Excellent lors de la victoire de l’OL contre Nice samedi (2-0), Maxence Caqueret rayonne sur ce début d’année. Une très bonne nouvelle alors que se dégage un duo prometteur avec Tanguy Ndombele.
Pour savoir si l’OL va bien, l’un des baromètres principaux reste son milieu de terrain. Lors de ses conquêtes, il a toujours pu compter sur ce secteur, avec notamment des éléments talentueux et parfois capitaux qui y ont évolué. “Cela a toujours été sa force”, glisse Pierre Laigle, ancien joueur du club entre 1999 et 2002. Cet exercice 2021-2022 ne fait pas exception. Dans la mauvaise période de l’Olympique lyonnais, l’entrejeu a beaucoup souffert, à l’image de Maxence Caqueret.
Après un “Final 8” où il a confirmé son début d'ascension et une saison 2020-2021 globalement intéressante, le jeune Rhodanien a semblé subir le contrecoup de tout cela au cœur de la regrettable série de son équipe (aucun succès en décembre notamment). “Il a eu une période en novembre - décembre un peu moins bien où il a dû digérer tout ça. Il était un peu dans le creux de la vague, mais depuis la reprise, il est de nouveau à un niveau de performance très intéressant, notamment à la récupération, note Nicolas Puydebois, notre consultant, dans “Tant qu’il y aura des Gones”. Dans l’utilisation, c’est plus ou moins bien suivant les rencontres, mais on voit qu’il a de l’avenir.”
Pierre Laigle ne partage pas tout à fait cette appréciation. Pour lui, l'international Espoirs a constamment évolué plus ou moins à son niveau, même durant le désastreux passage de l’OL. “Je l’ai toujours trouvé assez régulier et bon, juge l’ex-milieu de terrain. Il fait ses matches. C’est un joueur que j’aime bien. Physiquement, il est peut-être mieux, oui. Il va au pressing, il récupère beaucoup de ballons."
Caqueret, un joueur "complet"
Cela s'est surtout remarqué lors des dernières semaines. En 2022, on revoit le Caqueret beaucoup plus incisif pour gratter la balle dans les pieds adverses. Capable de ressortir sous pression, il apparaît également plus juste dans ses transmissions, ce qui fluidifie le jeu lyonnais et permet de percevoir par séquences de bons enchaînements. “Il presse énormément car il a du coffre, il tient dans les rencontres. Il a une belle technique aussi, avec ses passes, il est capable de bien distribuer le jeu, retient le champion de France 2002. C’est un footballeur complet, ce qui est appréciable pour une équipe. Il peut également s’en sortir dans des petits espaces.”
Pour cette fin de championnat et de Ligue Europa, Peter Bosz a dû recomposer un nouveau duo dans l’entrejeu avec Maxence Caqueret et Tanguy Ndombele. Sur le court échantillon aperçu jusqu’ici, cette association semble prometteuse. “La complicité n’était pas évidente. Le bémol que j’avais, c’était de savoir s’ils allaient avoir un vrai équilibre, s’ils n’allaient pas faire le pressing tous les deux ensemble. On sait qu’ils ont tendance à sortir sur le porteur du ballon, mais s’ils le font en même temps, il y a de l’espace dans le dos du milieu de terrain. Là, leur entente, c’était fabuleux, ils sortaient à tour de rôle. Cela m’a rassuré, se réjouit Nicolas Puydebois. Après, on l’a vu sur un match contre Nice, je demande à le voir sur les prochaines parties, dans la régularité, car c’est ce qui fera que Lyon remontera au classement.”
Un duo Caqueret - Ndombele "complémentaire"
L’association entre les deux Français est aussi une bonne chose selon Pierre Laigle. “Ndombele, on le connaît, on sait ce qu’il peut apporter notamment offensivement. Je pense que c’est un bon compromis entre les deux, observe-t-il. Caqueret sera plutôt en soutien, il sera là pour récupérer les ballons. Ndombele se projettera plus, comme on l’a vu sur le 2e but face aux Niçois (il a offert une passe décisive à Karl Toko-Ekambi). C’est pour moi un binôme très complémentaire.”
Auparavant, le Gone évoluait aux côtés de Bruno Guimarães. Le Brésilien, désormais à Newcastle, possède des caractéristiques totalement différentes de celles du joueur prêté par Tottenham. Un style auquel il faut s’adapter. “Oui bien sûr que ça change, acquiesce Laigle. On a vu l’apport d’un Guimarães, au niveau des passes, des ouvertures, il est très bon pour ça. Ndombele, c’est un jeu différent car il se projette plus, est plus rapide, ce sont deux profils distincts. Le premier est parti, on a récupéré Tanguy, ce qui est une bonne chose.”
Le contrat de Caqueret, un des dossiers chauds pour l'OL
L’un des principaux dossiers du côté de l’Olympique lyonnais est la prolongation de Caqueret. En fin de contrat en 2023, comme Houssem Aouar, Anthony Lopes, Jérôme Boateng, Thiago Mendes, Moussa Dembélé ou encore Rayan Cherki. Aujourd’hui titulaire presque indiscutable, le natif de Vénissieux échange actuellement avec les dirigeants, mais aucun accord n’a été trouvé. Son futur est donc encore flou comme il l’a confié à Canal +. “Oui il faut le prolonger, affirme Pierre Laigle. Il est encore jeune, c’est peut-être un peu tôt pour partir. Je pense qu’il faut faire l’effort pour ce type de footballeur. C’est un gars de l’ombre mais qui fait un boulot énorme et dont on a besoin dans une équipe. On parle souvent de Lucas Paquetá qui est très bon, d’autres qui font des différences, mais il faut aussi avoir des joueurs de devoir dans un effectif. C’est important de le garder.”
Outre les considérations économiques, l’apport du milieu de terrain de 22 ans est indéniable, au moins sur les premières semaines de 2022. Si son duo avec Tanguy Ndombele poursuit sur la dynamique enclenchée contre Nice, l’OL pourrait continuer à espérer accrocher un podium. Mais cela passera notamment par des grosses prestations de Maxence Caqueret.