Gueïda Fofana, entraîneur de la réserve de l'OL, lors de l'entretien avec Olympique-et-Lyonnais
Gueïda Fofana, entraîneur de la réserve de l’OL, lors de l’entretien avec Olympique-et-Lyonnais (crédit : David Hernandez)

OL - Gueïda Fofana : "Le postulat de départ sur le rôle de la réserve n'est pas bon"

Dans une saison charnière avec cinq descentes en National 2, Gueïda Fofana subit quelques critiques sur le jeu proposé. Discret dans les médias, l'ancien milieu de l'OL a accepté, pour Olympique-et-Lyonnais, de briser la glace et d’en dire un peu plus sur ce projet qu’il doit mettre en place avec la réserve.

Olympique-et-Lyonnais : Vous êtes pas mal critiqué concernant le jeu proposé par la réserve. Quelle est votre position sur ces critiques ?

Gueïda Fofana : On est dans un milieu où il faut accepter les retours de personnes qui n’ont pas tous les tenants et aboutissants. Ce ne sont pas des choses auxquelles je fais attention parce que mon premier objectif est de faire évoluer des jeunes en National 2. On sait que c’est très difficile pour eux de monter à cette intensité physique, de répondre sur 90 minutes face à des adultes. La première chose sur laquelle je travaille est d’avoir une base défensive la plus solide possible pour éviter d’exploser en plein match. Quand on y arrive, notamment à domicile où on a plus la capacité à garder le ballon, on arrive à faire des résultats.

Aujourd’hui, il est clair que le jeu pratiqué en catégorie de jeunes ne se retrouve pas. On n’a pas plus cette maîtrise et cette possession qu’on pourrait avoir chez les jeunes. Les critiques sur certains aspects peuvent être justes dans un sens par rapport à ce qu’on est habitué et ce qui est pratiqué à l’Académie mais le postulat de départ n’est pas bon. Quand on voit la moyenne d’âge que j’ai (18 ans et demi), quand on voit la densité et l’intensité de cette poule du sud, on se rend compte que les jeunes arrivent à répondre, à gagner des matchs. Mais il faut beaucoup de rigueur, beaucoup d’intensité, c’est la clé.

Quel est le réel objectif de la National 2 ?

Pour analyser les choses, il faut avoir le bon postulat de départ. Aujourd’hui, beaucoup trop de personnes sont restées il y a 10 ou 15 ans où les joueurs en National 2 avaient 21-22 ans. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. La vocation de la Pro2 est très complexe car on doit cocher plusieurs cases. Former des joueurs pour le monde professionnel, c’est la première vocation. J’ai 30 joueurs cette saison, mon objectif est que les 30 basculent dans le monde professionnel. 30 projets individuels que je dois mettre au service du collectif. Il y a ceux que je dois faire basculer dans l’équipe première. Il n’y en aura pas 30 donc c’est leur dessiner un plan de carrière ailleurs. Il y a aussi le développement des jeunes joueurs qui viennent de monter comme les 2004.

La deuxième complexité en National 2 est qu’il faut gagner des matchs. Je dois répondre à toutes ces exigences-là. Ma dernière des priorités serait presque de gagner des matchs parce que si c’était l’objectif, je scinderais mon groupe en deux, je ferai jouer toujours les mêmes16-17 joueurs et je serais beaucoup plus haut au classement. Sauf que mon but est de faire en sorte que tout le monde joue, progresse, soit dans le projet de la Pro2 et d’amener le maximum de joueurs le plus haut possible. Si vous regardez les compositions, je garantis à tous mes joueurs qu’ils joueront en National 2 dans la saison. Je ne suis pas dans un projet de gagner des matchs en N2 mais de développement de joueurs à travers la N2. Le plus important est que mes joueurs fassent la meilleure carrière et je suis là pour leur donner les ingrédients.


"La dernière des priorités serait presque de gagner des matchs"


On vous a vu utiliser plusieurs systèmes, pouvez-vous mettre en place votre philosophie ?

