. Il y a des victoires comme ça qui ne sont pas les plus belles, mais qui sont importantes pour la suite."
Parmi les défauts de ce dispositif animé par ces hommes, peu de joueurs de percussion, et donc un jeu stéréotypé, notamment lors d'une opposition contre un bloc assez pas. "Dans un premier temps, on a trop joué dans l’axe. Brest nous attendait. Et lorsqu'on a joué sur les côtés, ils ont eu des difficultés. En deuxième période, on était plus agressifs, on a récupéré le ballon plus vite et on a joué sur les ailes, a souligné Fonseca. L’association entre Cherki et Almada était intéressante dans cette rencontre où il n’y avait pas beaucoup d’espaces. Mais ils ont créé une bonne dynamique sur certaines séquences."
Le manque de profondeur s'est fait ressentir
L'apport de garçons comme Malick Fofana ou Ernest Nuamah aurait ainsi eu pour mérite d'amener de la vitesse et de la profondeur, même s'il est évidemment plus facile décrire cela après le coup de sifflet final. "Il y avait un manque à ce sujet. On voit aussi que Cherki a passé son temps à rentrer dans l'axe et à coller Almada, ce qui enlève une alternative sur ce point à droite, d'autant plus que Saël Kumbedi a été moins bien dans son apport offensif, a noté Enzo Reale. Ajoutons à ça Mikautadze qui ne déborde pas non plus, tu manques forcément de profondeur. Tu joues uniquement dans les pieds."
Une diversité qui a donc fait défaut lorsque les Rhodaniens étaient à l'attaque. Mais qui peut aussi s'expliquer par le peu d'automatismes entre ces quatre joueurs. "L'OL s'est procuré des occasions lorsqu'il a trouvé du monde dans les intervalles. Sauf que fréquemment, les quatre attaquants étaient alignés, personne ne venait entre les lignes pour donner des solutions [...] Il fallait étirer le bloc adverse avec des courses, tandis que là, ils lui ont permis de se resserrer", a remarqué Nicolas Puydebois.
L'OL a encore beaucoup de travail dans ce domaine. Si défensivement, tout n'est pas parfait, loin de là, il est évident qu'une ossature se démarque. Offensivement, le dernier étage de la fusée mise en place par Fonseca, l'Olympique lyonnais se cherche, avec une formule à peaufiner, alors qu'on approche petit à petit de la fin de saison et des échéances capitales.
Le savant fou a encore du pain sur la plancha.
Ayant vu le match , nous aussi étions peu emballés par le jeu proposé du quatuor , mais cela demande confirmation qu'ils n'ont pas des accointances entre eux . Arrive Nice pas le temps d'expérimentations , faut faire un résultat positif !
Voilà, d’accord. Sur ses 3 premiers matchs, Fonseca avait proposé une formule intéressante avec notamment Coco en 10. Je pense qu’il doit s’y tenir.
équation insoluble car coco en 10 , Almada il joue ou ?
Sur le côté comme Rayan ?
Ce n'est pas leur poste ni a l'un ni a l'autre .
A l'ol c'est une vieille tradition : on empile les attaquants axiaux , ça ne date pas d'hier .
En fait avec Mikautadze et Lacazette dans l'axe et Almada à gauche, ça aurait peut-être mieux fonctionné ? Encore que, notre seul atout cette saison c'est quand Tolisso apporte le liant dans un milieu à 3...
comme déjà dit hier , ça ne peut pas fonctionner ce système , almada et cherki jouent dans l'axe ensemble mais il n'y a personne sur les ailes pour écarter le jeu .
Mikau n'est pas un ailier et on n'a pas de latéraux qui peuvent répéter des courses offensives sur les côtés comme hakimi ou nuno mendes ( je prend l'exemple le meilleur en europe ) .
Une équipe comme Brest qui attend derrière n'a aucun mal à bloquer nos offensives , sauf quand ils ont baissé de pied physiquement et que les coups de patte de cherki ont commencé à percer leur défense .
