D'abord décevant, Rayan Cherki s'est élevé vendredi face à Monaco, réussissant entre autres deux gestes de classe sur les derniers buts lyonnais (3-1).
Par moments cette saison, Rayan Cherki a montré qu'il était un joueur différent. Vendredi fut une de ces soirées que le Gone n'oubliera pas. Pour son 100e match professionnel, il a mis du temps à entrer dans la partie, à l'image de l'OL, mais une fois lancé, le milieu offensif a donné le tournis aux défenseurs de Monaco (3-1).
On retiendra forcément cette action sur la deuxième réalisation rhodanienne signée Maxence Caqueret, où il mystifie Caio Henrique d'une feinte de corps, avant de laisser sa carte de visite au pauvre Matsima en le dribblant d'une roulette. "Dans la surface, c’est un autre Rayan qui parle. Je ne pourrais pas l’expliquer. Tu contrôles, ça va vite, la folie prend le dessus, a-t-il conté en zone mixte. C’est de l’instinct. Je ne sais pas, si je dois aller à droite, à gauche ou centrer."
Cet enchaînement a suscité l'admiration de ses coéquipiers ("Il a réussi des dribbles extraordinaires", a soufflé Caqueret), mais également de son coach. "Des roulettes comme ça, un certain joueur avec un Z dans son nom en faisait aussi. J'aurais aimé qu'il termine l'action lui-même. Il aurait dû inscrire trois buts, a chambré Laurent Blanc. Il en a marqué un seul et il est content... C'est pas mal."
"J'ai une exigence énorme"
Parfois tancé par le technicien français, Rayan Cherki a conscience que cela a pour objectif de le pousser encore plus à exploiter tout son talent. "Il est dur avec moi mais je l'accepte. On me met une étiquette du mec qui n'a aucune exigence alors que c'est l'inverse, j'ai une exigence énorme. Je fais tout pour leur prouver qu’ils ont tort. Mais quand le coach parle, je prends tout à la lettre et je veux lui démontrer que quand il dit des choses moins bien, il s’est trompé, a expliqué l'international Espoirs. J'ai une relation avec lui comme je n'ai jamais eu avec un entraîneur."
En conclusion, le Lyonnais a été interrogé sur Alexandre Lacazette, décisif et leader avec son club, mais qui n'a pas été retenu parmi les finalistes des Trophées UNFP. "Non, je ne pige pas (pourquoi il n'y est pas). Il en fait amplement partie. Il le méritait. Pour moi, il est même dans les deux meilleurs. Il doit avoir encore plus la hargne pour montrer qu'il figurait d'y être. Il apporte de la sérénité. Même s'il ne peut pas m'aider car je suis serein, a plaisanté le jeune footballeur de 19 ans. Il court, il crie, il marque. C'est un joueur exemplaire et de plus, c'est mon ami."
Cherki est bon un match sur 10.
Il ne devrait pas être titulaire.
Défensivement, Monaco nous a bien aidé. De notre côté, n'oublions pas nos maladresses qui nous feront rater le score devant d'autres adversaires.