J’ai joué la 1re année en 4-4-2, la deuxième en 3-4-3, 3-5-2, en 4-4-2. Je change même en cours de match. Cette saison, on a commencé en losange et là on est passé en 4-4-2. Je ne peux pas avoir un projet de jeu personnel parce que je suis obligé de m’adapter aux joueurs que j’ai avec les blessures, les suspensions. Mon travail est de mettre les joueurs dans les meilleures conditions pour qu’ils puissent performer. L’entraînement et tout ce qu’on fait au quotidien, c’est pour qu’ils soient performants le week-end et qu’ils aient le bagage nécessaire chez les pros à l’OL ou ailleurs. Je ne peux pas avoir un projet de compétition pure parce que ce n’est pas la vocation de cette catégorie.

C’est un objectif qu’on doit atteindre en fin de saison c’est sûr. Quand on voit l’état d’esprit du groupe depuis le début de la saison, l’investissement, les joueurs ont envie même ceux qui vont partir en fin de saison, ils ont envie de faire quelque chose de bien et propre. Le groupe a envie de se maintenir, ils ont conscience que cette saison avec 5 descentes, la mission est grande. Ils ont envie de la relever et à l’instant où on parle, on est plutôt satisfait de cette première partie de saison.

Contre Toulon ou Marignane, on a vu des joueurs qui n'ont rien lâché dans l’état d’esprit...

C’est ce vers quoi on tend mais ce n’est même pas que Marignane (0-1). On est allé faire des résultats et arracher des points à l’extérieur. On a gagné des matchs comme Toulon à la 91e minute (1-0). Il y a un état d’esprit général sur cette catégorie-là avec beaucoup de caractère. J’essaye de leur transmettre et de leur montrer qu’au plus haut niveau, on ne peut pas laisser les choses au hasard. Une minute, c’est une minute. Un tacle est un tacle. Un retour défensif, un dribble, il y a tout qui compte. Ça commence à être ancré dans la tête des petits et ça transpire dans nos matchs, dans les résultats et on est plutôt satisfait des 30 joueurs qui composent cet effectif.

Comment garder ces jeunes à flot quand il y a une série sans victoire comme à l'automne ?

Je n’ai jamais descendu mon groupe parce qu’il a perdu un match en National 2. Mon discours a toujours été tranquille, il n’y a pas d’embrouilles. Sur les 14 matchs joués, il n’y a qu’un seul match où on était en dedans, c’était face à Alès (0-1). Tous les autres matchs, les joueurs ont tout donné et ça s’est joué à des détails. C’est dur pour ces petits de gagner des matchs. Quand vous regardez la physionomie des matchs, c’est soit on arrive à construire notre match, à le faire durer et on met le but qu’il faut comme contre Auxerre, Toulon. Soit on arrive à faire la différence tout de suite et après il faut résister pour garder le résultat.

Pour gagner deux mi-temps dans le match, on sait que c’est une performance de très haut niveau en N2. C’est notre souhait mais c’est très difficile. Quand on fait une série de 4-5 matchs sans marquer, sincèrement je ne suis pas inquiet parce qu’on est en formation et on n’a pas les mêmes exigences qu’en professionnel. C’est là que j’apporte un peu plus de sérénité. La National 2 c’est très difficile pour toutes les réserves de club professionnels.


Son avenir ? "Je ne vois pas plus loin que le 2 juin"


Vous avez mis un terme à votre carrière de joueur très tôt. Qu'est-ce que cette expérience vous apporte aujourd'hui ?

Je vous rassure, je ne vis pas ma carrière d’entraîneur par procuration. Pour être passé il n’y a pas longtemps en haut, je sais l’exigence qu’il faut pour faire une carrière professionnelle. Il faut une endurance mentale pour réussir dans le monde pro et je ne parle pas que de l’OL. Le football demande aujourd’hui beaucoup plus, plus tôt avec des joueurs qui sortent de plus en plus tôt.  On doit donc les préparer malgré leur jeune âge, leur certaine immaturité, à cette exigence là. Si, à mon échelle, on n’est pas hyper rigoureux, assez exigeant et ferme sur certaines choses, on ne peut pas bien les préparer. Il y a beaucoup de joueurs, c’est un milieu très concurrentiel et ce qui fait la différence est leur précocité ou leur maturité entre guillemets. Plus tôt, ils comprennent les choses, mieux c’est  pour eux.

Vous avez pu entretenir des relations compliquées avec les entraîneurs précédents. Laurent Blanc est arrivé en octobre dernier, quels sont vos liens lui ? Soumettez-vous des joueurs au staff de l'équipe professionnelle ? 

