Sylvinho veut s’appuyer sur une équipe constituée de leaders pour mener à bien ses objectifs. Avec le Brésilien, l’Olympique lyonnais aspire à retrouver le caractère qui lui a si souvent fait défaut par le passé.
C’est un constat que même Grégory Coupet, l’entraîneur des gardiens, a tiré la saison dernière : l’Olympique lyonnais manquait de leaders. C’est l’une des raisons qui explique l’irrégularité chronique du club rhodanien, cette capacité à se mettre en danger face à des adversaires supposés plus faibles ou cette tendance à perdre un grand nombre de points après avoir mené au score. Une donnée qui n’a pas échappé à Sylvinho. En plus de mettre en place une nouvelle philosophie de jeu, le technicien veut insuffler un nouvel état d’esprit au sein de son groupe. Pour ça, le Brésilien aura besoin de ces relais qui ont si souvent manqué à Bruno Genesio. A part Anthony Lopes et Nabil Fekir, lorsqu’il était opérationnel, l’ancien technicien rhodanien n’a jamais vraiment pu s’appuyer sur de vrais leaders de vestiaire lors des deux derniers exercices.
Nabil Fekir parti, Sylvinho va devoir nommer un nouveau capitaine. Pour redonner du caractère à son équipe, le technicien ne compte pas s’arrêter là. « Je ne crois pas en un capitaine isolé. Il y a toujours dans un groupe trois ou quatre joueurs capables d’occuper cette fonction. Il faut qu’ils soient des leaders naturels, avec une facilité de communication en interne. Il n’y aura pas qu’un seul leader qui assurera ce rôle durant 90 minutes sur le terrain », a prévenu l’entraîneur lyonnais. Plusieurs joueurs seront donc amenés à assumer leurs responsabilités, à tirer leurs coéquipiers vers le haut lorsque le vent souffle un peu trop fort, à mener le navire Olympique lyonnais sous le commandement de leur coach. « J’ai besoin de leaders qui assument ce rôle à l’hôtel, à la mise au vert, avant le match, après le match, etc, a souligné le Brésilien. J’ai besoin de diviser tout ça, je ne peux pas assumer ça tout seul. J’ai besoin de trois ou quatre personnes qui facilitent ce leadership. »
Certains vont se devoir se révéler
S’il ne sait pas encore sur quels joueurs il va s’appuyer, Sylvinho peut déjà être certain qu’il pourra compter sur Anthony Lopes. Même sans le brassard, le gardien lyonnais aime sermonner ses coéquipiers quand cela est nécessaire, les calmer ou les guider. Lyonnais le plus ancien, le portier possède ce leadership naturel, si précieux pour un entraîneur. Derrière lui, d’autres joueurs vont devoir se révéler. Léo Dubois n’a pas attendu l’arrivée de Sylvinho pour entamer sa mue. Capitaine au FC Nantes, le latéral droit a observé un rapide temps d’adaptation à l’OL, avant de commencer à prendre la parole dans le vestiaire, au mois de janvier. L’international français n’a pas peur des responsabilités et souhaite même en assumer davantage à l’Olympique lyonnais. Ce n’est pas forcément le cas de Jason Denayer. Apprécié de tous, le Belge possède pourtant ce charisme naturel qui pourrait permettre à son entraîneur d’en faire un de ses relais.
D’autres éléments plus inattendus pourraient sortir du chapeau de Sylvinho. Comme Memphis, qui va entamer sa troisième saison complète à l’OL. L’international néerlandais a tout pour être un leader de vestiaire : le charisme, l’aisance relationnelle et cet esprit de compétiteur qui le pousse à se dépasser. Davantage de responsabilités pourraient également l’aider à complétement adhérer au projet de l’Olympique lyonnais. De quoi tirer la quintessence de son talent. Maxwel Cornet, qui est le joueur de champ le plus ancien du vestiaire (il est arrivé en janvier 2015), possède également les qualités pour être un leader. Comme Lucas Tousart, capitaine en équipe de France de jeunes. Mais leur avenir incertain, ainsi que leur présumé statut de remplaçant, pourraient ne pas jouer en leur faveur. Sylvinho se donne encore un peu de temps pour nommer son capitaine et ses relais. « Il n’y a pas de tendance qui se dégage, j’ai encore besoin d’analyser. C’est une décision importante, a-t-il indiqué. Si je ne parviens pas à détacher un seul joueur, je pourrai en choisir deux ou trois. J’ai encore deux semaines pour réfléchir à cela. » S'il ne parvient pas à se décider, il pourra toujours compter sur Juninho, capitaine d'un vestiaire aux nombreux leaders en son temps. C'est aussi par là que les conquêtes passent.
Ca fait des années et des années que l'OL avait fait le choix d'écarter progressivement tous les joueurs de caractère. Motif, un joueur avec du caractère ça peut mettre le bronx dans le vestiaire.
Et dans la réalité on a constaté que l'équipe avait de la difficulté à se motiver au quotidien, que les jeunes paraissaient souvent perdus sur le terrain, que nous avions perdu la cohésion d'équipe. Et que ça n'empêche d'avoir un vestiaire désuni, bien au contraire ça le favorise.
Le pire c'est que les "conseillers" qui ont pourtant joué au plus niveau ont donné leur bénédiction à cette dérive, quand ce n'était pas à leur initiative. Il y a eu des fautes professionnelles dans ce club, la plus grosse était de laisser croire à Jean-Michel Aulas qu'il pouvait devenir un directeur sportif crédible.
