Au lendemain de la finale de la Ligue des champions, l’OL a fêté son 8e titre européen à l’Hôtel de Ville de Lyon. Avant d’aller prendre un repos bien mérité après une courte nuit, Ada Hegerberg s’est confiée sur ce succès aussi bien collectif qu’individuel.
Vous avez dit sur le balcon de l'Hôtel de Ville que ce titre était mieux que votre mariage. Est-ce vrai ?
Ada Hegerberg : Pas mieux, il ne faut pas abuser non plus. C’était une très belle soirée et elle est spéciale. Elle était presque parfaite à mes yeux."
Qu’est ce que représente ce titre ? On dirait qu’il est encore plus fort…
Pas plus fort parce qu’on ne va pas négliger l’importance de tous les titres qu’on a gagnés déjà. C’est juste important de montrer nos qualités à nouveau après la saison dernière qui a été un échec pour nous collectivement. On peut dire qu’il y a un nouveau format en Ligue des champions avec les groupes, on a DAZN qui diffuse les matchs gratuitement donc il y a quand même eu une petite évolution qui est importante. Mais on voulait surtout remontrer qu’on était présente.
Au niveau du jeu aussi également. La première mi-temps a été une belle promotion du foot féminin…
Oui. J’ai vraiment voulu et vu un beau match pour le foot en général. C’est toujours important quand tu es en finale de montrer au public que ça joue. J’ai trouvé que c’était très intense, il y a eu du beau jeu des deux cotés, on a mis un bon pressing et on les a mises en difficulté. Ça coûte beaucoup physiquement mais ça a plutôt bien marché.
N’était-ce pas un moyen aussi d’envoyer un message face à un Barça qu’on annonçait favori ?
Ça, c’est vous les médias. Il y a toujours un peu de polémiques. Après c’est dur de s’exprimer aujourd’hui dans les médias parce que ça va partir dans tous les sens, sur les réseaux sociaux. Tu peux dire une chose et ils vont retirer une phrase de ce que tu dis et ça devient faux. Ça fait du buzz mais les athlètes vont finir par ne plus parler et dire ce qu’ils pensent même si ce n’est pas la bonne solution et qu’il faut s’exprimer. Nous, on laisse le foot parler, c’est le plus important. Ça a toujours été notre point fort de faire de cette manière. Chaque année est une nouvelle saison car c’est dur de rester au plus haut niveau.
Hegerberg : "On a senti quelque chose dans ce groupe"
Etes-vous d’accord avec ce qu’a dit Sonia Bompastor sur le public, qu’il y avait encore du travail pour ramener les supporters au stade ?
Je ne sais pas… Barcelone est quand même un grand club avec des supporters fidèles et une culture forte donc bravo à eux. On aurait aimé avoir le même nombre c’est sûr mais ceux qui étaient présents ont fait un boulot énorme et ça nous a beaucoup motivées car on voulait leur donner aussi ce titre.
Après vos blessures, ce titre compte différemment ?
Forcément oui. Différemment dans un sens parce qu’il y a un an, je ne me serai pas imaginée être ici avec ce titre. Je viens de loin et je tiens à remercier Griedge (Mbock) qui a été une bonne copine et bon soutien durant cette période parce qu’elle a souffert de la même chose. C’est vraiment du travail pour revenir au plus haut niveau. Il faut du temps, de la résilience et beaucoup de patience mais il ne faut rien lâcher. C’est encore plus fantastique.
A Turin, est-ce l’expérience et votre culture de la gagne qui ont fait la différence ?
Je pense que l’expérience a joué un rôle, oui. Il ne faut pas rigoler avec ça et je sais que quand j’étais plus jeune, j’étais peut-être pris cet aspect un peu à la légère. Mais l’expérience joue clairement un rôle avec une mentalité, une culture de la gagne. On a senti ça dans le groupe car on n’a pas été épargnée cette saison mais quand les grands matchs se rapprochaient, on sentait quelque chose qui se passait au sein du groupe. C’est tellement important de continuer à construire sur ça parce qu’il faut qu’on arrive à montrer ça dans tous les matchs que ce soit championnat, Coupe de France ou Ligue des champions.
Cette Ligue des champion n’est-elle pas d’autant plus belle après tous les pépins que le groupe a vécus ?
C’est dur à dire parce que tous les titres sont au même niveau, ont la même importance. Quand on a gagné le 5e de suite, c’était déjà quelque chose de grand. Le premier du club était tellement important. Mon premier individuellement aussi. Après samedi, c’était une vraie finale avec une très bonne équipe en face, avec de l’enjeu et beaucoup de pression autour donc ça fait plaisir de jouer ce genre de matchs.
À Lyonnais, rien d'impossible.