OL : Lopes, un gardien passionné et fidèle au club

Invité d'OLTV ce jeudi, Anthony Lopes est revenu sur ses premiers pas au club et ses souvenirs en tant que supporter. Le gardien a aussi abordé les moments difficiles de sa carrière tout en gardant espoir de jouer l'Europe la saison prochaine.

Fidèle au poste depuis 2012, Anthony Lopes s'est vu lancer dans le grand bain par Rémi Garde. Lors de sa première sa première saison chez les professionnels il défend à quelques reprises les cages lyonnaises, avant de prendre définitivement la place de numéro un à Rémy Vercoutre, en janvier 2014. 333 matches plus tard, l'international portugais évoque avec fierté ses premiers souvenirs liés à l'OL.

"Mon père m’a donné le goût au football"

Son amour pour le club il l'a fondé dès son plus jeune âge. Il avait onze ans lorsque Lyon a renversé Lens, le 4 mai 2002. "C’était magnifique. Je n’avais pas eu de place pour le match contre Lens. Je l’avais regardé dans une salle avec plein d’amis. C’était une joie incroyable, confie-t-il... Mon père m’a donné le goût au football. J’ai joué très jeune et les couleurs rouge et bleu m’ont tout de suite fait vibrer. Être professionnel à l’OL était un rêve, précise-t-il sur le site officiel du club." Et ce rêve il l'a accompli en apprenant aux côtés de l'actuel gardien de l'Equipe de France. Un temps dans le rôle de doublure, il a rapidement franchi le cap. "J’ai eu la chance de côtoyer Hugo Lloris et de m’entraîner à ses côtés tous les jours. J’ai beaucoup appris durant cette période."

"Ça a été très compliqué après Marseille"

Finaliste de la Coupe de la Ligue en 2014 et deux fois vice-champion de France en 2015 et 2016, Anthony Lopes a aussi vécu des affrontements électriques sur le terrain. Il s'est remémoré les incidents survenus en marge de la rencontre opposant Marseille à l'OL, un soir de mars 2018, remportée de justesse par les hommes de Bruno Génésio. Connu pour son caractère impulsif, le gardien lyonnais avait adressé une claque à un membre du staff olympien. Un souvenir encore douloureux dans son esprit. "Le plus difficile c’était après Marseille. Parce que tu joues un dimanche soir à 21h et le lundi matin tu prends l’avion à 7h du matin pour aller en sélection. Tu passes une semaine loin des tiens, sans soutien physique. Tu ne peux pas voir leurs visages, touchés, marqués, concède-t-il. Ça a été très compliqué après Marseille." Les membres du staff lyonnais joueront un rôle essentiel pour remobiliser le numéro un lyonnais qui s'en veut surtout auprès de ses proches : "Je m’en suis voulu pour ma famille. C’est tout. Parce que ça leur a fait énormément de mal. Autour d’un joueur, il y a des familles, des amis, des enfants, plein de monde. Les familles seront touchées et c’est ce qui touchera le joueur."

"Je ne m'en suis pas spécialement remis pour l'instant"

Enfin, le natif de Givors s'est exprimé sur les décisions émises par la LFP. A l'image de son président, il est abasourdi par la situation. "Je ne sais pas si c'est officiel ou quoi mais tant qu'il y a un brin d'espoir, on va le garder jusqu'au bout même si je n'arrive pas à me faire à cette idée." Avec 63 matches de Coupe d'Europe à son actif, le portier lyonnais repousse le fait de devoir uniquement se concentrer sur la Ligue 1 la saison prochaine et espère un changement de scénario : "Le fait de ne pas jouer une compétition européenne la saison prochaine, je ne m'en suis pas spécialement remis pour l'instant, affirme-t-il. On verra les décisions qui seront prises dans les jours à venir et puis à ce moment-là, on fera les comptes."