OL : Maxwel Cornet retrouve son axe

Titulaire et buteur à la pointe de l’attaque face à Montpellier (2-1), mercredi, Maxwel Cornet a rouvert le débat sur son positionnement.

C’est aussi parce qu’elle offre le loisir de faire des expériences, que les entraîneurs aiment tant la Coupe de France. Mercredi à Montpellier (2-1), alors que l’OL s’est qualifié en quarts de finale, Bruno Genesio n'a pas dérogé à la règle. Pour venir à bout des Héraultais, qui font de la résistance aux « gros » leur spécialité cette saison, le technicien avait décidé d’aligner Maxwel Cornet à la pointe de l’attaque. Plus par contrainte que par véritable choix, mais le coaching s’est avéré payant. « Mariano avait enchaîné beaucoup de matches, on devait le faire récupérer un petit peu après son opération, a expliqué l’entraîneur lyonnais après la victoire de son équipe. On a pu voir si Maxwel était capable d’évoluer dans l’axe, c’était le cas. » Formé au poste d’avant-centre, l’Ivoirien a brillamment renoué avec ses amours jeunesse. D’une frappe du gauche en première intention, l’ancien Messin s’est d’abord distingué grâce à un but qu’il doit autant à son talent qu’au mauvais placement de Lecomte, coupable de ne pas avoir assez couvert son premier poteau (13^e). L’habituel ailier droit a ensuite tenté de peser sur la défense montpelliéraine par ses courses et ses appels incessants. Première alternative à Bertrand Traoré, Cornet a aussi montré qu’il était capable de suppléer Mariano.

Déjà décisif en pointe

Car jusqu’ici, Bruno Genesio avait préféré faire confiance à Myziane Maolida, Amine Gouiri et même Bertrand Traoré pour pallier les absences de Mariano Diaz (Cornet était rentré en pointe à Paris le 17 septembre). Le technicien rhodanien doit pourtant savoir depuis longtemps qu’il peut compter sur Maxwel Cornet pour occuper la pointe de l’attaque. La saison dernière, l’Ivoirien avait déjà remplacé Alexandre Lacazette au poste de numéro neuf. Bilan : sept matches (cinq titularisations), deux buts (dont un en Ligue des champions) et autant de passes décisives. « C’est un poste que j’affectionne beaucoup, j’ai fait mes débuts à ce poste-là. Aujourd’hui (mercredi, ndlr) j’étais content de retrouver l’axe, et les sensations que j’avais perdues depuis longtemps, s’est réjoui l’attaquant dans les couloirs du Stade de la Mosson. Comme je l’ai dit, le plus important, c’était de répondre présent, peu importe où le coach fait appel à moi. » Mais dans l’axe plus que sur un côté, le joueur formé au FC Metz apporte cette profondeur, qui fait parfois défaut à l’OL avec un Mariano qui aime beaucoup décrocher. « Prendre la profondeur, c’est ce que le coach m’a demandé, lui et le staff savent que j’ai cette capacité-là. J’ai essayé de faire le plus d’appels possible, de désorienter cette défense », a souligné le buteur.

Pas encore assez tueur

S’il souhaite suivre les traces de son aîné Alexandre Lacazette, qui a débuté sa carrière sur un côté avant d’exploser dans l’axe, Maxwel Cornet devra se montrer plus tueur à l'approche du but. En témoigne ce face-à-face manqué avec Benjamin Lecomte, qui aurait pu mettre à l’OL à l’abris à Montpellier (80^e). Buteur à seulement quatre reprises cette saison, l’Ivoirien performe davantage à l’extérieur qu’à domicile, surtout en Coupe de France, une compétition qui lui réussit bien (7 buts lors de ses 8 derniers matches). Depuis le 7 mai 2017 et un doublé contre Nantes (3-2), l’attaquant court après une réalisation au Groupama Stadium. Une éternité. L'axe pourrait lui permettre de rompre le mauvais sort. Mais c'est bien ce besoin de se sentir dans un contexte favorable, qui éloigne l’ancien Messin de Mariano, qui n’a besoin de rien ni personne pour se muer en machine à buts. Cornet, en attendant, a prouvé qu’il pouvait se muer en parfait remplaçant de l’Espagnol.