À Lyon depuis quatre années, Lenny Pintor n'a pas réussi à se faire une place dans l'effectif rhodanien. En quête de temps de jeu, l'attaquant de 21 ans serait sur le point de signer chez le voisin stéphanois. Un accord entre les deux clubs aurait déjà été trouvé.
Arrivé de Brest en 2018 pour cinq millions d'euros, Lenny Pintor n'est apparu qu'à deux reprises avec le groupe professionnel de l'OL en quatre ans. Au sein de l'équipe réserve, ce n'est franchement pas mieux. Lors du dernier exercice, l'attaquant de 21 ans a disputé seulement trois petits matches en National 2. Prêté pendant deux années à Troyes (2019-2021), il avait pu gagner des minutes, inscrivant trois buts en 12 matches lors de sa seconde saison, avant d'être victime d'une rupture des ligaments croisés au mois de février 2021, puis de revenir dans le Rhône à l'été.
Une signature d'ici mercredi ?
À la recherche de temps de jeu, l'ancien international U20 français était depuis peu dans le viseur de l'AS Saint-Etienne. Les négociations n'auraient pas tardé à aboutir. Le club rhodanien et son rival stéphanois seraient même tombés d'accord au sujet de Lenny Pintor, à en croire les informations de FootMercato. L'ailier serait attendu dans le Forez pour passer sa visite médicale, avant de signer son contrat d'ici mercredi. Reste à savoir si comme le souhaitait les Verts, les dirigeants lyonnais accepteront de libérer leur joueur à qui il ne restait plus qu'une seule année de contrat.
Depuis quand on fait des cadeaux au verts ?
M'étonnerait qu'il parte totalement gratos pour un ancien international U20 et en plus, il y a presque toujours un % à la revente chez l'OL...
Ah bon? je pensais qu'il avait encore le niveau pour jouer dans un club de foot...
Dans un VRAI club , oui ! Mais là .......😉
Sinon c'est gratos mais 50% à la revente...
[HS] ..... mais cela va vous intéresser
https://www.lequipe.fr/Football/Article/John-textor-futur-proprietaire-du-club-rhodanien-l-ol-je-devais-sauter-dessus/1346259
Tu peux faire un résumé, c'est pour les abonnés 😅
OK voici quelques copier/coller... désolé Razik, je le referais plus
À Lyon, on se pose la question sur votre réelle fortune. Avez-vous 3 milliards, comme on nous l'a fait comprendre au club ?
Non. J'ai suffisamment d'argent pour avoir payé mes investissements avec du cash, sans banque et sans partenaire. Voilà. Si les gens de Lyon ont besoin d'un oligarque ou d'un État qui a de l'argent grâce au pétrole, ce n'est pas moi (rires). Je ne vais pas entrer dans ces discussions, ma mère m'a toujours dit de ne pas parler d'argent.
Vous êtes trois associés chez Eagle (avec Bill Foley et Jamie Salter). Comment cela fonctionne-t-il entre vous trois ? Êtes-vous le patron ?
Oui. Dans tous les scénarios entre les trois, j'ai la majorité. On va finaliser tout ça, mais c'est clair que je suis le patron. Salter est un ancien partenaire, une ressource incroyable. Foley se considère typiquement comme un investisseur minoritaire.
Je leur ai demandé de me supporter,
je suis la majorité, je contrôle.
Mais vous empruntez l'argent de Foley ?
J'ai une lettre d'engagement de sa société. Pour gagner l'appel d'offres, nous devions montrer que nous avions des liquidités disponibles. Le moyen le plus rapide d'y parvenir était d'obtenir une ligne de crédit d'un groupe appelé Cannae Holding Company, rattaché à M. Foley. Je mets en gage tous mes actifs à travers Botafogo (D1 brésilienne), Crystal Palace et Molenbeek (D2 belge), ainsi que d'autres actifs personnels, afin de garantir cet emprunt. C'est pourquoi je suis le propriétaire majoritaire. Il fallait ce plan de financement pour faire le deal, c'est pareil pour toutes les grosses acquisitions, comme Chelsea. Nous ne creusons pas de dettes à l'OL, c'est ça le plus important.
Vous êtes dans trois autres clubs, pourquoi Lyon ?
