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OL : le club se défend de discrimination au sein de son centre de formation

Condamné à fournir les contrats de ses jeunes joueurs, l'Olympique lyonnais a réagi à l’ordonnance de référé rendu vendredi et s'est défendu de toutes formes de discrimination au sein de son centre de formation.

L'Olympique lyonnais n'a pas tardé à réagir à la décision des juges du Tribunal de grande instance de Lyon. Assigné en justice par une ancienne joueuse de son centre formation qui estime avoir été victime de discrimination lors de son éviction à la fin de la saison 2017-2018, le club a été condamné à fournir les contrats des joueurs de son académie. L'avocate de la plaignante estime « que l'OL a violé les dispositions du code du sport concernant les mineurs ainsi que le principe d’égalité entre filles et garçons », comme elle l'a déclaré à Lyon Capitale. A l’époque, sa cliente ne disposait que d’une licence amateur d’un an, les contrats aspirant n’existant que pour les garçons.

« L’association Olympique Lyonnais et la société OL Groupe prennent acte de l’ordonnance de référé rendu le 26 juillet 2019 par le Tribunal de grande instance de Lyon, faisant partiellement droit à la demande des parents d’une ancienne joueuse de l’Académie OL tendant simplement à la production de pièces contractuelles relatives à des joueurs de l’Académie OL, a réagi le club rhodanien dans un communiqué. Cette procédure, classique pour ce type du sujet, avait été contestée par l’Olympique Lyonnais soucieux de respecter la confidentialité des éléments présents dans les différents contrats. A ce titre, l’OL sera particulièrement vigilant au fait que ces documents soient uniquement utilisés dans le cadre de la procédure judiciaire sans aucune divulgation à certains médias particulièrement affectionnés par l’avocat de la partie adverse. »

Le club rappelle son engagement pour le sport féminin

L'Olympique lyonnais a également tenu à se défendre de toutes formes discriminations au sein de son centre de formation. « Les joueuses et les joueurs intégrés à l’Académie OL bénéficient de toutes les garanties possibles sur les terrains de la protection de la jeunesse, de l’éducation, de la santé et de la sécurité. » Le club a également rappelé sont engagement pour le sport féminin. « L’Olympique Lyonnais tient également à souligner son engagement dans le sport et dans le football féminin en particulier, notamment en ce qui concerne l’égalité Homme-Femme dans le sport, peut-on lire. L’Olympique Lyonnais est depuis longtemps un précurseur dans les domaines de la diversité, de l'inclusion et de la parité. » Pour se défendre, l'OL soutient « les différences statutaires entre garçons et filles imposées par les règlements de la Fédération Française de Football et la Ligue de Football Professionnel, l’Académie OL accueille des garçons et des filles dans un cadre structurel et fonctionnel strictement identique. » Un nouveau référé pour demander la réintégration de la joueuse en septembre devrait être déposé par son avocate maître Ben Achour. Pour rappel, la jeune fille aurait victime de harcèlement sexuel par un éducateur, quelques mois avant son éviction du centre de formation.

6 commentaires
  1. Le_Lyonniste
    Le_Lyonniste - sam 27 Juil 19 à 12 h 40

    Il y a plein d'entreprises qui font de la discrimination "positive". Et pourtant, elles ne sont jamais embêtées par quiconque !

  2. Avatar
    ERSG69230 - sam 27 Juil 19 à 13 h 37

    Ne nous faisons malheureusement aucune illusion sur cette démarche. Sans revenir sur l'affaire de harcelement condamnable sans discussion. Pour le reste jusqu'à la reintegration le but ultime est recuperer de l'argent d'une facon ou d'une autre.

  3. OLVictory
    OLVictory - dim 28 Juil 19 à 9 h 36

    Selon Mediapart l'avocat est Slim Ben Achour et donc pas unE avocatE.

    Je comprend que JMA flippe pour ses contrats, il risque de les retrouver dans Mediapart dans quelques temps, ce qui faciliterait bien la vie des clubs qui veulent piller nos jeunes.

  4. NicoLG
    Pantagruel - dim 28 Juil 19 à 10 h 24

    Si l'on condamne le club pour sa pratique discriminante dans les contrats c'est une chose mais à ce moment là, que ça mène vers un changement global des pratiques à l'échelle de la France. Car on comprend bien que certes l'OL ne propose pas de contrats d'aspirants pour les filles mais que c'est le cas partout ailleurs en France.

    Pour le reste, profiter de ce vide juridique pour insinuer que la joueuse n'a pas été conservée pour des raisons extra-sportives est assez malhonnête. Vu que des mauvaises performances sont beaucoup plus difficile à démontrer à un juge non spécialiste du sport que des preuves de harcèlement, c'est clair que l'OL risque de perdre cette affaire.

    En fin de compte si ça impose aux clubs français de faire des contrats d'aspirantes c'est une bonne chose, pour la manière, on repassera.

    1. OLVictory
      OLVictory - dim 28 Juil 19 à 10 h 52

      C'est effectivement très injuste de reprocher cette pratique à l'OL qui applique les règlements du foot pro en France.

      C'est bien le mode de fonctionnement de Mediapart, ça ne m'étonne pas du tout.

  5. Avatar
    LOG196 - dim 28 Juil 19 à 11 h 07

    Quand les féminines rempliront le stade, et que les sponsors apporteront autant d'argent que pour les hommes, on pourra tendre vers l'égalité.
    Avant cela, vouloir une parité serait contre productif pour le développement du football féminin : les clubs abandonneront les filles si les contraintes sont trop importantes.
    Le développement actuel est plutôt positif, il ne faut pas vouloir aller trop vite.

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