De passage à Lyon à l'occasion de la présentation du trophée de la Ligue des champions , Florent Malouda a accordé un long entretien à Olympique-et-lyonnais.com. L'ancien milieu de terrain qui prépare son après-carrière reste très attaché à l'OL.
Florent, vous étiez de retour à Lyon, dans le cadre de la troisième étape de l’UEFA Champions League Trophy Tour driven by Nissan...
Florent Malouda : Cela me fait toujours plaisir de revenir à Lyon, à la maison. C'est grâce à ce club et à cette ville que j'ai pu disputer cette prestigieuse compétition. J'ai gagné ce trophée (en 2012 avec Chelsea), cela reste une fierté. Pour un amateur, un fan de football, c'est quelque chose de beau, de magique. Cette compétition reste à part. Pour les joueurs, c'est un privilège de jouer cette Ligue des champions. On voit uniquement ce trophée à travers les écrans, on a très rarement l'occasion de l'approcher, de le voir... Ce "Trophy Tour", c'est une bonne idée.
Que devenez-vous ? Quels sont vos projets futurs ?
Je joue toujours au football. La saison dernière, j'ai évolué au Luxembourg à un niveau moins élevé (sourire). Je profite d'être revenu en Europe pour préparer mon après-carrière. Cela explique ma présence pour cet événement avec ce rôle d'ambassadeur pour l'Uefa. J'ai intégré un processus de formation. J'échange beaucoup avec mes anciens entraîneurs, coéquipiers. Mon souhait est de rester dans le milieu du football. J'ai pris goût au haut niveau, je suis un passionné de football. Tout au long de ma carrière, j'ai appris de nombreuses choses, j'ai voyagé à travers le monde. Vous allez bientôt entendre parler de ma reconversion. Pour l'heure, j'observe, j'essaie de voir ce qui pourrait me plaire.
Plutôt dans un rôle d'entraîneur ? De directeur sportif ?
Dans un premier temps, je vais commencer une formation dans le management sportif. Puis après, je vais me spécialiser dans le métier d'entraîneur.
"J'ai l'impression d'avoir contribué à écrire l'histoire de l'OL"
Vous suivez toujours l'actualité de l'Olympique lyonnais ?
Bien sûr ! Je reviens à Lyon de temps en temps. Je rends notamment visite à mes anciens partenaires dont certains font partie aujourd'hui du staff technique (sourire). C'est plutôt une bonne chose. À l'OL, je suis toujours bien accueilli. Il y a de bonnes installations (à Décines), le club évolue dans le bon sens.
De voir Grégory Coupet, Claudio Caçapa exercer au sein du club, cela doit vous donner des idées ?
Lyon est une ville magnifique, l'OL un club ambitieux. J'ai suivi le parcours de formation de Claudio et Greg. D'ailleurs, je suis venu dernièrement et Greg voulait déjà me faire une place à côté de lui dans le bureau du staff. On va commencer à être à l'étroit (rires). Il y a des petits appels du pied mais, pour l'instant, je n'ai pas encore fait le choix de me stabiliser. En tout cas, j'apprécie d'avoir gardé avec eux et le club de très bonnes relations. Ils me font partager leur expérience, ils me font gagner du temps. Ils sont très honnêtes avec moi sur le côté positif et négatif du métier.
Vous êtes apprécié des supporters lyonnais. Comment l'expliquez-vous ?
Indépendamment du fait que ça correspond à l'époque faste, j'ai toujours été intègre avec tout le monde, je suis toujours resté naturel, moi-même. J'ai toujours été conscient que c'était une chance de pouvoir jouer pour ce club et je l'ai rendu sur le terrain. J'ai l'impression d'avoir contribué à écrire l'histoire de l'OL. J'ai toujours eu, dans les bons comme les mauvais moments, un très bon contact avec les supporters. Je ne suis pas très protocolaire. D'emblée, j'ai brisé les codes, les barrières... C'est mon tempérament, cela fait partie de mon parcours de vie. J'ai quitté le club en très bon terme, avec la bénédiction de la direction, le président (Jean-Michel Aulas) a respecté sa parole. J'ai énormément appris à l'OL, cela m'a servi pour la suite.
Quels sont vos bons et mauvais souvenirs avec l'OL ?
