OL : Marçal, pas encore à la hauteur des espérances

Préféré à Ferland Mendy sur le côté gauche de la défense, Fernando Marçal a souffert ce dimanche face à Guingamp (2-1). Le Brésilien ne répond pas encore aux espoirs placés en lui.

Il avait surpris son monde la saison dernière à Guingamp. Avec sept passes décisives délivrées, pour son premier exercice en Ligue 1, Fernando Marçal s’était imposé comme l'un des meilleurs latéraux du championnat. Première recrue du mercato lyonnais, le Brésilien tarde à retrouver les bonnes dispositions, dans lesquelles il se trouvait en 2016-2017. Il pourrait vite voir Ferland Mendy lui chipper sa place de titulaire, sur le côté gauche de la défense de l’OL.

Dans le dur défensivement

Comme son compatriote Rafael, de l’autre côté du terrain, Fernando Marçal éprouve les pires difficultés du monde à se montrer performant dans le domaine défensif. C’est pourtant son « objectif premier », comme il l’avouait, vendredi. La vitesse et la robustesse des attaquants guingampais, lui ont posé beaucoup de problèmes, dimanche. Souvent mal placé (seulement deux interceptions), il n’a pas réussi à gagner le moindre ballon. Heureusement pour lui,  Memphis, son compère sur le flanc gauche, l’a souvent soulagé (4 ballons gagnés pour le Néerlandais). Pas assez dur au contact des adversaires (46,5% de duels gagnés en Ligue 1), l’ancien joueur de Benfica vit un début de saison compliqué. Sa justesse dans ses tacles parle au moins pour lui. Il affiche un ratio de 55,6% de réussite dans le domaine. Sur son côté, le latéral pourrait bientôt voir débarquer de gros clients. Déjà en souffrance face à Malcom lors de la réception de Bordeaux, la recrue estivale devra rapidement se remettre dans de bonnes dispositions, pour tenter de faire bonne figure face à Kylian Mbappé ou Julian Draxler, dimanche prochain au Parc des Princes.

Un apport offensif pauvre

Aucun défenseur n’avait délivré plus de passes décisives que Fernando Marçal, la saison dernière. En quatre matches sous les couleurs guingampaises, le Brésilien en avait déjà donné deux, lors de l’exercice précédent. S’il n’a pas encore connu cette joie en quatre rencontres avec l’OL, le latéral ne parvient plus à se placer en position de centre. Sa qualité dans le domaine avait pourtant été louée, lorsqu’il évoluait en Bretagne. Depuis la reprise, l’ancien joueur de Benfica n’est parvenu à centrer que trois fois. Avec toujours le même résultat : aucun partenaire à la réception. Avec Mariano Diaz, il dispose pourtant d’un bon client dans la surface réparation adverse. Son entente avec Memphis reste également à parfaire. « On n’est pas encore tout à fait 100% en osmose tous les deux, reconnaissait-il, vendredi. On parle beaucoup avant, pendant et après les entraînements. Mais ce n’est pas encore ça. Il nous manque encore des choses pour s’améliorer sur ce flanc gauche. » Comme le Néerlandais, l’arrière gauche perd beaucoup de ballons. En Ligue 1, il en a déjà perdu 51, soit le plus haut total chez les défenseurs de l’OL. Ses bonnes intentions offensives peuvent justifier ce chiffre peu flatteur. Ne manque plus qu'à faire preuve de justesse. Il a déjà trouvé la solution en ce qui concerne ses passes (79,4% de passes réussies).

Sous la menace de Ferland Mendy

Comme Rafael avec Kenny Tete, Fernando Marçal voit la concurrence pousser derrière lui. Pour son unique match officiel sous les couleurs de l’OL, Ferland Mendy s’était  plutôt montré à son avantage, il y a un peu plus de deux semaines à Nantes. « Chaque jour, je me rends compte qu’il faut que je me batte à l’entraînement pour réussir à m’imposer à mon poste. Ferland Mendy a montré toutes ses qualités contre Nantes et c’est un sérieux concurrent », indiquait le Brésilien, vendredi. S’il veut conserver sa place de titulaire sur le côté gauche de la défense, l’ancien joueur de Guingamp va devoir montrer autre chose. Et rapidement monter en puissance. Il en est conscient. « Je ne suis jamais satisfait. Lors des premiers matches il fallait que je ressente les joueurs, les combinaisons, glissait-il. Je dois encore fait beaucoup plus. » Un discours lucide, qui pourrait l’aider à atteindre ses objectifs très élevés. Marçal aspire un jour, à goûter à la joie d’une sélection sous le maillot de l’équipe nationale du Brésil. A l’heure actuelle, il en semble encore bien loin.