Il y a une fois où ça a pu mal se passer sur une décision avec un coach mais généralement ça se passe bien maintenant avec les entraîneurs de l’équipe pro parce que j’ai un peu plus d’expérience et je sais la vocation qu’a ma catégorie. Mon travail est que les joueurs basculent le plus rapidement en haut ou à l’extérieur. Moins je les garde, mieux c’est. Dans les processus, tout dépend de l’entraîneur. Je suis vraiment en adaptation de ce qu’il veut, de ses souhaits et je m’adapte. Globalement, je trouve que ça se passe bien malheureusement on a connu beaucoup de coachs ces dernières années. Généralement, il y a une relation de confiance avec les coachs.

Vous êtes arrivé sur le banc en 2019. Quels sont vos projets futurs avec un contrat qui se termine en juin ?

Je suis focus sur la réserve. Ça se passe bien même si c’est une saison assez intense mais très plaisante. On a fait un gros pot de départ après Marignane parce qu’on a le sentiment d’avoir bien bossé. Je suis là, j’ai un staff exceptionnel pour les faire travailler. Je suis content quand je vois les petits sur beIN Sports ou Canal car c’est mon travail. Aujourd’hui, je suis bien à l’OL, avec la réserve et je ne vois pas plus loin que le 2 juin. Moi, ce n’est pas important. On verra le moment venu quand il faudra prendre des décisions.

En quoi avez-vous évolué depuis votre prise de fonction ? 

Il y avait des aspects qui étaient entre guillemets assez naturels chez moi par rapport à mon tempérament, à ma façon d’être, ça m’a facilité mon passage dans le coaching. Je suis un jeune entraîneur, c’est vrai, qui a commencé tout de suite par la réserve mais j’apprends, je découvre des choses, je suis averti sur la progression et la formation des joueurs et ça prend du temps, il faut être patient. Je m’adapte aussi en utilisant différents systèmes, en proposant différentes choses. Les choses avancent vite mais je suis vraiment bien là où je suis. C’est une catégorie charnière.

27 commentaires
  1. Altheos
    Altheos - mar 27 Déc 22 à 8 h 50

    Superbe interview.
    Quelle lucidité dans le discours.

    1. Sebepe
      Sebepe - mar 27 Déc 22 à 9 h 26

      c'etait un de nos supers joueurs dans le trio avec grenier et ferri. Et quand gourcuff pouvait jouer, ça claquait !

      1. le_yogi
        le_yogi - mar 27 Déc 22 à 11 h 37

        Merci Sebepe de rappeler que notre intermittent Yohann, aujourd'hui honni de tous, nous a quand même apporté quelques vrais moments de magie les (trop) rares fois où il était opérationnel sur le pré 🙂

      2. Toitoi
        Moimoi - mar 27 Déc 22 à 11 h 41

        La carrière des joueurs est jugée sur la fréquence de leur utilité dans une équipe, ce qui n'exclut pas une certaine qualité, se révélant par contre plus théorique que pratique à cause des faits.

      3. Avatar
        XUO - mar 27 Déc 22 à 11 h 45

        J'ai maintenant l'impression que Gourcuff était un artiste, d'une espèce qui ne ressent pas le besoin de prouver à chaque instant.

    2. Darn
      Darn - mar 27 Déc 22 à 18 h 48

      Très intéressant. Il a raison de recadrer... C'est une mission difficile.

      Pour regarder les matchs de la réserve, ça manque un peu d'enthousiasme dans cette équipe...

  2. Avatar
    Philippeb - mar 27 Déc 22 à 9 h 16

    Oui, vraiment très intéressant. C'est quand même super d'avoir la vision de celui qui est au coeur du orojet. Quand on regarde les résultats de manière superficielle on est assez critique, mais là on comprend beaucoup mieux pourquoi les bons résultats sont difficiles à obtenir en N2 et pourquoi on arrive néanmoins a sortir des jeunes de haut niveau pour la L1.

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    PAT11grib - mar 27 Déc 22 à 9 h 24

    Très bon joueur, dommage que sa carrière se soit stoppée si tôt. Plutôt lucide quand à son rôle d'entraîneur qui doit être frustrant avec une réserve de pro. Il mène bien sa barque dans la gestion humaine. Un poste d'adjoint en pro pourrait nous permettre de mieux jugé ses capacités et compétences.
    En tout cas ça à l'air d'être une bonne personne.

