OL : Lyon n’en finit plus de couler

Tenu en échec à Montpellier (1-1), dimanche, l’OL n’a plus gagné en Ligue 1 depuis six matches. Les Lyonnais se dirigent vers une nouvelle saison au pied du podium.

Au soir de la 19^e journée, l’optimisme pouvait être de rigueur. Lyon venait de boucler une première partie de saison convaincante, avec un record de buts à la clé, et s’apprêtait à passer Noël sur la troisième marche du podium, à égalité de points avec Monaco (2^e). On se disait alors que cet OL version 2017-2018 avait tout pour retrouver la Ligue des champions. Depuis, on se rend compte que rien n’a changé. Ces Lyonnais sont tout aussi inconstants que ceux de la saison dernière et comme leurs prédécesseurs, sont à leur place au pied du podium de la Ligue 1. Après 28 journées, les hommes de Bruno Genesio affichent 51 points au compteur, soit un de plus que l’exercice précédent. Une très faible progression, qui ne peut satisfaire personne.

Plus que cette impression que les saisons se suivent et se ressemblent dans la capitale des Gaules, c’est cette crise de résultats qui inquiète. L’OL n’a plus gagné depuis six matches en Ligue 1 (trois nuls, trois défaites), prenant seulement trois points sur la période. C’est la pire série du club rhodanien depuis 20 ans. Dernière équipe du championnat depuis sa victoire contre le PSG (2-1, le 21 janvier), l’Olympique lyonnais n’a gagné que 46,6% de ses matches en 2018 (toutes compétitions confondues). Ce n’est pas le nul obtenu dimanche à Montpellier (1-1), qui devrait inverser la tendance. Jean-Michel Aulas a pourtant vu « un résultat synonyme d'espoir car le contenu est là », comme il l’a écrit sur Twitter. Il a aussi reconnu que le « résultat n'était pas bon ». L’espoir, c’est de ça qu’il était aussi question pour Bruno Genesio. « Ce n'est pas de la satisfaction, mais il y de l'espoir, lançait-il dimanche à la Mosson. Quand on est dans une situation difficile, comme on l'est en championnat, on a montré que l'on était capable de réagir, de faire face à l'adversité et de revenir dans un match jamais facile à Montpellier. »

Du mieux dans le jeu

C’est vrai, on soulignera le mérite des Lyonnais d’avoir réussi à revenir au score sur la pelouse gorgée d’eau de la deuxième meilleure défense du championnat. Mais l’OL ne peut pas se contenter que de ça. Et dans sa situation, ne peut pas se permettre d’entamer les matches comme face à Montpellier. Ni de se prendre un but comme celui d’Isaac Mbenza (1-0, 7^e). En deux passes, les Héraultais sont parvenus à remonter tout le terrain et exploiter les largesses lyonnaises, surtout au milieu. Un centre et une reprise plus tard et le MHSC a fait douter l’Olympique lyonnais. Les hommes de Bruno Genesio ont ensuite fait l’assaut du but de Benjamin Lecomte, ont développé de beaux mouvements, mais sans se montrer véritablement dangereux.

Il a manqué ce dernier geste, cette touche technique pour déstabiliser le bloc montpelliérain. Nabil Fekir était absent, aussi. Avant l’égalisation de Mariano (58^e), qui a bénéficié d’un excellent travail d’Houssem Aouar, c’est sur deux corners que l’OL a le plus fait trembler son adversaire du jour. Le buteur espagnol a d’abord vu sa tête s’écraser sur la barre (39^e), avant que Lecomte ne détourne celle de Marcelo (55^e). Mais Montpellier aurait aussi pu l’emporter si Paul Lasne n’avait pas été privé d’un penalty (59^e), ou si sa frappe n’avait pas percutée la barre. Le nul apparaît logique. « Si on doit avoir des regrets, ce n'est pas sur ce match. Mais plutôt après le match à Monaco, devant Rennes ou à Lille, a d’ailleurs reconnu Bruno Genesio. Face à Montpellier, il n'y a pas grand-chose à reprocher à l'équipe si ce n'est une entame de match un peu difficile à la perte du ballon. On était en déséquilibre et Montpellier en a profité. Se remettre la tête à l'endroit, repartir de l'avant et égaliser en seconde période c'est déjà pas mal. Je pensais que l'on pouvait gagner car on a eu les opportunités. » Il faudra les convertir face au CSKA Moscou, jeudi en huitièmes de finale aller de la Ligue Europa. La rédemption pourrait venir de la seule compétition où Lyon parvient encore à gagner. La meilleure issue pour enfin sortir la tête de l’eau.