Accroché à l’aller (0-0), l’Olympique lyonnais devra gagner contre Manchester City, dimanche en demi-finale retour de la Ligue des champions (14h45). La finale à Kiev, le 24 mai, passera par là.
D’un côté, Manchester City souhaite porter haut les couleurs de l’Angleterre, alors qu’aucun club britannique ne s’est hissé en finale de la Ligue des champions depuis onze ans. De l’autre, l’Olympique lyonnais veut poursuivre son règne sur l’Europe. Au fil des années, l’écart entre les deux équipes s’est resserré, alors que les Anglaises étaient venues battre l’OL, l’an dernier au Groupama Stadium (1-0). Un tel résultat, dimanche après-midi en demi-finale retour de la Ligue des champions (14h45), sonnerait le glas des ambitions rhodaniennes cette saison. Lyon se sait dans une position délicate avec son nul de l’aller (0-0), ce qui rend l’atmosphère de cette rencontre encore plus excitante. « On a l’impression que d’avoir fait 0-0 à l’extérieur, c’est mal, lâche Reynald Pedros. Nous on sait qu’on a eu affaire à une bonne équipe, on savait que cela serait difficile et qu’il fallait peut-être attendre ce match retour pour se qualifier. C’est ce qu'il va se passer. C’est à nous de jouer, de montrer qu’on est meilleurs. » A la clé : une troisième finale de C1 consécutive, avec l’espoir de remporter un cinquième trophée, ce qui ferait de l’OL le club plus titré dans l’histoire de la compétition.
Tout pour l’attaque
Pour rallier Kiev, où aura lieu la finale le 24 mai, Lyon devra impérativement marquer, dimanche au Groupama Stadium. Pour ça, les Fenottes devraient compter sur 15 000 à 20 000 supporters, mais également des intentions offensives intactes. « Le danger, c’est de déjouer et de se retenir. On donnera tout et on veut emballer ce match pour que le public nous suive et pour enlever aussi toute illusion aux Anglaises, prévient Wendie Renard, la capitaine lyonnaise. Par rapport à la manche aller, il faut avoir plus de confiance dans tout ce qu’on fait et davantage de justesse dans la dernière passe. » L’OL n’a marqué que trois buts lors de ses trois derniers matches en Ligue des champions. La faute à un manque de réalisme, mais également à des gardiennes ultra-performantes contre les Lyonnaises. Celle de Manchester City, Karen Bardsley, a sauvé plusieurs fois son équipe à l’aller. Steph Houghton, l’avoue, contre Lyon, les Citizens jouent plus qu’une rencontre de football. « C’est le match de notre vie », assure-t-elle. Wendie Renard : « Tout le monde veut battre l’OL. On a déjà marqué de notre empreinte le football européen et français et chacun de nos adversaires a très envie de nous faire tomber. On le sait, et c’est pour ça aussi, qu’on se donne les moyens de rester tout en haut. On sait que le match va être compliqué. Mais c’est tout ce qu’on aime. »
C’est d’ailleurs pour « ce genre de match » que Reynald Pedros « fait ce métier ». L’entraîneur lyonnais ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Pour sa première saison sur le banc des Fenottes, le technicien va se donner les moyens de rejoindre la finale. Pour ça, il devrait s’appuyer sur Saki Kumagai au milieu de terrain. Victorieuse de la Coupe d’Asie vendredi dernier et donc absente à l’aller, la Japonaise devrait permettre à Dzsenifer Marozsán de monter d’un cran. C’est dans cette position de numéro dix que l’Allemande avait brillé contre Barcelone en quarts de finale aller (2-1, le 22 mars). A Manchester, celle qui est nommée pour les trophées UNFP dans la catégorie meilleure joueuse, avait en revanche évolué en-dessous de son niveau habituel. « On est les tenants du titre et on est conscient qu’on pouvait faire beaucoup mieux à l’aller, glisse Renard. Maintenant, la réponse est sur le terrain et il ne sert à rien de commencer le match avant. De toute façon, si on veut aller à Kiev pour la finale, on sait ce qu’il nous reste à faire. » Tout écraser sur son passage, comme d’habitude.
On sent nos Lyonnaises en format combattantes.
La célébration de Memphis en tribune, la classe 😉