Le président de l’Olympique lyonnais Jean-Michel Aulas a annoncé ce mardi l’arrivée de quatre recrues pour sa section féminine en vue de la prochaine saison. Présentations de Nikita Parris, Janice Cayman, Jéssica Silva et Katriina Talaslahti.
« Ces arrivées donneront encore plus de pression à Jean-Luc ! » À travers son trait d’humour adressé ce mardi à Jean-Luc Vasseur lors de la présentation du nouvel entraîneur de l’Olympique lyonnais, Jean-Michel Aulas illustre bien les attentes qu’il place dans ses nouvelles joueuses. Au nombre de quatre, les recrues des Fenottes comptent bien amplifier la concurrence au sein de l’effectif, avec notamment trois internationales parmi elles et une jeune espoir décrite comme « l’une des meilleures de sa génération » par le président lyonnais. L’occasion de réaliser un tour d’horizon de ce mercato une nouvelle fois cinq étoiles.
Nikita Parris, la star venue d’outre-Manche
La première à avoir officialisé sa venue il y a près d’un mois dans la capitale des Gaules n’est autre que Nikita Parris, l’attaquante anglaise de 25 ans. Celle qui faisait jusqu’ici le bonheur de Manchester City dispute actuellement la coupe du monde en France avec son pays, et s’illustre à chaque rencontre qu’elle dispute par sa vivacité et sa technique sur l’aile droite. Sachant également se montrer létale devant le but (22 réalisations en 25 matchs en club cette saison), Parris avait récolté il y a quelques jours les louanges de Lucy Bronze, sa partenaire en sélection qu’elle retrouvera à Lyon.
« Elle a toutes les qualités nécessaires pour devenir l’une des meilleures attaquantes du monde, s’avance la latéral, elle l’a prouvé toute la saison à Manchester City. Elle s’est montrée prolifique, a le sens du but, est tenace, rapide et pleine d’énergie. » La motivation ne devrait également pas lui faire défaut, alors qu’elle devra faire face à l'âpre concurrence de Shanice van de Sanden et Delphine Cascarino à son poste dans son nouveau club. « Je suis très excitée. C’est le plus grand club féminin au monde et je n’aurais pas pu espérer mieux pour booster ma carrière, estime-elle. Être parmi les vainqueurs, ça compte pour moi. » Il faudra désormais convaincre son nouvel entraîneur de la privilégier à ses deux alternatives, ce qui ne s’annonce pas tâche facile.
Janice Cayman, l’expérimentée belge habituée à la France
Les suiveurs de la Division 1 la connaissent déjà forcément. Passée par Juvisy entre 2012 et 2016, puis par Montpellier de 2017 jusqu’à aujourd’hui, Janice Cayman connaît parfaitement le championnat de France. L’internationale belge âgée de 30 ans possède une trajectoire de carrière des plus notables. Après être passée dans quatre clubs du plat pays à ses débuts, elle décide d'effectuer ses études universitaires aux États-Unis, où elle continue de pratiquer le football à Florida State.
À son retour en Europe, elle signe donc à Juvisy, où elle s’impose rapidement comme une cadre. Hormis un court passage à Western New York en 2016, la joueuse des Red Flames n’a pas quitté la France, et cumule à ce jour 145 matchs en Division 1 pour 31 buts inscrits. Elle devrait désormais s’inscrire dans la rotation lyonnaise, avec pour principal atout une polyvalence rare, pouvant évoluer en attaque, au milieu et même en tant que latérale. « C’est un honneur de pouvoir jouer pour le plus grand club d’Europe, a-t-elle déclaré à issue de sa visite médicale. J’ai envie de jouer et de gagner des titres. » Avec un tel apport d’expérience pour l’effectif lyonnais, elle ne devrait pas avoir à patienter bien longtemps.