En Ligue des champions, on a vécu de très bons moments, notamment en phase de poules. J'ai en tête ce match contre le Werder de Breme (7-2), les confrontations avec le Real Madrid puis il y a eu des périodes difficiles avec les éliminations à Eindhoven (en 2005), face au Milan AC (2006)... Mais mon meilleur souvenir, c'est forcément en Championnat. À titre personnel, c'était mon premier titre. Je me rappelle de nos délires, les fêtes en fin de saison à Saint-Tropez... C'était du grand n'importe quoi mais on arrivait à faire la part des choses. On n'a jamais délaissé la performance. Il y avait une très bonne ambiance au sein du vestiaire.
Notre consultant, Nicolas Puydebois nous parle souvent de cette culture de la gagne. Même à l'entraînement, vous étiez de véritables compétiteurs...
Exactement. J'ai appris ça à l'OL. Je venais de Guingamp, c'était forcément différent. À Lyon, j'ai acquis des habitudes de travail, ici on m'a transmis cette culture de la gagne. Il y avait des moments de bonnes tensions lors des entraînements car personne ne voulait perdre. Il ne s’agissait pas d'écraser son partenaire pour être titulaire mais de l'aider, dans les efforts, à devenir meilleur. Lors des matchs, cela se traduisait par cette force collective, il y avait cette volonté de vaincre. Pour que cela marche, il faut que tout le monde joue le jeu, participe. C'est un état d'esprit.
Jean-Michel Aulas est persuadé qu'un jour, l'OL va réussir à gagner une Ligue des champions. C'est possible, selon-vous ?
C'est possible. Je le souhaite pour Lyon. Tout le monde veut gagner ce trophée, c'est ce qui fait la beauté de cette compétition. Cela a toujours été une motivation pour Jean-Michel Aulas et tout un club. Il est préférable d'avoir quelqu'un d'ambitieux à la tête de l'OL, il a raison de placer la barre haut. Si on n'en rêve pas, on ne la gagne jamais. Remporter une Ligue des champions, cela permettrait à l'OL de changer de dimension.
"Juni, ce n'est pas un agneau, ce n'est pas une girouette"
Vous n'avez jamais caché apprécier le Brésil. Quel est votre regard sur la situation politique de ce pays ?
Je suis Sud-Américain, je connais le contexte. C'est compliqué. Le Brésil est un magnifique pays, les gens sont accueillants. J'espère que la situation va se stabiliser. Le football a souvent servi de catalyseur dans les moments délicats. Je ne suis pas surpris par la prise de position de certains joueurs car culturellement, les Brésiliens sont assez engagés. Là-bas, les gens assument leurs opinions, ce n'est pas tabou. Me concernant, je ne peux avoir qu'une position d'observateur, je souhaite uniquement le meilleur au Brésil. J'espère qu'il y aura un après-élection.
A contrario, Juninho appelle à combattre les idées du candidat d'extrême droite Jair Bolsonaro. Etes-vous surpris de voir Juni monter au front ?
Non. Juni a un très fort caractère. Il sait ce qu'il veut, ce qu'il ne veut pas. C'est quelqu'un de très réfléchi, il défend ses opinions. Dans les vestiaires, il a toujours été comme ça. Il a sa façon de communiquer, de faire passer ses messages. Juni, ce n'est pas un agneau, ce n'est pas une girouette. C'est ce qui fait sa force et qui faisait sa force sur le terrain. Il n'est pas neutre, il s'engage. À la limite, j'ai plus été surpris dans le voir dans les médias (consultant) car il est assez réservé dans sa vie quotidienne. Mais au sein du vestiaire, il échangeait, il avait un avis tranché. Pour revenir à votre question, ce que j'apprécie, c'est qu'il argumente, ce n'est pas de la récupération politique. Il ne suit pas un courant, il ne souhaite rien obtenir en retour. Il a conscience que sa voix est importante, il souhaite simplement faire passer un message d'apaisement.
Le coté gauche Abidal-Malouda, du pur bonheur, infranchissable !
Ce qui se passe au Brésil avec la montée de l'extrême droite , préoccupe bien davantage Juni que les pbs de l'OL .
Et il a bien raison..On s'en branle d'un club de foot quand un pays sombre dans la frénésie..
Sinon, pour revenir sur le sujet n°1 de l'article..Malouda...je me demande bien ce qu'il pourrait apporter à un club comme l'OL..il a été un de nos plus brillant joueur..un mec appréciable et fiable..
