Ce mercredi, Lindsey Horan était présentée à la presse. L'Américaine, qui a fait ses débuts avec l'OL dimanche contre Bordeaux (1-0), a confié sa satisfaction de rejoindre les Fenottes.
Fin janvier, Lindsey Horan a officiellement rejoint l'OL en prêt. Joueuse de Portland, elle a été prêtée pour 18 mois à l'Olympique lyonnais (lire ici). Une recrue de choix pour les Fenottes, puisqu'il s'agit de la 4e championne du monde américaine à signer entre Rhône et Saône.
Directeur du recrutement, Bruno Cheyrou a présenté la footballeuse de 27 ans. "Les ambitions du club sont de rester le plus haut possible et de gagner un maximum de compétitions comme ce fut le cas ces dernières années. Dans cette optique-là, il faut toujours placer la barre très haute si on veut apporter une plus-value à l'équipe où il y a déjà d'excellents éléments. Forcément, les Etats-Unis peuvent être un territoire que l'on observe plus spécifiquement dans la mesure où elles ont été les dernières championnes du monde. Lindsey est une milieu de terrain capable de marquer des buts, de défendre, d'attaquer, détaille-t-il. C'est peut-être la plus Européenne des Américaines dans son style de jeu par cette capacité à avoir une sensibilité technique [...] Je pense qu'elle rentre parfaitement dans le cadre de Sonia Bompastor. Elle est dans cette catégorie où il n'y a pas de débat, peu importe la ou le coach, son profil aurait été validé. On espère qu'elle pourra nous apporter le plus rapidement possible son expérience et sa qualité."
Un transfert long à finaliser
Un transfert provisoire de ce type n'est pas courant, et pour l'obtenir, les négociations ont été longues avec les Thorns. "C'est une durée peu fréquente, ce qui explique pourquoi cela a pris autant de temps. Il fallait discuter avec Portland et comme on a une franchise aux Etats-Unis... Elle est avec nous jusqu'au 30 juin 2023", raconte Vincent Ponsot, directeur du football. Bruno Cheyrou poursuit. "Avec le décalage horaire, c'était parfois un peu compliqué. C'est lié aux saisons américaines et françaises qui sont décalées. L'opportunité de la recruter ne pouvait pas se présenter avant la fin du championnat, justifie le dirigeant. A partir du mois de janvier et pour un an et demi, ça correspond à la projection d'effectif qu'on a mis en place avec l'entraîneure et avec Vincent pour être le plus efficace possible."
Lindsey Horan s'est confiée sur les raisons qui l'ont poussée à revenir en France après son passage à Paris entre 2012 et 2016. "Je suis très heureuse d'être ici à Lyon. C'est un des meilleurs clubs au monde, si ce n'est le meilleur, et je suis venue ici pour évoluer et grandir en tant que footballeuse. Je veux aider l'équipe à gagner la Ligue des champions, un titre que je n'ai jamais remporté. Pour moi, ça représentait un nouveau défi car lorsque je suis venue au PSG, j'avais 18 ans et ce n'a pas toujours été facile pour moi, explique-t-elle. Mais j'avais envie de jouer au football en Europe, puis je suis retournée à Portland. Après 6 saisons, j'avais besoin d'un nouveau défi, donc quand cette opportunité est venue à moi, je ne pouvais pas la refuser. C'est une expérience incroyable."
Celle qui a été élue meilleure joueuse américaine de l'année en 2021 a d'abord débuté sa carrière en attaque, avant de redescendre d'un cran. "Après les Jeux olympiques de 2016, mon entraîneure a eu envie que j'essaye ce poste. J'ai fais une première partie et elle a apprécié mon jeu au milieu. Par la suite, je me suis installée dans ce rôle", développe-t-elle.
"Je ne pensais pas que mon premier match se jouerait à 10 contre 11"
Dimanche contre Bordeaux (1-0), Lindsey Horan a porté pour la première fois le maillot de l'OL en compétition. Elle a remplacé Janice Cayman à la 58e minute. "Je ne pensais pas que mon premier match se jouerait à 10 contre 11, c'était une surprise, mais aussi un très beau sentiment de pouvoir faire mes premiers pas sur ce terrain avec mes nouvelles couleurs, s'est-elle réjouie. C'était une rencontre difficile mais on a gagné, ce qui était le plus important. Ce n'était peut-être pas le début que j'imaginais, mais ça reste un bon moment."
Une ex-parisienne au cœur de l'entre-jeu lyonnais, c'est louche. Parfois on se croirait un peu dans mars attacks
C'est vrai ça : elle doit vouloir gagner la ligue des championnes par ricochet...!
Mais, enfin, je crois quand même qu'elle préférera soulever la coupe elle-même.