OL - Nantes : des Canaris au ralenti

Episode 35 de la saison pour l’Olympique lyonnais qui accueille le FC Nantes ce samedi (17H, Canal+). La formation du futur lyonnais Léo Dubois n’avance plus en 2018 malgré une première partie de saison intéressante.

« L’an prochain, je serai encore là ». Cette déclaration signée Claudio Ranieri le 7 avril dernier est venue mettre un terme aux rumeurs de départ le concernant. Certaines l’envoyaient à la tête de la sélection italienne, d’autres à Lyon. A priori, il n’en sera rien. Mais tout ce bruit autour de l’avenir du technicien fait partie des raisons à l’origine du coup de moins bien des Nantais. Cinquièmes avec 6 points d’avance sur leur premier poursuivant à la trêve, les Jaune et Vert marquent le pas en 2018. Désormais neuvièmes, ils voient l’Europe leur échapper un peu plus chaque week-end.

Nantes s’est écroulé

Equipe surprise de la première partie de saison, portée par une solidité impressionnante, le FCN pouvait rêver sereinement d’une qualification européenne il y a encore quelques mois. Claudio Ranieri, comme à Monaco ou à Leicester auparavant tirait le maximum d’un effectif qui, sur le papier, ne semblait pas forcément pouvoir prétendre terminer si haut en fin de saison. Mais la machine s’est grippée. « Il y a plusieurs raisons à cela selon moi, glisse David Phelippeau, journaliste sportif pour 20 minutes et correspondant pour RMC. Déjà, Nantes a eu de la réussite sur la phase aller. Couplée à une grosse solidité défensive, elle permettait de gagner les matches (10 victoires par un but d’écart dont sept fois 1-0 sur cette période). »

Mais depuis la reprise en janvier, rien ne va plus ou presque. Sur la phase retour, les coéquipiers du capitaine et futur lyonnais Léo Dubois ne pointent qu’à la 16e place. Ils n’ont connu le succès qu’à deux reprises, à Guingamp puis contre Troyes. « Le jeu prôné par l’entraîneur puise beaucoup dans les organismes. Ils ont beaucoup couru depuis le début de saison et ont moins de jus, explique le suiveur. De plus Ranieri a décidé de ne pas recruter cet hiver ce qui aurait pu régénérer un peu l’effectif. » Ajoutez à cela le réveil de formations comme Saint-Etienne, Nice ou Rennes, l’incertitude autour du coach italien et le départ de Dubois, capitaine et formé au club. Autant d’arguments pour expliquer ces contre-performances.

« Sala absent ? Peut-être un mal pour un bien »

Dans le jeu pourtant peu de choses ont changé. Le technicien transalpin garde confiance en sa méthode. « Ils ne se sont jamais appuyés sur un vrai fond de jeu. C’est du Ranieri, ce n’est pas très joueur, son équipe n’a pas la possession. On savait de toute façon que c’était fragile, il y a eu très peu de matches maîtrisés », avance notre confrère. 3e meilleure défense du championnat, Nantes peine à marquer (13e attaque). « Il y a une espèce de dépendance à Emiliano Sala, qui est fatigué et qui n’a pas de réel remplaçant dans l’effectif, lance David Phelippeau. Même s’il est moins bien depuis quelques temps, c’est toujours embêtant d’être privé de son meilleur buteur. Mais vu ce qu’a montré Préjuce Nakoulma contre Rennes c’est peut-être un mal pour un bien ».

L’attaquant burkinabé est frais, il n’a pas été beaucoup utilisé par son coach pour différentes raisons. Buteur lors de la réception de Dijon il y a deux journées, il devrait démarrer au Groupama Stadium. Incapable de trouver la faille à l’aller dans un match plutôt ennuyeux, l’OL a l’occasion ce samedi après-midi de mettre la pression sur l’AS Monaco et l’Olympique de Marseille qui jouent après lui ce week-end.