Presque 20 ans après la fusion du FC Lyon avec l’OL, le club lyonnais est devenu une référence mondiale. Les Fenottes s’avancent désormais vers leur 10e finale de Ligue des champions, pour le plus grand plaisir de Jean-Michel Aulas.
Une finale aux allures de passation de pouvoir ou à celles d’une domination retrouvée. Le 21 mai prochain à Turin, c’est bien plus qu’un simple titre en Ligue des champions qui se jouera entre le FC Barcelone et l’Olympique lyonnais. Ce duel entre les tenantes du titre et celles qui ont tout raflé pendant dix ans est symbolique à plus d’un titre. Après avoir fini bredouilles la saison dernière, les Fenottes veulent reconquérir leur trône et prouver qu’elles ne sont pas toujours pas finies contre ce qui se fait peut-être de mieux en Europe actuellement. Ces "nouveaux riches" comme le Barça ont fait mal à la domination lyonnaise qui doit désormais s’adapter à une concurrence plus accrue.
"Il faut augmenter le budget face à la concurrence en France du PSG, l'émergence de Barcelone - qui a un budget nettement plus important – et les clubs anglais, qui ont aussi des finances supérieures, a expliqué Jean-Michel Aulas à The Athletic en marge des demies contre les Parisiennes. Nous avons pisté deux ou trois joueuses au cours des deux dernières années, et chaque fois les joueuses sont allées à Barcelone. C'est un grand club mais aussi les offres (financières) données à ces joueuses étaient plus élevées que ce que nous avions proposé."
Aulas : "Ma mère m'a beaucoup appris"
Après avoir montré la voie, le président de l’OL voit donc certains confrères européens lui emboiter le pas à grands coups de millions d’euros sur la table. Une situation qu’ont finalement vécu les autres clubs français au moment de la fusion du FC Lyon et de l’OL afin de créer une section féminine à l’intérieur du club lyonnais. Depuis 18 ans, Aulas ne cesse de prôner l’égalité entre les deux sections et n’a jamais rechigné à mettre en avant les féminines. Il faut dire qu’avec le déclin des garçons, les Fenottes ont été l’assurance d’une armoire à trophées toujours plus remplie pendant une décennie. Presque vingt ans après, Jean-Michel Aulas assure que le chemin n’a pas été un long fleuve tranquille, à l’heure où les préjugés étaient nombreux.
"Cela a nécessité, d'abord, un changement de mentalité à l'intérieur du club... un changement philosophique et culturel important car les fondations du club ancrées dans le milieu du football étaient extrêmement mal préparées et réticentes à l’émergence d’une équipe féminine moderne, engagée et performante, avoue le président lyonnais. C'était un club exclusivement masculin qui n'était pas préparé à ça. Ma mère m'a beaucoup appris. À la maison, c'était extrêmement égal entre mon père, qui était prof de français, et ma mère, prof de maths. Dès le départ, j’ai compris la valeur des femmes et la confiance qu'une famille peut vous donner."
Précurseur comme son ami Louis Nicollin, Jean-Michel Aulas a amorcé le virage du football féminin en France. Deux décennies plus tard, il ne relâche pas les moyens, bien au contraire. Infrastructures, salaires, il faut redoubler d’effort pour rester au top.
Cette concurrence était inévitable. Comme chez les garçons, on risque de ne pas pouvoir suivre le rythme financier des cadors européens et anglais.
Heureusement que les filles ont bien garni l'armoire à trophée, notamment en Europe. Une victoire cette saison permettrait encore plus d'inscrire ce club dans l'histoire de la LDC féminine.
Allez les fenottes !
La concurence est nécessaire et bienvenue.
Ce qui manque depuis quelques années c'est l'émergence de joueuses dans d'autres clubs français qui viennent ensuite passer un cap chez nous (Le Sommer, Mbock, pour ne citer que les plus "récentes"), on s'est beaucoup tourné vers des étrangères, qui à salaire égal ou supérieur iront au Barça, Chelsea, etc. sans arrière pensée.
On pourrait aussi renforcer la formation, parce que des Bacha, Majri, Cascarino, voire même Renard qui est arrivée toute jeune, ils n'y en a pas beaucoup dans le foot mondial!
Il est certain que financièrement parlant, on ne fera jamais le poids face aux grosses écuries espagnoles ou anglaises si celles-ci décident d'aligner de plus en plus d'argent sur la table.
On montre en exemple chez les hommes la formation à la française. Notre salut sur le plan foot féminin doit aussi passer par cette voie, c'est obligé.
Pour cela, les grands clubs français doivent suivre l'exemple de notre club rejoint par le PSG et développer ces centres de formation
C'est bien de garnir la vitrine des filles ...
Il est impératif de ne pas casser la dynamique !
Mais ce serait bien de penser à celle des garçons en améliorant nettement la gestion sportive de l'équipe
A ce propos, un article qui date un peu sur :
" Combien rapporte la Ligue des Champions Féminine ? "
On le savait tous, mais c'est un abyme par rapport à celle des hommes, c'est bon de le rappeler ....
Oui, je sais , " L'offre et la demande " toussa toussa, mais quand même !...😉
Au mieux pour l'équipe féminine 1,4 million, pour le PSG garçons en finale 2020: 126 8 millions !.....
RT @lequipe La Ligue des champions féminine rapporte bien plus cette saison... mais reste très loin de la C1 masculine
https://www.lequipe.fr/Football/Article/La-ligue-des-champions-feminine-rapporte-bien-plus-cette-saison-mais-reste-tres-loin-de-la-c1-masculine/1290688
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Déçu , dommage !
Dede, sans vouloir faire offense aux lyonnais, quand on voit que le Barça accueil 90 000 suporteurEs pour un quart de finale et l'ol à peine 30 000, il y a quand même un sacré retard en France avec le football féminin. Même si JMA a fait énormément et bravo encore à lui, ca ne progresse pas beaucoup en fréquentation, même Paris a fini par passer devant. Et bientôt faudra s'attendre pareil avec le Paris FC...