  4. Toitoi
    Moimoi - mar 27 Déc 22 à 9 h 43

    Merci à O&L de nous avoir fait partager les paroles de Gueïda.

    Il a un discours et manifestement une mentalité au top qui permettent de comprendre pas mal de choses sur les résultats de la réserve et ce qu'on lui demande.
    Il y a trop de jeunes pour que Gueïda puisse vraiment avoir des résultats, mais ce n'est visiblement pas ce que les responsables du club exigent vraiment.

    De mon côté, je sens un relent "d'élevage intensif" dans la manière d'agir de l'OL, même si c'est le monde du foot pro qui donne le ton.
    L'OL a fait le choix d'industrialiser le processus pour en tirer le maximum de valeur.

    Je ne sais pas combien de temps Gueïda restera où il est et s'il sera capable de gérer par exemple une équipe première vu que ce ne sera pas la même chose mais, en tout cas, si l'on se fie à ses paroles dans l'article, il a vraiment l'air d'un gars bien.

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    XUO - mar 27 Déc 22 à 9 h 49

    C'est un vrai pédago qui sait placer l'apprenant au centre du système. Qu'il continue quelques années dans cette fonction car c'est lui-même un apprenant mais il devra gravir des échelons.

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    Philippeb - mar 27 Déc 22 à 10 h 29

    On comprend à travers cet article que la situation est presque intenable pour une réserve pro de jeunes joueurs face à des adultes,c'est pour ça que certains clubs laissent tomber. De mémoire Monaco, Paris aussi il me semble. Mais ils font quoi ?

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    Jeanmasse 39 le mytho - mar 27 Déc 22 à 10 h 32

    Très interessant en effet, j'aime beaucoup ce discours qui distingue la formation et l'obligation de résultats.
    Si les parents suivant leurs enfants le week end autour des terrains pouvaient le comprendre ce serait génial.

  8. Avatar
    GoNL - mar 27 Déc 22 à 11 h 17

    Il ne lui manque qu’un DS qui va gérer l’ensemble des effectifs et qui va créer le bon dosage entre réserve - formation - L1.
    L’OL est une machine de guerre à laquelle il manque un capitaine (pas trouvé mieux comme image…), espérons que Textor imposera quelqu’un qui aura ce calibre

  9. Junidu38
    Juninho Pernambucano - mar 27 Déc 22 à 11 h 45

    Il a un rôle très difficile, de prendre en main tous ces jeunes et les faire progresser, dans un contexte difficile. Mais ça doit être très intéressant et en tout cas ils sont en de bonnes mains .
    La synergie avec le coach des pros est importante il faut qu'ils soient en adéquation.
    Il y a eu de la friture avec Garcia je crois me souvenir...

    1. le_yogi
      le_yogi - mar 27 Déc 22 à 12 h 12

      Tu as raison, je trouve ça intéressant les clubs où c'est le même style de jeu qui est appliqué chez les A et chez les jeunes. Mais peut-être que pour leur développement il est mieux qu'ils pratiquent d'abord différents systèmes ?

      En tout cas bravo O&L pour cette interview, ça c'est une vraie plus value maison ! Le regard de Gueïda est vraiment inspirant 😉

  10. Avatar
    Cicinho - mar 27 Déc 22 à 13 h 40

    On peut critiquer Aulas pour plein de choses, néanmoins, il a permis à Gueida Fofana d'avoir un poste d'entraîneur rapidement après sa fin prématurée de carrière, et c'est un geste classe je trouve

    1. Toitoi
      Moimoi - mar 27 Déc 22 à 13 h 43

      C'est un mélange de plusieurs facteurs : la particularité de la fin de carrière de Gueïda, l'engouement médiatique ainsi que chez les supporteurs pour ce qui lui est arrivé, évidemment ses propres qualités, et le gros coup de pouce du président.
      Mais il n'aurait sans doute pas fait ça si ces conditions n'avaient pas été toutes réunies et ne l'aurait pas forcément fait pour tous ses anciens joueurs.