Mon intérêt était de venir en France, surtout en raison de l'immigration, ici, notamment de l'Afrique francophone (dans l'optique de transferts entre ses différents clubs). Je n'ai pas dit que je voulais acheter l'OL car le club n'était pas à vendre. J'ai d'abord regardé des clubs beaucoup plus petits en France. Puis j'ai eu la surprise de voir Pathé et IDG quitter l'un des meilleurs clubs, l'un des mieux gérés, avec l'une des meilleures académies et avec en plus une diversité de business qui minimise le risque du foot. Je devais sauter dessus.
Vous n'étiez pas le premier sur la liste des repreneurs, Foster Gillett avait de l'avance. Avez-vous eu peur ?
Non, car lui n'était pas aussi bien préparé que moi.
Que se passera-t-il quand vous contrôlerez concrètement le club ?
Regardez ce que j'ai fait à Crystal Palace. Vous ne me voyez pas tant que ça. Je suis allé à des matches, les gens me remercient. J'ai aidé l'Académie, j'ai aidé pour les transferts, j'ai ramené une nouvelle énergie. Ce sera pareil avec Lyon, j'amène mon amour du foot et des ressources financières. Je suis plus derrière la scène que devant. Sauf à Botafogo, au Brésil, où je suis la seule personne responsable. Là-bas, j'ai tout changé car c'était une association qui dirigeait le club. Il n'y avait rien. Des gens en intérim, l'herbe n'était pas coupée, le coach s'engueulait avec les arbitres...
Il faut donner un petit coup de pouce aux voisins pour qu"ils remontent vite. Soyons sympa.
Textor : suite
Allez-vous installer d'autres dirigeants à l'OL ?
Jean-Michel (Aulas) a un contrat et le reste du management reste en place. Il n'y a pas une seule personne que j'ai identifiée et qui pourrait venir. Pas une. D'accord, si quelqu'un crache sur mes chaussures tous les jours au bureau, je le virerai car j'adore mes chaussures, mais là il n'y a aucune raison (rires). Historiquement, je n'aime pas diriger les entreprises, je suis comme l'oncle fou perturbateur, provocateur. J'aime penser le monde dans cinq ans. Je vais appeler Jean-Michel et le challenger avec de nouvelles idées. Puis il me dira : "John, ça peut marcher", ou pas. L'oncle fou ne doit pas diriger l'entreprise mais c'est lui qui amène parfois les bonnes idées.
Allez-vous aussi apporter de l'argent ?
Ça a déjà été dit, ça faisait partie du deal. À Botafogo, j'ai déjà dépensé deux fois plus que ce qu'on me demandait. Quand vous commencez à prendre une décision pour une équipe, si vous voyez qu'avec dix millions de plus, ou même vingt, vous pouvez aller plus haut, vous tombez amoureux du processus, et vous dépensez plus que prévu. C'est devenu viral au Brésil et je dépense beaucoup plus. Et j'ai pris des joueurs que je ne devais pas (rires).
Allez-vous parfois venir à Lyon pour parler aux joueurs ?
Je viendrai souvent, mais pas pour parler aux joueurs. Je contribuerai aux décisions mais je ne vais pas prendre de décisions stratégiques dès la première semaine. Les Américains ont cette réputation : avec l'argent, ils font tout. Mais il faut être un investisseur intelligent, trouver des ressources, de nouveaux modèles pour avoir plus de revenus.
Peut-on vraiment gagner de l'argent dans le foot ?
C'est certainement possible de faire grandir la valeur d'une organisation. Je n'aime pas le modèle du foot basé sur la télévision, la vente de tickets et le merchandising. Je crois que les supporters sont la valeur essentielle d'un club, c'est là qu'on peut trouver des nouvelles ressources. Il y a des applications de reconnaissance faciale qui en six semaines font plus d'argent qu'un club en un an. On ne fait pas de l'argent avec un club de foot classique mais on en fait avec un concept de divertissement sportif. Et les supporters sont les garants du club. On ne voit pas ça dans d'autres industries que le foot.
La mentalité française est différente de celle des Américains. Vous devez gagner sur le terrain pour avoir des fans...
