OL - Nantes (3-2) : une fête contenue mais joyeuse pour finir la saison

Sans livrer une prestation en feu d’artifice, l’OL a remporté l’ultime match de sa saison à domicile samedi contre Nantes (3-2). Une victoire acquise dans une bonne ambiance, sans exaltation, loin des tumultes des dernières semaines.

Ce n’était pas l’ambiance des grandes soirées européennes, mais contrairement à la dernière apparition de l’OL à Décines (face à Montpellier, 5-2), la nuit s’est bien terminée. Samedi, l’Olympique lyonnais jouait pour la dernière fois devant son public cette saison. Opposé à Nantes, il a eu la bonne idée de ne pas gâcher la fête en gagnant 3 à 2 au terme d’une partie échevelée. 

Ne pas gâcher la fête des Bad Gones surtout, qui ont lancé à l'occasion de cette rencontre les festivités de leur 35e anniversaire. Le Kop Virage Nord a chanté et poussé son équipe tout au long de la soirée, sans oublier aussi de placer quelques banderoles rappelant la mauvaise saison du club, et parfois aussi vivant sa propre vie indépendamment du match qui se déroulait devant lui. En face, les Lyon 1950 ont eux poursuivi le boycott des encouragements. 

Les joueurs ont remercié les supporteurs

Sur le terrain, les joueurs ont plutôt apprécié ce qu’ils ont entendu, à l’image de Castello Lukeba. "On avait à cœur de bien finir cette dernière rencontre devant nos supporteurs, à la maison, donc la victoire est une bonne chose. Je ne savais pas à quoi m'attendre car le public avait été déçu, nous aussi, mais il nous a supporté de la première à la dernière minute donc merci aux fans", a salué le défenseur central. Des propos appuyés par son coéquipier Malo Gusto, lui aussi soulagé de l’accueil qui leur a été réservé. "On avait besoin d'un soutien, les supporteurs étaient là, ça nous a fait plaisir et ça nous a aidés”, a témoigné le latéral droit. 

On pouvait craindre après l’épisode Karl Toko-Ekambi que cette dernière apparition de la saison ne concentre les sifflets et les huées, mais à l’image de l’entrée de Maxence Caqueret, chaleureusement acclamé par les spectateurs pour son retour, il n’en fut rien. Tout juste Houssem Aouar a-t-il été légèrement chahuté par une partie du public au moment de fouler la pelouse, mais cela s’est vite évanoui dans la nuit décinoise. Une fête sans exagération mais très loin des tumultes des dernières semaines.

Place à la réconciliation ?

Une sorte d’union sacrée qui a permis de vivre une belle soirée, conclue par un tour d’honneur, de loin, des partenaires de Moussa Dembélé et un feu d’artifice, comme pour sceller, au moins temporairement, une paix des braves entre toutes les parties. Toutefois, seul Anthony Lopes s'est vraiment rapproché des tribunes pour offrir son maillot. "Ce samedi soir, l’ambiance était superbe. C’était comme elle doit être. Sur les premiers matches, on a joué sans le Virage Nord, puis on a eu des huis clos, donc je n’ai pas joué souvent dans un stade plein, regrettait Peter Bosz. Je dois vraiment remercier le public pour la très bonne ambiance."

8e de Ligue 1, l’Olympique lyonnais ne pourra pas aller beaucoup plus haut (il sera 7e au mieux). Cette saison restera donc un échec, mais en attendant de voir comment se déroulera l’été dans le Rhône, le club a au moins enterré pour un temps la hache de guerre avec ses supporteurs, une rareté sur cet exercice et peut-être le début d’une réconciliation vitale pour l’OL dans sa quête de rachat. "Tu m’as déçu, tu m’as trompé, mais jamais je ne cesserai de t’aimer", affirmaient les Bad Gones sur une de leurs banderoles, une belle conclusion pour cette soirée où pour une fois, chacun s'est endormi l'esprit plus tranquille.