Jéssica Silva, la jeune Portugaise déjà référencée
Troisième profil international annoncé par Jean-Michel Aulas, Jéssica Silva présente un CV déjà bien étoffé malgré ses 24 ans. La jeune ailière d’1m70, formée au Clube de Albergaria, s’est rapidement fait un nom au Portugal, puisqu’elle a honoré sa première sélection avec l’équipe nationale dès l’âge de 16 ans lors d’un match de qualification à l’Euro 2013, face à l’Autriche (0-1). Des débuts précoces qui ne lui ont cependant pas permis de quitter de suite son pays natal, dans lequel elle a continué d’évoluer jusqu’en 2014, avant un départ en Suède.
Son séjour au Linköpings FC ne s’est pas éternisé, puisqu’elle a retrouvé son club formateur six mois plus tard. Là encore, Silva démontre toutes ses qualités de dribble et de vitesse durant deux saisons, avant de rejoindre Braga puis Levante en 2017. Aujourd’hui titulaire de près de 60 capes avec la sélection lusitanienne, elle sera capable d’évoluer sur les deux côtés de l’attaque lyonnaise et ne devrait pas tarder à martyriser les défenses françaises grâce à ses passements de jambe. « C’est un rêve pour moi, j’ai toujours voulu rejoindre ce club, s’enthousiasme-t-elle. Lyon est une équipe de rêve pour toutes les joueuses. J’ai hâte de débuter et de rencontrer mes partenaires. »
Katriina Talaslahti, la prometteuse gardienne finlandaise
Elle est sans aucun doute le renfort le moins expérimenté et référencé enregistré par l’OL cet été. La Finlandaise Katriina Talaslahti, 18 ans, n’occupait en effet cette saison qu’un rôle de gardienne de l’équipe réserve du Bayern Munich, en deuxième division allemande. Un rôle modeste, certes, qui ne l’a pourtant pas empêché de déjà impressionner l’Europe par sa précocité et son talent dans les buts bavarois et finlandais, et qui aura suffi à l’Olympique lyonnais pour le convaincre de l’enrôler.
La jeune femme avait rejoint l’Allemagne et Nuremberg dès l’âge de 14 ans, avant de rejoindre le club bavarois l’année suivante. Avec seulement 10 buts encaissés lors des 15 rencontres auxquelles elle a pris part avec le Bayern Munich II cette saison, elle représente désormais l’avenir du club rhodanien au poste de gardienne. « C’est une vraie chance de venir ici, et une belle progression pour ma carrière, a-t-elle réagi. Je me sens prête. » Elle évoluera en tant que troisième gardienne dans la hiérarchie lyonnaise, derrière Sarah Bouhaddi et Lisa Weiss.
Sympa cet article.
Juste un doute : pourquoi empiler sur la droite, au lieu de compléter à droite ? .... on fait aussi en fonction du marché, probablement... comme les chefs !
Compléter à gauche.
En tous cas, il va y avoir une très grande concurrence et, malgré le nombre de matchs à jouer, ça risque de créer des problèmes au sein du vestiaire.
Je ne comprends pas cet empilage de joueuses offensives mais bon, je ne suis pas à la place de JMA et du nouveau coach 😉
Il lui faudra du doigté pour gérer cet effectif.
C'est au milieu que je pensais que le club se renforcerait. Marozsan commence à avoir des problèmes physiques et doit respirer. Henry est un peu juste, elle fonctionne de temps à autre, elle me fait penser à Tousart. C'est là que la plupart des équipes en compétition sont le plus faible.
+ 1 mais, il est difficile de trouver l'équivalent de Maro, pour Henry on doit pouvoir trouver, bien qu'on ait la solution Majri, puisqu'en latérale gauche on a ce qu'il faut.
On sait maintenant qui arrive, il reste à découvrir qui va partir.
C'est quand même pratique de faire son marché avant les autres et ensuite de les regarder se battre pour arracher les miettes. Ca fait rêver pour notre équipe de garçons.
Je croyais que Shanice Van de Sanden allait partir ?
Ce n'est pas impossible.
C'est ce qui s'était dit mais, qu'en sera t-il après la CDM ?