Utilisé face à Valence cette semaine sur la scène européenne, le 4 - 3 - 3 a porté ses fruits côté lyonnais. Avec moins de possession de balle mais plus d'espace devant, les joueurs d'Hubert Fournier ont su faire la différence. Cette solution tactique est-elle celle à adopter face au PSG ? Eléments de réponse.
C'est un vieux débat, non pas comme le monde, mais qui a animé les discussions des supporters et des observateurs depuis le début de saison. Le 4 - 4 - 2 en losange est-il périmé ? Depuis la blessure de Fekir, la question se posait plus que jamais. Mercredi en Ligue des Champions, Hubert Fournier a choisi de jouer en 4 - 3 - 3. Cette solution, qui s'est avéré payante, devrait être reconduite face au PSG ce soir. Et pour plusieurs raisons, il se pourrait que ce soit une bonne idée.
Une meilleure animation
Le coach lyonnais répète à l'envi en conférence de presse, quand les journalistes l'interrogent sur le sujet, que les problèmes offensifs rencontrés par l'OL cette saison ne sont pas une question de système mais "d'animation". On constate pourtant une nette différence dans ce domaine, suivant que Lyon joue à deux ou à trois devant. Le système en losange est fait pour avoir la possession du ballon et imposer une densité de joueurs, tout autant qu'une empreinte technique, au milieu du terrain. Mais ce 4 - 4 - 2, imaginé par Rémi Garde, ne semble plus vraiment correspondre aux joueurs actuels. Gourcuff, qui était "le" meneur dans ce système, avec la réussite mitigée que l'on connaît en raison de ses blessures, n'est plus au club. Fekir, qui peut jouer à ce poste, comme un neuf et demi percutant, est blessé. Et aux côtés de Lacazette, ni Beauvue ni Cornet ne semblent véritablement avoir de repères dans ce schéma, pas plus que Darder au milieu.
La plupart du temps, les Lyonnais avaient le ballon sans savoir quoi en faire. Le jeu était trop statique. En 4 - 3 - 3, ils l'ont moins, mais semblent mieux l'utiliser. Les trois flèches de devant partent de plus loin. Cornet pourrait miser sur sa vitesse, et Beauvue sur la qualité de ses appels dans la profondeur. Et face à une formation parisienne qui va vouloir imposer son jeu, jouer le contre dans ce système n'a rien d'incongru, à condition de bien négocier les quelques situations que l'OL aura. Et forcément aussi, de bien défendre.
Bloquer les couloirs parisiens
On le sait, le 4 - 4 - 2 en losange oblige les milieux relayeurs à un abattage énorme, puisqu'ils ont le devoir de couvrir les montées de leurs latéraux. Dans une configuration, comme l'année dernière, où le milieu rayonnait avec Gonalons, Ferri et Tolisso (et Fekir ou Gourcuff en numéro 10), ce système a fait ses preuves. Mais quand l'équipe est moins bien psychologiquement et physiquement, cela se ressent. Les latéraux sont pris dans leur dos, les milieux sont dépassés, et toute l'équipe en pâtit. Face au PSG, qui évolue en 4 - 3 - 3, adopter le même système paraît cohérent pour bloquer leurs joueurs de couloir. Les montées d'Aurier et Maxwell doivent être surveillées par les ailiers lyonnais, obligés de fournir un plus gros travail défensif. Certes, le 4 - 4 - 2 permet d'être en surnombre au milieu, mais à quoi sert-il face à une équipe qui, de toute manière, aura la possession du ballon et certainement la maîtrise de ce secteur de jeu ?
Le 4 - 3 - 3 ne sera pas une solution miracle ce soir. Si le PSG décide d'appuyer sur l'accélérateur, il sera difficile de résister pour l'OL. Mais peut-être sera-t-il un début de réponse aux failles collectives observées jusqu'alors.
C'est surtout que l'on constate que les plus grands clubs européens jouent dans ce système : Barça, Real, PSG, Bayern ... même la Juve avait délaissé sa défense à 5 pour aller plus loin dans la compétition. Notre 442 même avec les joueurs qui nous manque qui seraient là on aurait eu des difficultés en LDC, dans cette compétition c'est le 433 qui règne.
Bonne tentative, mais oublier de parler de Valbuena quand on parle de schéma tactique de l'OL, c'est étrange :
"Mais ce 4 – 4 – 2, imaginé par Rémi Garde, ne semble plus vraiment correspondre aux joueurs actuels. Gourcuff, qui était « le » meneur dans ce système, avec la réussite mitigée que l’on connaît en raison de ses blessures, n’est plus au club. Fekir, qui peut jouer à ce poste, comme un neuf et demi percutant, est blessé. Et aux côtés de Lacazette, ni Beauvue ni Cornet ne semblent véritablement avoir de repères dans ce schéma, pas plus que Darder au milieu."
Manque un grosse pièce du puzzle, en plein milieu 😉