J'espère que tout ce gâchis est derrière nous, mais il faudra sans doute plus qu'une saison pour rétablir du professionnalisme dans le recrutement et corriger les erreurs. Il faudra sans doute encore 2 ans de plus, avec une amélioration progressive.
Je suis d’accord sur le constat, que l’équipe manque de leadership, mais de là à dire que c’était un choix délibéré de la direction, je n’en suis pas si sûr. À part le cas Gonalons qui a été évacué pour des raisons extra-sportives, notre manque dans le domaine de la personnalité est à mon sens plutôt à mettre au passif du choix de privilégier le talent et la technique à la mentalité comme critères majeurs de recrutement.
C’est peut-être le gros point noir dans le travail de Florian Maurice qui semble très capable d’identifier les qualités footballistiques mais n’a peut-être pas poussé suffisamment sa recherche quand il s’agissait de cerner la mentalité d’un joueur.
C’est là que le travail de Juninho rentre en jeu lorsqu’il démarre les entretiens individuels avec les joueurs et leurs entraîneurs aux différents stades de leur formation.
Que ça soit un choix délibéré ou que ça soit un critère qui a été négligé ça change peu de choses. Le résultat est similaire et vient d'une mauvaise analyse qui a des conséquences fâcheuses.
Mais je n'accable pas Flo Maurice du tout. Je ne pense que ça soit lui qui définisse les critères de choix pour le recrutement.
+100000
Et cette légende de JMA directeur sportif, je me demande d où elle sort. Encore récemment dans planet Lyon, un ancien journaliste disait que cela n avait pas de fondement....
Si c'est une légende alors qui d'autre que JMA assurait jusqu'à cette année le travail que fait Juni aujourd'hui ? Même des années après ça m'intéresserait de le savoir...
Le recrutement d'un joueur est aussi le choix d'un homme : soyez certain que l'homme compte autant dans le choix du club (cf. Olivier Kemen, placardisé suite à son comportement hors les clous par rapport au standard fixé par le club).
Donc oui, le club a cherché à ne recruter que des joueurs "bien élevés" comme peuvent l'être Denayer, Rafael, Dubois, Terrier.
Un joueur comme Andersen démontre qu'il est dans la même veine.
En revanche, d'avoir un coach comme Sylvio qui a la gagne vissée au corps et la haine de la défaite, cela va transformer petit a petit le visage du vestiaire et donc de l'équipe.
Ils sont nombreux a être en capacité d'être des relais à ceux cités, j'ajouterai volontiers Rafael qui a l'expérience et la proximité et Aouar qui sera mis dans un dispositif qui lui sera favorable.
Mendes, c'est prématuré.
Enfin, je suis mitigé sur le capitanat à Memphis : pour moi, c'est comme Fékir, laissons le se concentrer sur son jeu.
Finalement, pourquoi pas Aouar ?
Doublon plus développé de "OL : au-delà d’un capitaine, Sylvinho souhaite plusieurs leaders". Je suppose que l'autre était le brouillon.
Franchement je ne vois pas le problème. C'est comme dans un journal où tu as deux journalistes qui traitent le même sujet sous deux angles différents.
Pour moi, c'est inutile. Je marche à l'efficacité et à la logique, et là, je trouve que ça fait défaut.
d'autant que la réflexion est poussée plus loin ici et prend le temps de l'analyse versus le premier article qui relaie une info
"C’est un constat que même Grégory Coupet, l’entraîneur des gardiens, a tiré la saison dernière : l’Olympique lyonnais manquait de leaders."
Il n'y a que moi que cette phrase choque ?
Le mot "même" avant Grégory Coupet n'est-il pas dégradant pour notre ancien gardien ?
"Même" lui l'a remarqué... c'est dire...
Corentin... carton jaune orangé pour cette tournure de phrase très maladroite !
Je pense que le "même " n'est pas à prendre dans le sens péjoratif mais plutot comme
"même un membre du staff dit que l'équipe manque de leader"
Dans le sens qu'en général cette critique vient de l'extérieur et que là c'est de l'interne qu'elle vient.
Cette année contrairement aux 3 précédentes on a un entraîneur qui semble avoir du caractère c'est déjà une belle avancée ... après il faut des joueurs de caractère et ça l'avenir nous dira si le recrutement a bien été fait dans ce sens, mais je suis optimiste. C'est à ça qu'on s'aperçoit qu'on vient de tourner une page et que jean Mimi lâche un peu de lest ce sera bénéfique à moyen terme donc de quoi être confiant dans cette saison qui va commencer, même s'il faudra un peu de temps pour peaufiner les réglages avec une équipe fortement remaniée
Oui effectivement espérons que parmi les recrues il y ai des leaders car parmi les anciens mis à part Antho pas beaucoup de titulaires qui aient montrés du caractère
Rafael a montré du caractère, Aouar aussi
au vu de la tournure, on devrait s'orienter vers un pool de leaders : Denayer, Aouar et Memphis sur cette saison c'est déjà pas mal non ? Lopes en plus si Sylvinho est ok pour le poste de gardien.
Et l'année suivante pour trancher sur l'un d'eux ou même Mendes qui va s'affirmer encore cette année.
Ou même au bout de 6 mois si un nom fait l'unanimité dans le groupe.