Ce n'est pas si différent. On me dit : "Je m'en fous John de tes applications, je veux que mon équipe gagne." Mais on doit se battre contre les règles du foot pour les clubs qui ont le plus d'argent. Donc comment se battre pour ça ? Je parle un peu comme un socialiste là (rires). Je dois donc changer pour amener de l'argent. Les économies fondées sur la technologie sont plus évolutives et puissantes et dévorent les entreprises plus classiques. Quand vous demandez comment on gagne, c'est autour de l'argent et la manière dont vous le générez. J'aimerais amener une nouvelle économie dans le paysage et rattraper le PSG avec de l'argent qui viendrait des applications.
Sur un simple match, mais le Championnat, c'est plus difficile...
On peut gagner le Championnat. Je crois que les règles vont changer. C'est un peu comme si le PSG était la seule équipe française, de l'extérieur, mais je sais que c'est faux. Pour être plus égalitaires, on doit trouver des joueurs qu'ils ne trouvent pas, augmenter nos revenus et payer plus. Les gens n'aiment pas voir toujours les mêmes champions.
Suite de la suite
Avez-vous été consulté cet été sur les transferts ? Êtes-vous décideur ?
Non, mais Jean-Michel Aulas est formidable. Il m'informe, ils font un super boulot pour savoir comment l'équipe sera dans deux ou trois ans. J'ai des détails, mais Jean-Michel ne m'a pas demandé : "Dois-je vendre Paqueta ?" C'est un joueur important et je ne prends pas de décision.
Avez-vous un joueur préféré à l'OL ?
C'est une question qui prête à controverse. C'est un Brésilien.
Paqueta ne sera pas à vendre, donc ?
Je n'ai pas dit que c'était lui. Il y en a quelques-uns (rires).
Qu'espérez-vous cette saison avec l'OL ?
C'est très clair : revenir en C1, bien sûr. Au club, ils sont confiants. Ils ont des plans avec les anciens et les jeunes. Il est très difficile pour moi de juger le niveau du Championnat. C'est une Ligue dure, j'ai regardé beaucoup de matches mais même si je détiens le club à 90 %, je fais confiance, j'espère qu'ils ont raison dans leurs décisions. Ce sont des gens intelligents, ils connaissent, mais je regarderai comme vous ce qui se passe. Et je ne prendrai pas de décision avant de bien connaître ce Championnat.
Accepteriez-vous de finir 8e comme l'an passé ?
J'accepte la réalité mais je serais très déprimé, je me sentirais comme tous les fans, en fait, je serais peut-être... (il marque une pause). Je ne pense pas qu'on devienne fan seulement dans le succès, mais encore plus dans l'échec. Ça vous touche encore plus. Je deviendrais donc encore plus fan dans l'échec que dans la victoire. Mais je ne veux pas de ça (rires) ! Le club est bien géré et a de l'argent. Ce serait horrible de finir 8e. »
Merci Isabelle pour cet article, très intéressant.
Suite de la suite
« Quand je reçois un texto de Parker, j'en fais tomber mon téléphone »
Avec la livraison prochaine de la LDLC Arena à Décines (Rhône), juste à côté du Groupama Stadium, la question se pose légitimement de l'intérêt de John Textor pour le basket et l'ASVEL. « J'ai pensé à un moment être un bon joueur de basket mais ce n'était pas vrai, rigole l'Américain de 56 ans. J'aime, j'aime énormément le basket. J'ai admiré Tony Parker avant que je sache qu'il était à Lyon et maintenant quand je reçois un texto de sa part, je suis tellement excité que j'en fais tomber mon téléphone. » Le futur patron de l'OL imagine-t-il un jour délocaliser à Lyon un match de NBA, comme cela a déjà été le cas ailleurs en Europe ? Il n'écarte pas l'idée : « Ce serait cool et pourquoi pas ? Je ne suis pas trop familier avec la NBA, mais ce serait fun. »
Milles excuses Razik... si tu me vire je l'aurai mérité... je ne voulais pas prendre votre boulot, mais avec la cannicule je m'enuis un peu alors j'ai fait des devoirs de vacances.... j'accepterai la sanction, promis ! et je n'ai qu'une seule parole
Merci pour cette entrevue complète !
Nous verrons bien dans les prochaines années comment évolue l'OL. Nous sommes supporteurs, nous ne pouvons qu'espérer tout en soutenant l'équipe.