S'il s'obstine à jouer en 4231 , il faut sacrifier un des deux 9 et jouer avec nuamah et fofana , mais alors ça fait 5 offensifs en alignant les deux 10 ensemble , impossible car tolisso se retrouve tout seul pour défendre .
donc pour moi on n'a pas vraiment un effectif pour jouer dans ce système sauf à sacrifier deux ou trois joueurs qui devraient jouer titulaire .
Cherki ou Almada, il faut choisir, de la même façon que jouer sans ailier est voué à l'échec, on l'a vu contre Brest.
Cherki à l'aile, c'est l'assurance de le voir repiquer sans arrêt au centre, et marcher sur les pieds de Almada.
Ainsi qu'il l'est souligné dans l'article, Mikau lui non plus, n'est pas un ailier. Il y avait embouteillage au centre où les défenseurs brestois nous attendaient.
Il est temps de remettre l'église au centre du village et commencer déjà par remettre Fofana à gauche,
Si on veut continuer avec Cherki et Almada, les consignes doivent être claires. Cherki doit passer le plus clair de son temps à droite. S'il repique à gauche, Almada doit glisser à sa place.
Il est certain que si on reproduit cette compo de départ, on se fait détruire à Nice.
Entrainement prévu l'après midi, ok, perso je leur imposerait de venir avant ou après cet entrainement pour leur visionner un (vrai) match de foot d'Arsenal, Liverpool, peu importe, mais leur montrer du "vrai' foot, avec les commentaires de l'entraineur bien sur, insister sur ce qu'il faut faire et ne pas faire .
Leur expliquer que la possession dans son camp ça ne sert à rien, pourtant il leur l'a déjà dit et a insisté (inside mi-temps à Montpellier) mais visiblement ça ne veut pas entrer dans leurs têtes 😡
Pourtant quelques uns de ces joueurs ont joué dans des grands clubs, Arsenal, Bayern, Ajax etc .......
La majorité du temps, quand je vois notre jeu ça me désole .
Contre Brest, tu voyais que progressivement le coach s'agaçait sur le comportement des joueurs, ex. une action qui partait vers l'avant, bien, mais à un moment c'est Rayan je crois, il ne fait pas la passe vers le joueur qui appelle le ballon, non il revient en arrière .
Le défenseur qui part avec le ballon, qui le garde parce qu'il ne sait pas à qui le donner, on le voit souvent, pas de mouvement, pas d'appel, les mecs attendent que le ballon arrive .
Jeudi il faudra se méfier de cette équipe du FCSB parce, eux ils vont tout donner pour gagner le match chez eux, ils vont nous "rentrer dedans" , peut-être plus que Brest et c'est pas peux dire .
Nous on ne sait pas être agressif .
Bref, il y a du boulot mais les entraineurs passent et rien ne change
je ne sais pas combien de fois Pierre Sage leur a répété , notamment à Cherki , de ne pas jouer dans les pieds , et aller dans la profondeur ( c'est ainsi qu'il a brillé à l'automne , on le voyait faire des appels et ne plus porter le ballon ) , mais ça ne rentre pas ils ne savent pas jouer ainsi , et rayan est retombé dans son jeu ou il casse le rythme , il ne court plus dans les espaces ( ça n'a pas duré longtemps , juste quelques semaines en fin d'année dernière ) .
Eh oui... On veut développerr un jeu de possession, mais on développe un jeu de possession stérile, fait de redoublements de passes, latérales, vers l'arrière.
Il y a très peu de verticalité, peu de passes en profondeur. Il est vrai que pour qu'il y ait passe en profondeur, elle doit être provoquée devant par un appel et on n'en voit que trop peu. Les appels sont essentiellement sur les ailes car Alex n'est pas un attaquant faisant ce genre d'appel, privilégiant le ballon dans les pieds, le plus souvent dos au but, appuyé souvent contre son défenseur.
Des lors, quand on repart de nos buts, multipliant les passes, on est d'une part confrontés à une interception si l'équipe adverse exerce un pressing, ou à un replis du bloc adverse pour nous attendre tranquillement.
C'est pas faute de vous avoir dit que sans la pierre angulaire Amin Sarr, ce serait difficile de créer quoique ce soit offensivement..