OL : Maxence Caqueret a "un côté Kanté dans le pressing"

Indiscutable à l’OL, Maxence Caqueret s’impose aussi avec les Espoirs, qui jouent jeudi contre les Îles Féroé en éliminatoires de l’Euro 2023.

Sa prolongation de contrat est presque devenue une affaire d’Etat entre Rhône et Saône. En l’espace de 24 mois, Maxence Caqueret a mis tout le monde d’accord à l’OL. Après avoir gentiment goûté à la Ligue 1 en 2019 (8 matchs), le milieu de terrain a sorti ses gros sabots et a fait de l’entrejeu du Parc OL son terrain de jeu. Entré par la petite porte sous l’ère Rudi Garcia, Caqueret donne aujourd’hui la pleine mesure de son potentiel avec Peter Bosz. Le coach néerlandais ne peut se passer du natif de Vénissieux, séduit par son abattage défensif. Que ce soit aux côtés de Bruno Guimarães durant la première partie de saison ou de Tanguy Ndombele depuis février, le pur produit de l’OL Académie est inamovible et ne semble pas souffrir de l’accumulation des matchs.

"Ce qui interpelle directement, c’est forcément son activité, il court beaucoup et on a l’impression qu’il n’est jamais fatigué, note Maxime Blanc, milieu du FBBP01 et passé par le centre de formation lyonnais. Mais c’est aussi quelqu’un qui joue simple, il n’est pas dans la fioriture. Après, avec les joueurs qu’il a devant lui comme Paquetá ou Ndombele, il a juste à leur passer le ballon et eux font le reste techniquement. Mais être juste dans la simplicité, c’est une qualité."

Caqueret, le roi du tacle propre

La simplicité, un mot qui résume parfaitement le style de Maxence Caqueret. Après avoir pendant longtemps occupé un rôle plus haut que ce soit chez les jeunes de l’OL ou avec ceux de l’équipe de France, le milieu s’est fixé à ce rôle de relayeur depuis son passage chez les pros. A Lyon ou désormais avec les Espoirs, Caqueret est l’un des premiers noms couchés par ses entraîneurs, séduits par les efforts répétitifs effectués par le Lyonnais. En deux saisons professionnelles, il est devenu l’un des joueurs qui presse le mieux en Ligue 1 et joue son rôle de harceleur à merveille.

D’après les statistiques du site 'FBref', Caqueret compense sa petite taille (32% de duels aériens gagnés) par une pression constante sur le porteur du ballon avec plus de 2 interceptions par match. Début mars, il avait d’ailleurs permis à l’OL de récupérer la possession à 53 reprises depuis le début de la saison grâce à un tacle (sur 74 tentatives), le meilleur dans l’exercice en France. On dit souvent que tacler est synonyme de retard dans les duels mais avec Caqueret, il y a bien un après positif qui en découle, permettant une projection vers l'avant. Avouant s’inspirer d’Andrés Iniesta depuis ses débuts, l’Espoir français, qui devrait être titulaire contre les Îles Féroé jeudi soir (20h45), semble pourtant bien loin de son idole.

"C’est un joueur qui était imprévisible par moment ce qu’est moins Caqueret, concède Blanc. Sur le côté simplicité du jeu, oui il y a clairement du Iniesta mais le comparer à l’Espagnol, oui et non. Dans la récupération de balle et le fait de gratter les ballons dans les pieds de l’adversaire, je vois plus une ressemblance avec N’Golo Kanté."

Une approche offensive à améliorer ? 

Voir le nom du milieu et champion du monde de Chelsea aux côtés de celui de Maxence Caqueret a de quoi être flatteur. Mais, à 22 ans, le Lyonnais a encore une marge de progression et peut là aussi prendre exemple sur Kanté. Ce dernier, vu avant tout comme une sentinelle, a su se réinventer avec les arrivées de Maurizio Sarri et Thomas Tuchel sur le banc des Blues avec une projection nouvelle vers le but adverse. "Je ne connais pas Maxence dans l’intimité pour savoir ce qu’il travaille aux entraînements mais j’aimerais bien voir ce qu’il donne un peu plus proche du but", termine Maxime Blanc.

Malgré son passé d’ancien n°10, Caqueret a en effet du mal à se montrer vraiment décisif dans la zone de vérité et attend toujours d’ouvrir son compteur but avec son club formateur (5 passes en 86 matchs). Ce n’est bien sûr pas là où on l’attend le plus avec des joueurs comme Paquetá et Ndombele à ses côtés. Mais quand les supporters lyonnais lui prédisent un avenir à court terme dans le groupe de Didier Deschamps, toute nouvelle corde à son arc est bonne à prendre pour se démarquer de la concurrence des Tchouaméni et autres Guendouzi.