  11. Caol Ila
    Caol Ila - mar 27 Déc 22 à 14 h 35

    Tout à fait d'accord avec son discours mais à la différence, pour moi, le National 2 pour des jeunes joueurs prometteurs, c'est une erreur. Ils végètent dans un championnat peu technique, plus rugueux, mais de contact où la qualité d'un joueur s'exprime peu.
    L'OL devrait plutôt prêter les meilleurs joueurs en L2 voire à l'étranger, en première division. Avec Textor, pourquoi pas les envoyer à Molenbeek ou à Botafogo, respirer un autre football, un autre club, une autre ambiance...

    1. Avatar
      GoNL - mar 27 Déc 22 à 15 h 18

      Le PSG n’a plus de réserve depuis un an, les jeunes sont en U19. Je ne sais pas si c’est mieux

      1. Caol Ila
        Caol Ila - mar 27 Déc 22 à 16 h 22

        oui U19 et après groupe pro ou prêté. Cette saison, le PSG a prêté Michut, Gassama, Nagera, Bodiang, Ahamada, tous 19 ou 20 ans...

      2. le_yogi
        le_yogi - mar 27 Déc 22 à 16 h 25

        Mais à une époque la réserve servait aussi à donner du temps de jeu aux remplaçants ou aux joueurs revenant de blessure, ce n'est plus nécessaire ?

    2. Cac40
      Cac40 - mar 27 Déc 22 à 16 h 17

      Je suis plutôt ancienne école... Je pense justement que passer par un échelon où tu es confronté à un défi physique intense, d'autant plus face à des joueurs plus expérimentés est très formateur pour apprendre à mettre de l'intensité dans ton match, progresser au duel, et dans l'état d'esprit.

      1. Caol Ila
        Caol Ila - mar 27 Déc 22 à 16 h 36

        En Ligue 2, oui car tu as un niveau pro et un championnat rugueux. Pas en National 2 où tu es au cœur d'un football amateur, sans technique, peu de tactique et où, un jeune joueur végète. Il suffit de voir combien de joueurs ayant quitté les U19 pour joueur 2 saisons en National 2, l'OL a sorti... En jouant en N2, tu ne franchis pas un niveau.
        Ceux qui ont la chance de saisir l'occasion de jouer en L1 s'en sorte bien, les autres, grosse interrogation.
        Que vont devenir Sarr, Laaziri, Lomami, El Arouch, Wissa, Lega, Lagha...
        Dib et Augarreau ont déjà 20 et 21 ans et était promis à devenir de bons pros mais il stagne en N2. Idem pour Wissa qui a 20 ans aussi...
        La chance, c'est d'intégrer une équipe de National, L2 ou étrangère pour jouer et être encadré par des joueurs d'expérience dans ton équipe.
        Aujourd'hui, en N2, tu as Wissa, Lega, Lagha, Nsombi qui sont en concurrence pour être titulaire. Idem aux autres postes : 6 milieux de terrain, les autres postes doublés, des pros qui viennent jouer certains matchs, idem pour des U19 qui viennent aussi jouer des matchs. A la fin de la saison, certains n'auront même pas joué 10 matchs... Quel intérêt ?

      2. Toitoi
        Moimoi - mar 27 Déc 22 à 16 h 38

        Mouaif, ça, c'est la théorie, parce que dans la pratique, on apprend - ou ils l'apprennent eux-mêmes - aux joueurs pro à s'effondrer dès qu'ils sont touchés de près ou de loin.

        Je me suis auto-confirmé la vision que j'ai des footballeurs il y a un ou deux jours lorsque je suis tombé sur une vidéo en anglais où l'on voyait des soi-disant "fans" rentrer sur la pelouse pour toucher voire taper les joueurs.
        Verdict ? Quasi tous les joueurs tombaient au sol, même lorsqu'ils n'étaient que frôlés. C'est d'un ridicule...
        Ce n'est vraiment pas pour rien qu'on les désigne parfois sous le nom d'acteurs.

  12. OL-91
    OL-91 - mar 27 Déc 22 à 18 h 42

    Vous avez raison. Ce système de Réserve n'inspire que des réserves.

  13. Avatar
    Fab - mar 27 Déc 22 à 21 h 45

    Merci pour cet interview très intéressant.

  14. Avatar
    XUO - mar 27 Déc 22 à 22 h 09

    Notre camarade OLV avait parfaitement mis en évidence, il y a de cela quelques mois, la dichotomie qui caractérise la réserve. Il s'en souvient peut-être.

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