Si Coupet et Caçapa lui font la coure, c'est pas un hasard je pense..mais on verra bien.
En tout cas, ses quelques mots sur Juninho me redonne envie de le voir prendre des fonctions au club..DS ou Manager..mais on doit lui donner les moyens d'appliquer ses idées.
Malouda, ou l anti Traoré-Memphis.
Il aime attaquer et défendre. Il aime jouer pour les autres. Il sait fixer et décaler son latéral qui dédouble.
Malouda ne jouait pas faux pied.
Faudrait sérieusement que Genesio arrête cette lubie de faire jouer ses ailiers comme ça. les latéraux et les ailiers qui défendent sur eux le font toujours à deux. Ils savent très bien que même si Mendy ou Rafael dédouble il ne sera jamais servi tellement Traoré ou Memphis sont stéréotypés dans leur jeu sur le côté.
Un ailier ne joue pas faux-pied, ça serait contre-productif, surtout pour les centres.
En revanche pour un attaquant axial que tu déporte sur le côté, il est intéressant de le faire jouer sur le pied opposé pour qu'il puisse rentrer dans la surface plus facilement.
En bref c'est pas la peine de mettre un attaquant axial sur son bon côté car il ne centrera pas plus et il ne pourra plus rentrer dans l'axe.
En qq mots, inutile de forcer la nature.
Je pense qu on a pris le problème a l envers. On recrute des individualistes, (qui préfèrent jouer ds l axe, et faire peu d effort defensif) qu on exil sur le côté en essayant de changer leur mentalité. Alors qu on devrait faire l inverse. Recruter des joueurs altruistes comme wiltord ou malouda, (jouer sur le côté n est pas une corvée pour eux) et les faire bosser devant le but pour augmenter leur ratio.
C est comme ca qu on crée une equipe, qu on a des joueurs qui se battent les uns pour les autres.
Il parait que les joueurs que tu décris ça n'existe plus... Enfin c'est ce qu'on m'a répondu quand je faisais le même constat que toi.
Bien sur que ça existe encore des joueurs altruiste...Meme en france...comme Griezman...
Mais ils se font plus rare et l'OL n'ayant que peu d'autorité sur ses joueurs, se prive des rares survivants de cette espèce..
Sans rentrer dans la caricature, il y a des pays qui cultive le don de soi et l'investissement..regardez l'Uruguay...l'argentine aussi par moment, certains pays africain..
Quand je souhaitais voir la cellule de recrutement regarder plus loin que les choix de Mendes ou raiola, c'était pour ça..Je voulais qu'on gagne en caractère et investissement..
L'an dernier, l'arrivé de Mariano nous avait fait du bien, jusqu'à ce qu'il déjoue totalement en faisant trop pour être pris en équipe d'Espagne..
On manque de Lissandro Lopes, de malouda, de violeau..Dalmote..des guerriers qui montrent où aller..
Notre équipe est douée, jeune et assez forte physiquement..mais mentalement on est des huitres..C'est contre les petits qu'on voit le caractère, car eux proposent d'abord du duel physique vu qu'ils ont peu de qualités tactique et technique..
Mais bon..Malouda était avec Abidal, le summum du binôme ailier latéral gauche.
oui avec Heinze-Sorin au PSG ce fut probablement le côté gauche le plus solide de l'histoire de la ligue 1... 🙂
Gagner en caractère et investissement, c'est pas vraiment la tendance. Depuis que BL a mis sa patte sur le recrutement c'est exactement le chemin inverse que l'on a suivi. Et les dernières saison ne viennent pas contredire cette impression.
Non il faut être honnête, BL n'est pas le seul responsable, c'est notamment lui qui a fait le forcing pour mettre autant sur Licha...
Lacombe a aussi fait venir Malouda, Juni, voulait Drogba, fait venir Pjanic, enfin il n'a pas non plus que de la m. dans les yeux et des choix hazardeux hein 😉
BL a écarté le plus possible toutes les candidatures de joueurs avec un peu trop de caractère. Il ne fallait surtout pas de vagues, que tout soit lisse et qu'on voie une seule tête. Il a imposé cette idée qui perdure depuis, y compris maintenant qu'il a sans doute moins d'influence. Il voulait bien des joueurs à la grinta, mais dans le genre discret. Forcément ça limite le choix, il y a peu de chance de tomber dessus; Ils sont rares les joueurs de ce profil, la plupart du temps les gros caractères sont un peu pénibles, turbulents et pas soumis. En revanche ils sont capables de fédérer un groupe derrière eux. Et on voit bien que c'est ce qui nous manque pour amortir les temps faibles de l'équipe.
