Depuis 1975, Patrick Lévy a tout connu avec l'Olympique lyonnais. La descente en deuxième division, la remontée, les épopées européennes et bien évidemment, les sept titres consécutifs entre 2002 et 2008. Cet amoureux inconditionnel de l'OL a accepté de partager ses souvenirs et anecdotes qui resteront à jamais gravés dans sa mémoire.
Patrick Lévy a 16 ans en 1983. Cette année-là, il commence à se rendre seul à Gerland. Malheureusement, cela coïncide avec la descente de l’Olympique lyonnais en deuxième division. "A la fin de la saison, j’ai comme été frappé d'une mission, faire remonter l'OL", déclare-t-il. Pour cela, il « sillonne toute la France » durant les six ans du club au purgatoire, accompagné par d’autres supporteurs rencontrés au stade.
"J’ai comme été frappé d'une mission, faire remonter l'OL"
En 1989, vient enfin l’année de la délivrance. L’équipe entraînée par Raymond Domenech et menée par Eugène Kabongo termine en tête de son groupe de D2 et retrouve l’élite du football français. « Cette année-là, j’ai assisté, avec d'autres, à 29 des 34 matchs », se souvient l’homme âgé de 53 ans.
Mais pour retrouver la trace de son premier souvenir lié l’Olympique lyonnais, il faut remonter plus loin dans le temps. Au 26 janvier 1975. « OL - Bastia, un dimanche ensoleillé de janvier 1975. Mon cousin plus âgé m’a accompagné au stade, j’ai alors huit ans. Il y avait foule, environs 25/30 000 spectateurs. Mon père, qui nous a déposés en voiture au pied du stade, nous lance : "Attention Bastia c’est du costaud, meilleure défense." J’avoue, je fais fi. Nous avons pris place en virage sud, à mi-hauteur dans l’axe de la cage. Des Corses étaient proches de nous. Forcement, je suis impressionné par l’amplitude du décor, du monde, des cris (plus que des chants) des couleurs (rouge et bleu) et l’impression d’être dans une soucoupe volante, s’émerveille-t-il. Plus rien n’existe dehors. Le match a commencé et j’ai découvert cet univers, les premiers grondements et surtout les éclats de joie sur chaque but, la satisfaction pour certains, le bonheur pour d’autres. Moi, je suis chamboulé par mes émotions, puis je me suis lâché. Décidément, l’OL a tout fait pour me séduire.» Après 90 minutes, l’Olympique lyonnais s’est imposé 8 à 1 ce jour-là.
"Décidément, l’OL a tout fait pour me séduire"
Lorsque l’on lui demande une anecdote marquante à propos de son histoire d’amour avec le club rhodanien, Patrick se remémore un déplacement particulièrement long à la Roche-sur-Yon, en Vendée. « On a fait le voyage à cinq en voiture, de 8h00 à 18h00. On perd 2-0, à la sortie des vestiaires, le président Charles Mighirian, dépité comme nous, nous reconnaît. « Vous étiez ici », nous a-t-il demandé. On lui a répondu : « Oui comme toujours ». On allait faire la route pour rentrer, mais il nous a finalement donné un billet de 500 francs, « pour boire et manger ». Autant dire que l’on s’est exécuté avec joie », s'amuse-t-il.
S’il a tout connu avec l’Olympique lyonnais, Patrick se souviendra toute sa vie de ce 4 mai 2002. Les coéquipiers de Sidney Govou viennent de battre le RC Lens (3-1) et offrent le titre de champion de France à l’OL pour la première fois de son histoire. « Cette nuit-là, c’était fabuleux. De Gerland à l’hôtel de ville à pied, avec en point d’orgue, la place des Terreaux illuminée comme jamais de feux de Bengale, s’enthousiasme-t-il. Une foule impénétrable, une liesse et une communion irréelles, de fontaine en fontaine tout le long du chemin. »
"Une foule impénétrable, une liesse et une communion irréelles"
Adepte des déplacements, celui qui est « tombé dans la marmite de Gerland » lorsqu'il était petit, a suivi son équipe à 23 reprises lors des rencontres européennes. Son premier voyage reste tout de même le plus marquant. « C’était pour Lazio – OL. Après beaucoup d’hésitations, on se dit go, et nous sommes partis à deux en voiture sur un coup de tête vers 23h00 de Lyon. Nous sommes arrivés à Rome vers 10h00. On a profité de cette belle journée pour découvrir la ville, raconte-il. Notre kop était noyé dans l’immensité du Stadio Olympico. L’OL a réalisé l’exploit de se qualifier en gagnant à Rome, contre une Lazio intouchable dans son championnat. On venait de vivre un rêve. Même les guichetiers d’autoroute nous félicitaient sur le chemin du retour. »
"L'OL est devenu un membre de ma famille"
Abonné depuis 1985, l’OL est devenu un membre de sa famille. "La fille que je n’ai jamais eue », lâche-il. Il sent toutefois qu’il arrive au bout d’une aventure. « Je n’aime pas ce que l’Olympique lyonnais et le foot en général deviennent. On aime notre club, mais le club n’aime plus ses enfants. Il préfère ses clients. Mais la passion, les potes, l’atmosphère et l’adrénaline du stade me tiennent encore », explique-t-il.
