Après une semaine agitée marquée par l’altercation entre Lindsay Rose et Corentin Tolisso et les tensions dans le vestiaire entre les recrues et les joueurs formés à Tola Vologe, l’Olympique lyonnais semble retrouver de la sérénité. Même si il reste quelques stigmates, a assuré Hubert Fournier en conférence de presse.
Après quelques jours difficiles, la victoire face à Toulouse (3-0) a-t-elle permis de retrouver de la sérénité à l’OL ?
C’est toujours plus simple de travailler sereinement après une victoire (face à Toulouse, 3-0, vendredi dernier). Ca a permis de crever l’abcès, de renouer avec la communication. Il y a des signes positifs depuis quelques jours.
C’était important de se dire les choses ?
Il y a toujours besoin de se dire les choses en face. C’est valable dans un sport collectif comme dans un couple. Il faut se parler, communiquer. Les choses ne sont pas toujours faciles à dire. Le plus important, c’est de s’écouter.
« Les joueurs échangent plus »
Vous ne pensez-pas avoir perdu du temps avant de se parler ?
Non, cela devait intervenir dans cette période-là, avec l’enchaînement des matchs de Ligue des champions qui ne se sont pas bien passé. Cela a cristallisé un peu les frustrations.
Les mauvais moments sont-ils derrière vous désormais ?
On souhaite que tout soit réglé même si il y a eu des choses intéressantes. Désormais on voit les joueurs qui échangent plus et des visages un peu plus apaisés.
Fournier a enfin devant lui sa propre saison. En 2014-2015, il a de toute évidence tiré largement profit de l'élan imprimé par Rémi Garde qui a su donné une véritable âme à l'équipe avec notamment le système du milieu en losange. Fournier qui n'entrait pas dans un désert en arrivant doit maintenant montrer de quoi il est capable ; quelle est son ingéniosité personnelle. Or, c'est que l'on voit déjà, c'est un lourd tribut payé à ce qui n'est pas loin d'être une absence de maîtrise et d'inventivité face à une épreuve aussi capitale que la Ligue des Champions, vendangée beaucoup trop facilement, alors que hormis Valence et son passé de double finaliste dans cette compétition, et je parle bien de ce passé qu'on ne saurait vraiment loger à la même enseigne que niveau actuel de cette équipe, les autres concurrents du
groupe de Lyon ne sont franchement pas les ogres patentés devant lesquels on devrait courber l'échine. Me fondant sur des facteurs primordiaux comme sa provenance en tant qu'entraîneur, j'avais fortement douté de la capacité de Fournier à perpétuer la dynamique réalisée et laissée en place par Garde. Lyon malgré tout l'a choisi ; il doit maintenant sortir le club de cette passe difficile, car l'effectif n'est pas aussi mauvais qu'on pourrait le prétendre.