Ce genre de critère rigide nous empêche d'accéder à certains joueurs qui nous feraient pourtant beaucoup de bien. On se plaint de subir parfois une stérilité dans le d'attaque lyonnais. Y placer un fort caractère, quelqu'un qui refuse la défaite quoi qu'il arrive, qui se bat jusqu'au bout et qui entraînes de fait ses coéquipier, c'est une réponse à ce travers. On doit donc s'en passer, dommage.
Gallardo et Licha par exemple, on a profité de la présence du second, mais le premier aurait été banni si le cas s'était présenté. C'est une auto-limitation du club et l'état d'esprit du groupe s'en ressent.
Vous avez tout les deux raison en fait..ou tord partiellement..^^
Lacombe a eu des belles années derrière lui où il a mis la main sur d'excellent joueur..il a dérivé vers le médiocre quand il a commencé à se prendre pour ce qu'il n'est pas et interférer avec l'autorité des entraineurs en place pour sauver "l'institution" et le "433 à la lyonnaise"....
En soutenant plus certains joueurs "Cris-passion" en premier plan plutot que l'entraineur (Puel) il a foutu un beau merdier qui plombe n'importe quel projet..comme Elrififi au PSG avec ses diners avec Ibra ou Silva..
Génésio n'ayant pas l'envergure pour encadrer des joueurs ayant le mental pour porter une équipe, TOUT le staff c'est acharné à vidé le groupe de son caractère pour s'appuyer sur des joueurs aussi docile que possible pour faciliter le travail de BG...
En tout cas on est tous les 3 d'accord pour dire que le groupe manque de ces hommes de caractère qui vont péter les plombs sur certains cas mais surtout fédérer un groupe dans les moments difficiles....
On a un groupe lisse..lisse...trop lisse..
Je n'ai pas parlé de la qualité des recrues seulement de ceux qu'on ne recrute pas.
Mon propos c'est de dire qu'on écarte volontairement certains joueurs à fort caractère et c'est dommage car ça nous servirait bien quand on a un coup de mou. Ou pour recadrer sur le terrain certains joueurs qui se laissent aller.
Ca respire la classe ces interviews !! malouda et juni s'est bien au dessus des déclarations ou tweet débiles qu'on peut lire actuellement. C'est une autre dimension !! des joueurs avec du caractère qui jouent pour les autres et refuse la défaite , j'en connais pas beaucoup dans nos rangs.
c'était la belle époque, on the top !
pourtant éliminé en 1/4 de LDC... ce qui montre la difficulté,
Mais j'ai confiance à la dynamique actuelle, pour progressivement, retrouver ce niveau là !
Dans ses meilleurs années olympiennes, lorsqu'on regardait un résumé des matchs de l'OL, on entendait que son nom ! Malouda, Malouda, et encore Malouda. Il était à origine de toutes nos actions, dans tous les bons coups. Une autre chose qui m'avait marqué chez lui : il était très solide, c'était très difficile de le mettre par terre, meme à plusieurs défenseurs..toujours debout, toujours sur ses jambes!
techniquement aussi, dans la finition c'était bof mais dans le jeu la balle lui collait au pied. Et il ne rechignait pas aux efforts, PLG l'a même fait jouer latéral à la place de Berthod.
Sa qualité n°1 c'était ses contrôles de balle..hallucinant, même avec 3 gars sur le dos et en pleine course, il réussissait ses contrôles..
Ce que je retiens
- Lyon c'est la maison
- Greg et Claudio me font des appels du pied
- vous entendrez bientôt parler de ma reconversion
Je serais pas déçu...plutot intégrer au technique ..mais il pourrait faire du bien..un modèle à suivre..
Si c'est pas une candidature spontanée, ça y ressemble beaucoup 😆
Je viens de voir que l'OL a formulé une offre de 25M€ pour Herrera cet été, refusée par Porto..
L'ambiance se dégradant entre les 2 parties, il apparait qu'on a fait cette offre et que le joueur était intéressé par l'offre lyonnaise..Pourquoi ne pas retenter le coup cet hiver.?? Je reste intéressé par ce joueur qui manque pas de caractère et d'envie..Même si il semble demander un salaire de dingue (6M€)