Patrick Lévy préfère donc retenir les saisons des années 2000, lorsque le club rhodanien marchait sur la Ligue 1. "Elles n’ont pas de prix. Régner sur la France du football après avoir été tant décrié. Mettre tout le monde à tes pieds journée après journée, saison après saison c’était bon. » Une époque qui comme pour de nombreux supporteurs lyonnais, le marquera à jamais.
Puisqu'on en est là, je vais aussi aller dans ce sens :
"OL: ça s'est passé un 17 avril
17 avril 1964, au Parc des Princes, à quatre jours de son match retour de la Coupe des coupes, prévu à Lisbonne devant le Sporting, l’OL joue, sur terrain neutre donc, la demi-finale de la Coupe de France contre Valenciennes.
L’équipe nordiste entraînée par Robert Domergue fait un bon championnat dans l’élite (et terminera 6ème). L’OL pour sa part, qui n’a quasiment jamais quitté le podium a les faveurs du pronostic en ayant gagné deux fois en championnat contre Valenciennes 3-2 et 1-0.
22 000 spectateurs assistent à un match tendu et musclé. Nestor Combin ouvre le score pour l’OL en début de seconde période. Masnaghetti loupe un pénalty (70ème) devant un grand Marcel Aubour survolté se déployant comme un albatros. Fleury Di Nallo (90ème) valide le ticket pour la finale.
L’OL a le droit de jouer devant Bordeaux sa deuxième finale de Coupe de France d’affilée après celle perdue en 1963 contre Monaco
Arbitre : Monsieur Bois
Buts : Combin (53ème), Di Nallo (90ème)
Lyon : Aubour - Djorkaeff, Polak, Leborgne, Mignot (cap) –Dumas, Degeorges, Hatchi, Rambert - Di Nallo, Combin. Ent: Lucien Jasseron
Valenciennes: Magiera –Kocyk, Matzky, Mayet, Piumi – Corbier, Bonnel, Goutorbe – Guillon, Masnaghetti, Guinot. Ent : Robert Domergue" (Le Progrès).
En bonus, le bulletin d'information datant de 1964 de la finale face à Bordeaux : https://www.youtube.com/watch?v=bVHw9f4dAQw (archive).
Quel beau copier collé , tu te foules pas trop avec "tes souvenirs" 👎
https://www.leprogres.fr/rhone/2020/04/17/billet-pour-la-finale-de-la-coupe-de-france
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« Je n’aime pas ce que l’Olympique lyonnais et le foot en général deviennent. On aime notre club, mais le club n’aime plus ses enfants. Il préfère ses clients. Mais la passion, les potes, l’atmosphère et l’adrénaline du stade me tiennent encore »
Bravo Monsieur !
Témoignage inspirant et plein de nostalgie, ça me rappelle les anecdotes de mon père sur cet OL que je n'ai pas connu 🙂
Votre smiley Môoooossieur MOIMOIOUMOI est à l'image de ce que vous êtes, un piètre personnage.
Tu n'as pas répondu au bon endroit l'ami !
Je ne suis pas Moimoioumoi bien que jusqu'à preuve du contraire je suis moi, au moins autant que tu es toi 😉
Si même les plus passionnés des supporters ont un discours négatif et de raz-le-bol c'est qu'il y a vraiment des gros problèmes, ça conforte ce qu'on dénonce ici ou ailleurs pour pas mal d'entre nous. On veut que ça change, on veut un retour aux vrais valeurs du foot, on veut que tous les joueurs et non pas qu'une poignée se battent pour le plaisir et mouille le maillot , on ne veut plus de joueur à la Mapou ou Mendes qui s'en foutent du club, on veut une direction qui revienne au sportif et qui arrête de vendre de vendre et de vendre encore nos meilleurs éléments et nos meilleurs jeunes pour acheter en plus pour la plupart que des quiches, on ne veut plus, on ne veut plus, on ne veut plus...
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